Chapitre 13

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— Eh bien c'est tout ce que tu mérites. La prison serait un bon lieu de réflexion pour toi.

Elle avait les larmes plein les yeux.  Je devais me montrer fort. Elle devait payer.

— Comprends-moi Adrian. Je n'arrive pas à joindre les deux bouts. Et ça m'aide grandement.

Elle essayait de me tenir le bras mais je reculai, je ne pouvais pas sentir son toucher. Et dire que j'avais vécu le pire à cause d'elle.

— Ce n'est pas mon problème. Dis-je froidement a lorsque je bouillonne littéralement de rage. 

Je passai la main dans mes cheveux, j'avais envie de les arracher.

— Je sais que c'est un délit et que c'est puni par la loi. Mais je pensais que tu aurais une petite considération pour moi.

— Une considération ? Sur quelle base ?

— Celle de l'amitié. Je pensais qu'on était des amis Adrian.

— Des amis ? Après ce que tu as fait ?

— Ce ne sont juste que de petits hologrammes, des photodes* et des t-shirts. Je sais que ce n'est pas une excuse.

Hein ?! J'étais perdu.

—  Des quoi ?

—   Je vends des t-shirts avec vos hologrammes. Quand je peux j'imprime aussi des photodes mais c'est plus chèr. Je vends aussi des hologrammes miniatures, ça se vend comme des petits pains.

Je devais tenter le tout pour le tout.

— Tu le fais avec Madeleine c'est ça ?

— Madeleine ? C'est qui ?  C'est juste mon frère et moi. Parfois il se charge des livraisons.

— De quoi est-ce que tu parles au juste ?

— De la petite entreprise illégale que j'ai en ce moment. Je n'ai l'accord de personne, je vends sur le marché vert*.

Entreprise ? J'avais envie de rire. Moi qui pensais que Lucy était notre inconnue.

— C'est pas grave.

— Tu ne m'en veux pas ? voulu-t-elle savoir.

— Non.

— Merci Adrian.

— Ce n'est rien.

— Ca veut dire que je peux poster les photos. Me demanda-t-elle d'une petite voix.

— Oui, tu peux.

— Oh yes. Les Valoriens seront verts de jalousie.

— Les quoi ?

— Les Valoriens. Il y a un groupe sur Acturus qui vous est dédié. Tu ne le savais pas ?

— Oui, mais le nom est Valor fan page et certains s'appellent Valorinos/Valorinas pas Valoriens.

— Bah, il y en a surement une autre. Vous êtes populaire maintenant. Tout le monde veut avoir quelque chose de vous. C'est là que je poste les produits que j'ai de vous. Puis ceux qui veulent me contacter m'envoient des messages. J'essaie de m'arranger au mieux.

— Tu sais quoi, je vais en parler à Roberto et Diana. Je te recontacterai.

— Merci, merci, merci. Tu es un cœur Adrian.

— Ne t'en fais pas. Mais il faut vraiment que je te laisse.

On se sépara puis je pris la direction de chez Ryan et Caro. Je me mis à réfléchir sur ce que venais de me dire Lucy. Si elle avait pu prendre des photos de nous, d'autres aussi l'avaient fait. Dès lors, il n'était pas difficile pour notre inconnue de prendre ces photos et de s'en servir. Me revoilà à la case départ.

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