« Je détestais les dimanches et je ne savais pas encore que celui là, j'allais le haïr bien plus forts que les précédents ».
Je m'étirais puis soupira, ce week-end avais été tout sauf reposant. Je finis par me lever puis me dirigeais vers le miroir en esquivant les objets sur le sol, ma chambre était vraiment en bordel, j'allais me faire réprimander par ma mère, comme d'habitude à vrai dire. Une fois devant le miroir, j'essayais tant bien que mal d'arranger mes cheveux qui ne voulais visiblement pas coopérer. Marmonnant une insulte, je finis par faire une simple queue de cheval basse, ma mère m'avait déjà dis que cela ne m'allait pas mais bon, je n'étais pas d'humeur à faire mieux. Je descendis les escaliers puis partis rejoindre ma famille pour aller manger, je n'avais toujours pas faim...le repas se passa sans que je ne parle vraiment, j'avais une seule idée en tête, finir le plus rapidement possible et retourner dans ma chambre pour pleurer. Lorsque je pu -enfin- retourner dans ma chambre j'étais un peu calmée, je lançais ma playlist « 🌧 » elle représentait mon humeur suffisamment bien, puis je vis cette chanson, « The last » de Agust D, j'avais besoin de l'écouter, ce que je fis immédiatement. Au travers de cette chanson je relâchais toute la haine présente en moi, toute la tristesse, toutes émotions négatives en fait, mais je ne pleurais pas. Je ne voulais pas pleurer, je ne voulais plus être faible. Plus jamais. J'en avais marre de souffrir, je voulais sortir de tout ça, mais je savais pertinnement que je n'y arriverai pas.
J'avais passé l'après-midi à essayer de dormir pour que le temps passe plus vite, mais rien. Mes pensées s'entrechoquaient en moi faisant un bruit pas possible et que seul moi pouvais entendre. Combien de temps allais-je encore continuer comme ça ? Combien de temps allais-je pouvoir subir le poids de ma propre existence ? J'étais épuisée, tellement épuisée. Mais je ne trouvais jamais le sommeil. Je décidai finalement d'aller prendre une douche, j'avais cours demain et mes cheveux ne pouvais pas rester dans cet état. En retirant mes vêtements j'étouffais un sanglot, je ne pouvais plus supporter la vision de mon propre corps, c'était une torture sans nom. Je jettais un rapide coup d'oeil à mon bras, les traces commençait à disparaître, 3 jours sans nouvelles traces, c'était déjà bien n'est-ce pas ? J'avais réussi à tenir presque 6 mois sans recommencer et voilà qu'il y a une semaine ou un peu plus je ne sais pas exactement, j'avais à nouveau ressentis ce besoin d'extérioriser ma douleur. Rendre la douleur physique pour libérer mon esprit déchaîné. Oui je sais, ça ne m'aideras pas à aller mieux, c'est complètement con de faire ça, c'est bon ? Autre chose ?
La pluie brulante vint finalement frapper mon visage. Je n'aimais que me laver à l'eau chaude, la chaleur dégageait quelque chose de rassurant, d'apaisant. Seule le bruit de l'eau se faisait entendre, le silence qui régnait dans la pièce n'était pas lourd, non. Il était comme un cours moment de repos, comme si j'avais pu mettre le temps en pause et ne penser à rien. Qu'allais-je devenir ? J'avais seulement 15 ans et cependant je voulais déjà tout arrêter ? Non, je n'avais pas le droit, je ne pouvais pas abandonner Erza, parce qu'elle avait été là depuis le début, non je ne pouvais pas abandonner Bts et Ateez, je devais me battre et continuer jusqu'à ce que je ne puisse plus me relever. Je menais un combat incessant contre mes démons, je ne voulais pas les laisser gagner.
Je sortis de la douche, enroulais mes cheveux dans une serviette pour qu'ils sèchent, j'allais être seule à la maison ce soir, j'appréhendais. Je décidai de mettre un short et un t-shirt en guise de pyjama puis j'entendis mon téléphone vibrer, j'avais un message accompagné d'une photo :
De Nina :
Hey luna, j'ai vu sur twitter que t'avais pas trop le moral, ça va ?
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The last
General Fiction« les larmes coulaient le long de mes joues, moi Luna 15 ans, voyais mes rêves s'éteindre devant mes yeux, mon monde s'écroulais devant moi, impuissante ».