Chapitre 9

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Haven profite de ses journées de vacances d'été pour faire de longue promenade en forêt. Paul l'accompagne à chaque fois, d'autant plus que le docteur Cullen ne veut pas qu'elle fasse de véritable randonnée. Le jeune homme surveille alors tous les itinéraires qu'elle emprunte et n'hésite pas à la ramener vers les sentiers balisés lorsqu'elle s'en éloigne trop.

Après de nombreuse demandes et supplications, le garçon a pourtant accepté de l'accompagner sur une randonnée, à la seule condition qu'elle le laisse la porter lorsque les passages sont trop dangereux pour sa cheville encore fragile.

La jeune fille a tout planifié depuis des jours, elle souhaite recommencer son circuit raté le long de Dickey River, puis le long de Coal Creek, itinéraire qu'elle n'a pas pu emprunter quelques mois plus tôt.

Son sac à dos prêt, elle chausse ses souliers de marche et rejoint Paul qui l'attend patiemment. A bord de la voiture du jeune homme, elle lui explique le parcours prévu. Lorsqu'ils arrivent au point de départ, il récupère le sac de sa petite-amie qu'il enfile sur son dos.

- T'es pas obligé de faire ça... soupire-t-elle.

- Je sais.

Et ils démarrent. La jeune fille prend la tête et marche d'un bon pas, elle se souvient parfaitement du chemin qu'elle a emprunté. Elle prend quand même le temps de faire quelques photographies des lieux.

Restant cette fois-ci le long de la rivière, le trajet se passe sans embûche. Paul insiste quelques fois lors de traversées difficiles, mais globalement Haven se débrouille seule. Aux alentours de dix-sept heures, les deux Quileute s'octroient une pause plus que bienvenue. Ils s'asseyent sur un gros rocher, les pieds dans l'eau froide de Coal Creek. Ils prennent le temps de discuter sur un tas de sujets plus ou moins passionnant.

- Oh, j'ai reçu ma bourse étudiante, annonce-t-elle en mordant dans sa barre de céréales.

- C'est bien, tu vas pouvoir prendre une chambre comme ça, répond-il en s'allongeant sur le rocher.

- J'espère pouvoir partager ma chambre avec Kim ou Jill, soupire-t-elle, je ne suis pas vraiment prête à avoir une colocataire étrangère...

- Ça ira ne t'inquiète pas ! la rassure-t-il, lui caressant le dos.

Ils restent ainsi quelques instants encore puis reprennent la route en sens inverse. Cette fois-ci Haven se permet de s'éloigner un peu de la rivière afin de retrouver le petit massif de malheur. Cette fois, c'est Paul qui la guide. Arrivée devant la rocaille, elle commence à l'escalader.

- Tu vas te faire mal, microbe, l'averti Paul.

Et le pire, c'est qui a presque raison. La jeune fille glisse et lâche sa prise, elle aurait pu se faire mal si Paul ne l'avait pas rattrapé. Elle le remercie alors qu'il la repose au sol délicatement.

- Grimpe sur mon dos, je vais t'aider à escalader, lui dit-il en s'accroupissant.

Elle s'agrippe à lui et il entame son ascension. En deux trois enjambées, ils arrivent au sommet du massif. Quand ont fait un mètre quatre-vingt, c'est toute de suite plus rapide, d'autant plus que le sommet de la rocaille n'est qu'à cinq ou six mètres du sol.

- Ca faisait longtemps que tu ne m'avais pas appelé microbe, dit-elle en s'essayant au sommet du massif.

- Parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas eu l'occasion, déclare-t-il en souriant, toute ta vie tu seras mon microbe, tu sais ? rit-il alors qu'elle fait semblant de bouder.

Au-delà de l'imprégnationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant