Chapitre 3

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« Parfois je me dis que mon histoire ferait un bon roman pour ado.

C’est vrai, ce sont des sujets que les jeunes de quinze ans affectionnent particulièrement…

Mais si seulement ils savaient à quel point c’est dur de vivre comme ça… Ne même pas pouvoir toucher ses parents ou ses animaux de compagnie, ne devoir toucher personne jusqu’à la fin de tes jours…

Mais ma vie pourrait se terminer aujourd’hui si je le décidais… Ce serait tellement plus simple pour moi… N’est-ce-pas ? »

J’écris cette dernière phrase sans pour autant la penser. Je ne peux pas être vaincue, pas maintenant, pas après toutes ces années difficiles. Je pourrais me reprendre en main, devenir plus sociable, m’habiller selon les dernières tendances… Je pourrai tout simplement arrêter d’avoir peur de toucher quelqu’un alors que je porte des gants en cuir. Parce que rien ne peux m’arriver, avec cette protection… N’est-ce pas ?

Je préfère ne rien tenter avec ça pour l’instant… Sinon tout va recommencer… Mais je pense que je pourrai surmonter ça, cette malédiction qui pèse sur moi, si seulement j’avais des gens sur qui compter… Quelques amis me seraient d’une grande aide… Mais comment aborder des élèves qui ne savent même pas que j’existe ?

J’ai toujours ce même problème : je veux faire quelque chose, mais je ne sais pas comment arriver à le faire. Suis-je donc destinée à rester seule pendant le restant de mes jours ?

Celle que je suisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant