Tout se passe à minuit (Vkook) [ABANDONNER]

~S'enfuir~

“ On peut toujours s'échapper d'une prison.
Mais de la liberté ? "

Jean Christophe Grange

La tension à table était plus que palpable, Hoseok n'était pas rentré, Jungkook avait les yeux bouffis, son père était en colère et sa mère se faisait toute petite.

- Si il ose, poser un pied dans cette maison sans une bonne excuse, ça va très mal se passer.

- Papa...

- Quoi ! Tu cautionnes ce qu'il fait peut-être !

- N-non mais sa reste mon frère, et ton fils.

- Ce n'est plus mon fils, je le tolère sous mon toit, c'est tout.

- Et toi du dit rien ? Maman !

- Écoute Jungkook....

- Ton frère est une tafiole ! Il se tape des queues, ce n'est plus notre fils !

Jungkook se leva d'un bond, comment pouvait-il avoir des parents aussi cruels ? Comme si c'était un choix d'aimer les hommes.

- Vous me dégoûtez. C'est votre fils putain !

- Jeon Jungkook ! Tu vas redescendre d'un ton ! N'oublie pas que le monstre c'est lui, pas moi !

- C'est pas un monstre ! Le seul monstre que je vois ici, c'est toi !

CLAC ! Le bruit de la gifle résonna dans la tête de Jungkook, il sentit sa joue brûler et ses larmes lui coupé la respiration. Jamais son père n'avait levé la main sur lui. Et il n'avait jamais eu aussi mal, le coup et les mots que son père avait employé le faisait souffrir.

Il se promit de ne jamais révéler à qui que ce soit, ormis la famille Kim, le fait qu'il soit gay, il ne voulait pas subir ce que son frère subissait au quotidien. Il était trop faible pour le supporter.

- Je te déteste. Souffla-t-il avant de s'enfuir.

Il entendit vaguement sa mère hurler sur son père et lui dire de revenir, mais n'y fit pas attention. Ses larmes d'évalèrent ses joues, l'une encore rouge pendant qu'il courait. Il ne savait pas où il allait est peu lui importait de savoir où il finirait, il voulait juste s'échapper, de l'emprise de son père et de ses insultes, de sa mère qui ne disait rien, de cette foutue société qui ne tolérait pas les gens qui ne rentraient pas dans le moule.

Il détestait son frère de lui faire subir la pression vis à vis de l'entreprise parce que lui n'était pas assez mâture, il le détestait de ne jamais être là quand il en avait besoin, il le détestait autant qu'il l'enviait de pouvoir vivre sa vie comme il le voulait, d'avoir eu le courage de dévoiler son homosexualité, quitte à se faire des ennemis.

Il se détestait lui, d'être faible, de ne pas supporter la pression, de ne pas pouvoir affirmer qui il était vraiment parce qu'il était trop peureux et qu'il faisait trop attention à l'avis des gens. Il se détestait d'être gay, de ne pas avoir confiance en lui, d'être différent et de ne pas savoir gérer la tristesse, la colère et la peur qui le bouffait de l'intérieur depuis tant d'années.

Il courait, il tombait, se relevait, pleurait et continuait, il ne savait plus où il était, ni qui il était.

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