[Lgdc] Les doutes de Douce Mélancolie TOME 3: Déchirure.

Chapitre 55

Douce Mélancolie regarda les félins dont les griffes s'entrechoquaient, leurs crocs déchirant la fourrure.
La rouquine se tenait droite, raide comme un piquet, elle observait Étoile de Cyclone avec surprise, une désagréable surprise !
Quand soudain, une voix résonna dans sa tête :

« Le cyclone est plus puissant que le vent mais la douceur peut le calmer, c'est ton moment ! »

Douce Mélancolie savait exactement ce qu'elle devait faire ! Mais pourtant, elle n'arrivait pas à faire bouger ses pattes, elle était comme paralysée !
Étoile de Cyclone se tenait face à elle, son regard émeraude brillait avec déception et il sussura dans son oreille :

« Je te faisais confiance !

_Hé bien nous sommes deux ! » Répondit t-elle d'une voix égale.

Prenant son courage à deux pattes, elle affronta le regard de son compagnon.

« Je n'ai pas peur de toi ! Murmura la rouquine.

_Pourtant tu devrais...»

Douce Mélancolie banda ses muscles, prête à sauter quand soudain, un éclair de fourrure brune-grise sauta sur son adversaire qui hurla de choc. Les deux boules de poils roulèrent dans un enchaînement de griffes et de crocs.

Fourrure d'araignée !

C'était sa sœur qui avait attaqué le meneur, Douce Mélancolie voulut bouger, mais elle sentit un poids sur ses épaules, s'attendant à voir un guerrier du Clan du Vent, elle fut bien étonnée lorsqu'elle leva la tête et aperçut Plume de Hibou !

« Qu'est-ce que tu fais ? Cracha t-elle, paniquée.

_Je t'empêche d'aider ton compagnon ! Répondit le lieutenant, un regard froid et plein de haine sur son visage.

_Mais quel abruti tu fais ! Jamais je n'attaquerai ma sœur pour lui !

_Alors c'est ça... S'etragla t-il, pour toi je ne suis qu'un abruti !

_Non ! » s'indigne la rouquine avant d'être coupée par un hurlement de douleur.

Les deux guerriers tournèrent la tête vers un Étoile de Cyclone devenu fou, celui-ci avait attrapé Fourrue d'araignée par la nuque et sans prévenir il lui fit faire un vol plané dans l'air, lorsque la femelle brune frappa le sol, un puissant craquement se fit entendre, du sang gicla sur Étoile de Cyclone... Tous les chats qui se battaient, s'arretèrent un instant, pour regarder, horrifiés, ce qu'il venait de se dérouler sous leurs yeux.
Le meneur du vent s'écarta et Douce Mélancolie put découvrir avec horreur l'état du corps de sa sœur !
Celui-ci était ensanglanté, son crâne ouvert laissait une quantité de sang incroyable se déverser sur la pierre où sa tête avait atterie, sa mâchoire était cassée et pendait bizarrement sur un côté, la guerrière n'avait même pas eu le temps de crier, elle était décédée sur le coup !

« NOOOOOOOOOOOOOOOON » hurla Douce Mélancolie, se déchirant la gorge tellement son cri avait été puissant !

Elle eut un violent renvoi et dut détourner son regard de la scène pour ne pas vomir, Plume de Hibou, qui un instant plus tôt était sur elle, se dégagea, choquée.
Douce Mélancolie se recourba sur elle-même, toujours allongée dans l'herbe de la clairière. De violents sanglots secouaient son corps frêles, elle enfonça son museau entre ses pattes poussa un faible grognement, sa tête tournait, tournait si fort qu'elle crut qu'elle allait s'évanouir, son cœur battait la chamade et sa respiration était saccadée.
Griffe de Chardon, le compagnon de sa sœur s'approcha du corps suivit d'Aile de Coton et Ronce des Bois, ses parents.
Le matou gris et blanc laissa échapper un cri de haine et d'un coup il se retourna pour affronter Étoile de Cyclone qui léchait ses babines pleines de sang avec contentement.

« Tu... Tu... Tu as tué ma compagne !? Cracha t-il, comment oses-tu ? Ignoble créature sans cœur ! »

L'insulte fit relever le menton du leader, qui le foudroya du regard, et d'une voix calme, il lui répondit :

« Elle m'avait attaqué, je n'allais pas la laisser me tuer !

_Monstre ! »

Et Griffe de Chardon se jeta sur le matou sablé qui l'envoya voler à l'autre bout du camp d'un violent coup de patte dans la tempe, le matou gris et blanc s'effondra, inconscient.

Douce Mélancolie était toujours recroquevillée sur elle-même, de grosses larmes roulant le long de ses joues déjà bien humides, la vieille femelle était incapable d'aligner plus de deux pensées à la suite, trop remuée.

« Fourrure d'araignée... » murmura t-elle.

Quand soudain un feulement de rage fendit le silence choqué qui s'était installé.

« Étoile de Cyclone, c'était Étoile de Menthe, je t'interdis de faire du mal à un autre de mes guerriers ! Si tu veux te battre, viens donc m'affronter, cœur-de-renard !»

La provacation de la meneuse toucha un point sensible car le sablé se mit à grogner et s'avança vers la meneuse écaille-de-tortue.

« Très bien ! Alors battons-nous ! »

Et il se jeta sur Étoile de Menthe, plaquant avec violence la vieille meneuse au sol, le matou sablé lui portait plein de coups au poitrail, au ventre et aux pattes, laissant la vieille meneuse agoniser sans qu'elle puisse répondre ses coups, quand tout à coup, Étoile de Menthe approcha son museau à l'oreille du meneur et lui murmura quelque chose :

«Je... Ui.. A... Re... » son miaulement se perdit dans l'air, mais visiblement le meneur adversaire l'avait entendu, car son regard s'embrasa avec colère.

Un grognement sortit de sa gorge, et d'un coup de mâchoire, il planta ses crocs dans le cou fragile de la meneuse qui hurla de douleur tandis que le meneur tirait de plus en plus fort sur la gorge de la cheffe, du sang éclaboussant les museaux des deux combattants, la clairière était silencieuses, à part pour les hurlement de douleur de Étoile de Menthe. Étoile de Cyclone secouait la tête tout en tirant sur la nuque de la femelle, qui poussait des cris de douleur à glacer le sang, mais cela ne dérangeait pas le meneur sablé dont les yeux émeraudes brillaient avec haine et sauvagerie.

Mais ils furent de courte durée car un craquement, le plus bruyant de tous, se fit entendre, la cheffe du Clan du Tonnerre poussa un gémissement étranglé alors que les os de son cou se brisaient les uns après les autres jusqu'à ce qu'elle retombe, immobile, sans vie... Peu importe le nombre de vies qu'il lui restait, le coup avait été fatal !

Douce Mélancolie tenta de se relever mais le choc, la tristesse et cette horrible douleur qui lui brûlait et ecrasait la poitrine la rappalèrent au sol, ses yeux étaient brouillés par les larmes, et petit à petit tout vira au noir alors que les chats se jetaient à nouveau dans la bataille...

Fourrure d'araignée... Étoile de Menthe... Qui se seront les prochains ?

Et une douleur perça sa poitrine, si viollement qu'elle laissa un cri lui échapper, puis se fut le noir...

Nda : Je suis inspirée ! Ha oui, le chapitre est peu plus gore que d'habitude, j'espère n'avoir choqué personne ! ^^'

Sinon, god natt everyone!