Chapitre 6 : Instant de détente

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Ma montre m'indique qu'il est 16 h 59 et 34 secondes, 35, 36, ... plus que quelques instants et la sonnerie retentira me permettant de sortir de cette classe et en finir avec les explications de M.Koro sur l'équation écrite sur le tableau. Et temps donné que j'ai compris le cours je dessine des fleurs sur le coin de mon cahier en attendant de pouvoir de rentrer chez moi et envoyer Aiko faire les courses.

7,6,5,4,3,2,1....

DRIIIIING

C'est bon le cours est terminé je range mes stylos dans ma trousse et rabat la couverture de mon cahier pour les rangés tous deux dans mon cartable brun. On attend tous l'autorisation du professeur pour sortir de la classe.

« Bien j'espère que vous avez tous bien compris la leçon. Sur ce je vous souhaite un bon week-end. À la semaine prochaine.
- À la semaine prochaine M.Koro. »

Nous lui répondons presque tous en cœur puisque certains malpolis décident de faire abstraction des formules de politesse. Soit, je prends mon sac et me dirige vers la sortie du bâtiment délabré dans laquelle nos classes ont lieu. Je me prépare à sortir mes lunettes de soleil avant de constater que les nuages ont recouvert le ciel pour lui donner une couleur plus sobre que le bleu immaculé de ce matin.

Je salue quelques-uns de mes camarades avant de m'avancer d'un pas qui se veut décider vers ma maison.

[...]

Me voilà devant cet affreux portail métallique. Ma main s'attarde dans mon sac, je cherche mes clés. Une fois le trousseau en main j'ouvre la grille, tremblante. J'avance lentement dans l'allée, mon sourire de collégienne a disparu dès que j'ai franchi l'entrée, j'essaie de me soulager en me disant que cette demeure n'est plus vide, qu'il y a encore une personne à qui s'accrocher à l'intérieur, ... Mais rien n'y fait, je ressens toujours ce vide à l'intérieur, ce sentiment d'oppressement comme si j'uses oublié quelque chose d'une importance capitale, la chaleur d'un foyer. J'ouvre la porte qui n'était pas verrouillée et retire mes chaussures, ma veste d'uniforme et pose au sol, contre le mur, mon cartable scolaire.

J'aperçois avec un certain réconfort que le colis est toujours dans l'entrée et qu'il ne semble pas avoir été ouvert. Tant mieux ! je ne sais pas comment j'aurais fait pour me justifier.

Une Aiko en pyjama bleu foncé surgit du couloir menant aux chambres et à la salle de bain.

« Alors ? ta deuxième journée de cours c'est bien passé ?
- Tu n'as même pas pris la peine de t'habiller depuis ce matin ? j'y crois pas. Bref, ma journée s'est bien passé, j'avais juste oublié mon matériel de géométrie. »

Je sous-entends surtout que j'ai oublié mes armes, mais étends donner que j'ai dit quelque chose de similaire, elle ne devrait se douter de rien. C'est quasiment impossible de cacher quelque chose à cette fille, elle est capable immédiatement de deviner si tu lui mens ou si tu ne lui as pas tous dit. Or si je déforme légèrement la vérité elle ne devrait pas faire la différence avec une banale réponse de ma part.

« D'accord. Tu t'es fait des amis ?
- J'en suis toujours à ma première semaine de cours. Tu sais, je ne pense pas que les amis tombent du ciel. Il faut du temps pour développer des liens.
- C'est toi qui ce matin m'as dit que tu étais extravertie ! Je n'invente rien.
- J'ai beau être extravertie je ne vais pas approcher mes camarades en leur disant un truc du style : « Bonjour je cherche des copains ! Tu veux être mon ami ? ».
- C'est vrai que dit comme ça c'est louche. »

On s'assoit toutes les deux sur le canapé pour continuer à discuter. Je réfléchis à comment je peux l'envoyer faire les courses vu son aspect des plus négligé : ses cheveux argentés d'habitude lisse ressemble à de la broussaille réunit en un chignon relâché et son pyjama est beaucoup trop grand pour elle.

L'Italienne ( Assassination Classroom x OC )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant