Chapitre 1

9 1 12
                                    

2040. 20 ans après la propagation de ce virus destructeur. Seulement une partie d'entre nous avait survécu. Malheureusement, j'en faisais partie.
La ville dans laquelle je vis, est la dernière et l'unique qui existe encore. Toutes les autres sont en ruine, dévastées et inhabitées. Il ne reste que nous, une infime partie de la population terrestre. Enfin, c'est ce que l'on nous raconte dès notre naissance.
Je n'y crois pas.

- Léa, tu viens ? On va faire un tour près de l'autre côté avec des potes.

Mon frère, Téo, défie constamment les règles imposées par notre père, dont la plus importante de toute : ne jamais s'approcher de l'autre côté. Je n'ai jamais réellement compris pourquoi.

- Vas-y sans moi, j'ai des choses à faire.

- Pff, comme tu veux, souffla-t-il.

Monopolis, notre ville, est divisée en deux parties : le côté le plus huppé, où vivent les plus fortunés comme ma famille et moi; et l'autre côté, où vivent les plus démunis d'entre nous, ceux qui ne se sont pas encore relevés de la plus grosse crise économique que le monde n'est jamais connu. Très peu de personnes de mon monde se sont déjà aventurées là-bas, par peur je suppose. La plupart des miens considèrent les plus démunis comme des menaces, des déchets de notre société. Inutiles, et dangereux.

Je me redresse de mon lit couvert de cahiers de différentes couleurs, enfile mes basiques Converses noires, et décide d'aller me balader. Contrairement à mon frère, je vais rester du "bon côté" de la ville. Une fois dehors, je respire l'air frais. Il est 18 heures, et c'est la première fois de la journée que je mets le nez dehors. En vue de l'arrivée des examens, j'ai passé toute ma journée à réviser. Selon la plupart de mes professeurs, je n'ai aucun souci à me faire vu mes notes, mais cela ne m'empêche pas de stresser comme tout le monde. les examens se dérouleront d'ici 4 mois, et je me dois d'obtenir les meilleures notes possibles si je veux un jour pouvoir être importante. Après plusieurs minutes de marche entre les immenses gratte-ciel en verre situés tout autour de moi, je m'asseoie sur un des bancs positionner devant le Centre. Le Centre est le bâtiment principal de la ville, enfin, de notre partie de la ville. C'est ici que se regroupent chaque jour tous les grands dirigeants et acteurs, ceux qui nous permettent de vivre dans une soi-disant "harmonie", ceux que je souhaite remplacer un jour. Mon père travaille ici. Il fait partie des Quatre. Les Quatre piliers de la ville, les Quatre plus hauts placés, nos leaders.

J'admire le gigantesque bâtiment en face de moi, lorsque quelque chose vibre dans ma poche. J'attrape rapidement mon téléphone, et décroche immédiatement en voyant le nom de ma meilleure amie s'afficher.

- Mina ? demandais-je, légèrement inquiète.

Je n'entends rien, mise à part des bruits stridents. Au bout de quelques secondes, mon amie prend la parole.

- Léa, ton frère s'est encore fait choper... soupira-t-elle.

- Laisse-moi deviner, il a encore tenté de rejoindre l'autre côté ? l'interrogeais-je, devinant très bien sa réponse.

- Évidemment, je te laisse ma mère m'appelle.

Tandis que je raccroche, la porte principale du Centre s'ouvre dans un énorme fracas, laissant apparaître mon père, furieux. Je suppose qu'il a déjà reçu l'information lui aussi.

- Léa, viens avec moi, m'ordonna mon géniteur.

Il m'agrippe le bras violemment et m'emporte avec lui, sans que je ne puisse riposter. Nous marchons tellement vite que je manque de trébucher plusieurs fois.

- Bonjour, papa, lui lançais-je, avec sarcasme.

Mon père se retourne dans ma direction, et me lance un regard noir qui en dit long.
Depuis la mort de ma mère, notre relation s'est détériorée, alors que je ne savais même pas que c'était possible.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 23, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

THE SURVIVORSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant