Chapitre 5

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Flashback 

-Chaeyoung ? Tu es prête ? me dit ma mère alors que je finissais de me préparer pour aller a la plage. 

-Ne eomma ! J'arrive tout de suite.

-Allez vite ma princesse rentre dans la voiture ! C'est pourtant toi qui voulait absolument aller à la plage aujourd'hui.

Nous prenions la route en direction d'une plage qu'adorait mes parents pour je ne sais quelle raison. C'était une toute petite plage mais l'eau y était clair et on pouvais toujours voir ses pieds quand on se baignait. Je m'étais endormie profondément pendant le trajet comme je le faisait toujours. Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrivais jamais a rester éveillée quand nous prenions la route. Mais une sensation de soubresaut m'a réveillé et ce qe j'ai vu n'avait rien en commun avec la plage. La voiture dégringolait d'un fossé ! C'était horrible ! je n'arrivait pas à réfléchir, j'avais la tête qui tourne et je pouvais à peine discerner mes parents essayant désespérément d'aligner quelques mots avant que tout deviennent noir.

A mon réveil, je n'ai pas tout de suit compris ou je me trouvais jusqu'à ce qu'un médecin entre dans ma chambre pour vérifier mon état. 

-Mademoiselle ? m'entendez vous ? me demanda l'homme.

-Oui.

-Pouvez vous parlez ?

-Oui.

-Très bien ma petite. Ne t'inquiètes pas je ne vais pas te manger. Je voudrais bien par contre que tu me dises ton nom et ton âge si il te plait.

-Je,je m'appelle Son Chaeyoung monsieur. Et j'ai 10 ans. répondis-je d'une petite voix timide. Dites monsieur, ils sont où mes parents ? 

Je vis le médecin s'assoir sur le rebord de mon lit avec un visage devenant triste a l'idée de me répondre.

-Ma petite, tu sais tu es une personne très forte. Tu a survécue a un accident de voiture. Tu es une battante. Malheureusement, tes parents n'ont pas eu la même chance que toi. Ils sont...décédés. Je suis désolé. Toutes mes condoléances. 

-Ils sont... décédés ? demandais-je à nouveaux avec des yeux remplis de larmes pour être sûre que ce n'était pas qu'un cauchemar. Et en voyant que le médecin hochait tristement la tête, je me mis a pleurer longuement et silencieusement. Comme si j'essayait au fond de moi de me faire à l'idée que je n'avais plus mon papa et ma maman. et après de très longues minutes, je demandait a l'homme comment je ferais toute seule.

-En raison de ton très jeune âge, tu ne peux pas vivre seule chez toi. Tu va être transférée dans un orphelinat. Mais tu sais la bas tu vas te faire plein de copains. Et puis on va même t'accompagner d'abord chez toi pour que tu puisses prendre toutes les affaires que tu veux. 

Je hochait un petit peu la tête pour montrer que j'avais compris. Et quelques jours plus tard je me retrouvait devant ma nouvelle maison. L'orphelinat.

Étant une personne de nature très positive, j'ai pensé que ça ne pourrais pas être si mal de vivre ici avec des amis. C'est donc dans cet esprit que lorsqu'une petite fille m'a aidé a installer mes affaires dans une chambre que j'allais partager avec une certaine Jihyo et qu'elle me demanda ce qu'il s'était passé pour que je me retrouve ici, je lui ai raconté que j'avais demandé a mes parents d'aller a la plage et que l'on avait eu un accident de voiture sur le chemin. 

Mais quelle enfant naïve je suis. L'histoire avait été rapidement fait le tour de l'orphelinat avec une version encore pire et plus déformée a chaque fois. Dire que je pensait me faire des amis en arrivant? Dès le premier jour j'étais le monstre qui avait tué ses parents. Le pire c'est qu'il avaient raison. Si je n'avais pas demandé a mes parents d'aller à la plage, nous n'aurions pas eu cet accident et ils ne seraient pas morts. je me retrouvait donc à m'isoler, éviter le plus de gens possible, passant mes journées a écouter de la musique dans mon petit MP3 pour ne pas entendre les critiques ou la nouvelles façon horrible de me surnommer aujourd'hui.Je me formait un masque pour éviter de souffrir encore plus.

Je ne parlais même pas à ma colocataire, par peur, alors qu'elle n'avait pourtant pas l'air de se moquer de moi. Du moins je ne lui parlais pas jusqu'a cette nuit ou j'ai revu l'accident en cauchemar.

-Eh,eh ça va ? Arrête de crier tu vas réveiller tout l'orphelinat. me dis une voix douce que je supposait être celle de ma colocataire.

-Hein ? quoi ? oh oui ça va. lui répondais-je d'une voix timide et essoufflée alors que j'essayait de reprendre une respiration normale et que je passait mes mains sur mon front transpirant.Même dans un moment comme celui-ci, j'avais peur de son jugement et j'évitait donc de la regarder dans les yeux.

-Tiens vas-y assis toi, me dit-elle en tapotant la place à coté d'elle sur son lit. Je la rejoignais et m'asseyais timidement. 

-Raconte moi ton cauchemar. tu sais une fois on m'a dit que si tu raconte un cauchemar, celui ci s'envole pour toujours. 

J'hésitait à lui raconter au départ, par peur de recevoir encore un nouveau surnom, puis après de longues minutes de réflexion je me décidais enfin a lui dire. de toute façon, je n'avais rien a perdre.

Alors tout doucement, lentement, je lui racontait toute l'histoire et également ce qu'il se passait a l'orphelinat. Comme si au fond de moi, je voulait désespérément qu'une personne me croit et ne me juge pas. Et, à ma grande surprise, elle ne m'a pas traité d'un nom, ne s'est pas moquée de moi, ne m'a pas regardé comme un monstre. Elle m'a juste prise dans ses bras et j'ai laissé mes larmes couler comme une libération. C'est comme ça que Jihyo est devenue la grande soeur que je n'avais jamais eu.

Mais malgré ça, ça me restait toujours, les cris, les insultes, les fois ou je me suis fait frapper, les rires des enfants qui criaient "espèces de monstre va mourir et rejoindre tes..."

-AHHH !! Je me réveillais en sursaut sur mon lit entouré de 4 filles.


Say you love meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant