An XX69, il pleuvait abondamment sur les parapluies sobres des passants. L'eau ruisselait des nombreux grattes-ciels qui ne garantissait aucun abris pour les malheureux n'ayant prévus cette averse. Pas une once de soleil à l'horizon, juste une ciel tristement gris, le bruit des gouttes d'eau n'était rien face aux pas précipités de la foule. Une femme d'âge moyen, marchait patiemment, elle rigolait son téléphone en main, ses talons rouges claquant le sol à un rythme régulier, elle s'arrêta son parapluie à fleur maintenu au creux de sa main. Un feux vert, des plus long pour les personnes qui attendaient de traversés ce petit passage alors que leur habits prenaient l'humidité.
-Mais oui, ne t'inquiète pas ! On verra ça ce soir chérie ! Prends soins de la petite en attendant hein ! Rigola doucement la femme, ses yeux rieurs cachés sous sa frange brune.
Elle regarda furtivement le feu, impatiente de rentrée chez elle. Elle s'avança, sa jupe blanche suivant rapidement ses pas précipités.
Il a suffit d'un choc à la tête. Aussi puissant qu'il pouvait être, le contact froid du métal sur son crâne et son corps lui avait fait des lésions. Son visage porcelaine s'écrasant violemment contre le pare-brise, des éclats de verres s'enfonçant dans sa chair. Les organes internes écrabouillés et la face défigurée. Cette âme anonyme quitta la vie avant qu'on ne put l'aider. Le téléphone laissa le lourd silence d'une fin d'appel.
Du blanc. A part la flaque noir sur laquelle elle était étendue il n'y avait rien à l'horizon. Le haut était blanc, le bas était noir.
Ouvrant les yeux comme si elle se réveillait d'un long sommeil, son iris se heurtant à l'agressive lumière blanche l'entourant de toute part. Elle releva son buste, ses jambes semblant encore dormir. Pas un bruit, le sol noir s'étendait à perte de vue. Elle était seule, son corps dévêtit paraissait immatériel quand elle le contemplait, il laissait presque des brillances sur le sol noirâtre.
Elle tenta de se relever mais en vain, ses jambes ne bougeaient pas. Elle commença à se sentir stresser, seule dans cet endroit inconnu et paralysée au sol. Alors qu'elle scrutait l'horizon, une main peu définie et noire sortit du sol. Elle lui saisit la cuisse, ce soudain contact fit sursauter la femme. En regardant cette main elle eut des sueurs froides, elle avança doucement sa main et tenta de toucher la chose qui l'avait attrapé. Mais tout d'un coup, d'autres mains noires jaillirent et l'attrapèrent à leur tour.
Elle cria de surprise, et se débattit, petit à petit son corps s'enfonçait dans le sol. Elle paniqua et se battit encore plus pour ne pas se faire entraîner. Un dernier cris sortit de sa bouche avant qu'elle ne soit absorbée, de son dernier organe libre, elle vit de ses pupilles noir une jeune femme amputée regarder avec froideur l'horizon.
***
Le vent faisait voler ses cheveux bruns, les yeux fermés il prit une grande inspiration de l'air frais l'entourant. Son écharpe grise tenait chaud à sa nuque, mais elle n'empêchait pas le froid d'endolorir le nez du jeune homme le rendant rose, une mèche blanche caressa sa paupière. Il ouvrit les yeux.
L'agitation devant lui le sonna un peu, le bruit de la ville qui surgit brusquement dans ses oreilles le réveilla. Les passants le bousculant sans aucune gêne le fit frissonné. La vie fourmillait tout autour de lui, il avait l'impression d'être un intrus. Il ne se sentait pas à sa place, il avait quitté son poste, pouvait-il y revenir facilement ?-Alors, content d'être en vie ? Tonna une voix surnaturelle à ses côté, il se tourna vers elle doucement.
Une femme voilé se tenait juste là, elle lui souriait. Lorsqu'il croisa son regard, il se sentit épié jusqu'au fond de l'âme, elle avait des yeux perçants. Deux choses blanches étaient suspendues à son dos mais il n'y fit guère attention. Il remarqua surtout que les passants se fichaient d'elle, comme si à leur yeux elle n'était pas présente. La gorge nouée, les souvenirs et une fatigue grandissante en lui firent qu'il ne lui répondit pas.

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Darskide Death
RandomLa question que l'humanité se pose depuis la création de la vie, qu'y-a-t 'il depuis la mort ? Peut-être que certaines personnes que vous croisez dans la rue le savent, du moins leur version à eux. Mais mieux vaut ne pas savoir quelque fois.. Magnus...