Phielly : Histoire D'une Assassin

L'éveil

On a tous déjà vécu ce genre de journée banale au possible, dont le rythme et le contenu sont connus avant même de les vivre. Elles sont le genre de journée ou l'on se dit que l'ennui est probablement la pire des choses. Ces pensées seront contestés bien assez tôt lors de cette histoire.

C'était une journée d'école tout ce qu'il y a de plus normale pour moi. Ah oui je m'appelle Phielly, et j'ai 16 ans. Je vais commencer par vous raconter comment à débuté mon dernier jour d'école avant les grandes vacances.
Je me suis levé à 7h00 comme tout les matins, j'avait reçu mon joli bol de céréales baignées dans du lait comme tout les matins et j'était parti en retard pour mon bus. Comme tout les matins.
Il faut dire que parmis mes nombreuses qualités, la ponctualité manquait toujours à l'appel. Qui a besoin d'être ponctuel quand on est doté d'un caractère d'acier et d'une apparence aux airs d'anges ? Le déguisement parfait pour une petite fille encore si peu instruite à la véritable image du monde qui l'entoure.

J'avait la chance d'avoir avec moi mes deux parents. Benjamin mon père et Delilah ma mère.

- Vite maman il faut que je me dépêche sinon je vais encore louper mon bus !

Je me souviens que j'accordais beaucoup d'importance à ce que mes parents soient fiers de moi. Le moindre soupçon de déception que je percevais chez mes parents à mon égard me plongeait dans une tristesse démesurée.

- Ne t'inquietes pas ma chérie, si tu loupes encore ton bus je pourrais t'amener moi-même, je ne suis pas pressée aujourd'hui.

Entendre ces mots remplissait mon coeur de joie. J'aime mes parents d'un amour si sincère qu'il ne peux pas être simulé. Je me souviens d'avoir songé à rater mon bus intentionnellement simplement pour avoir le bonheur de faire le trajet avec ma mère.

- Bon le voilà. N'oublie pas que tu ne dois pas louper celui de ce soir, je compte sur toi tu sais que c'est ton anniversaire ce soir !

"Ah oui c'est vrai ce truc débile qui ne sert à rien" pensais-je non pas sans songer à la terrible possibilité que ma mère aurait pu lire dans mon esprit, ou sur mon visage si expressif. Tout ce qui fait rêver les enfants comme les anniversaire ou bien Noël ne m'intéresse pas plus que ça.

- Sans problème maman tu me connais !

- C'est justement ça le prob...

Elle n'eût pas le temps de finir sa phrase que j'étais déjà dans le bus.

Mes souvenirs de cette journée d'école ne sont vraiment pas claires, peut-être des mathématiques ? Du français ? Peu importe je n'avais de mal dans aucune matière de toute façon. C'est à peine si j'avais besoin de suivre le cours pour connaître toutes ces choses qui me paraissent si évidentes. Qui ne sait pas faire une division ? Qui ne connaît pas la capitale de l'Italie ? Toutes ces choses qui m'étaient innées semblaient peser lourd dans la tête de mes camarades de classe. En parlant d'eux, je me souviens n'avoir jamais eu d'amis très longtemps. En général je finissais par m'éloigner d'eux sans que je ne sache pourquoi ou bien cela se terminait par "tu est trop fatiguante j'abandonne". Le seul véritable ami que j'ai eu avait 25 ans, il s'appelait Nennek. On s'était rencontré totalement par hasard dans une bibliothèque et le courant était bien passé. On s'organisait des marathons où n'on testait qui était le plus rapide entre nous deux. Je perdais à chaque fois, il était tellement rapide que ça en devenait démotivant. Surtout qu'il ne semblait pas être au maximum de ses capacités. On avait un feeling qui passait si bien que lorsque je l'ai perdu je me suis sentie comme abandonné de tous... Son excuse n'a rien arrangé, monsieur avait quelque chose d'important à régler, que la relation qu'on avait nuisait à sa mission. Bref, c'était probablement la plus grande déception que j'ai éprouvé envers quelqu'un jusqu'a maintenant. C'est peut-être aussi pour cela que j'ai tant de mal à me faire des amis maintenant...