Terre Maudite

Chapitre 6 : connaissance

Roxane était assise dans son lit. Le repas fut délicieux. Au menu : salade aux oeufs et tomates avec de l'huile d'olive et parfumé aux fleurs accompagnées d'une onctueuse purée. Simple mais succulent. Roxane observait Marie qui se massait les pieds en gémissant. « Ces chaussures, c'est une véritable horreur, j'ai des ampoules et crampe partout ! Comment peut-on nous demander de porter ça ! » Amélie leva les yeux au ciel.

-« Si elles ne te conviennent pas tu n'as aller t'en chercher une autre paire. Lui répondit-elle

-Non mais tu as vu la tronche de ces gens ? Je n'y remettrai plus les pieds moi dans ce foutu village ! Surtout si cest pour que l'on nous dévisage comme si on avait la figure remplie de pustules.

-Même si je viens avec toi ? Jai besoin d'air. Dit Nastya 》

Marie réfléchie et les deux adolescentes sortirent-ensemble. Roxane regarda Héléna. La jeune fille fixait toujours ses pieds et était assise sur son lit. Elle navait pas encore dit un mot et faisait de grands yeux ronds. Adrianne et Julia quittèrent la chambre suivit quelques minutes plus tard par Arya. Il ne restait à présent plus que Roxane et sa cousine et Héléna. « Bon, finit par s'exclamer Amélie, tant qu'à être coincées ici autant en profiter. Tu viens dans le jardin avec moi Roxy ? » Roxane se leva. Quand elles furent sur le seuil de la porte elle se retourna et demanda à Héléna : « Tu veux venir avec nous ? » La jeune fille fit un nom de la tête. « Tu es sure ? redemanda t'elle, tu ne vas tout de même pas rester ici toute seule toute laprès-midi ? » Héléna haussa les épaules mais ne répondit rien. Amélie tira sa cousine par le bras. « Vien, lui dit-elle, elle ne veut pas, laisse-la. »

Le jardin était rempli d'adolescents faisant connaissance. Roxane suivait sa cousine qui semblait se diriger vers Amorhé qui était en pleine conversation avec le garçon asiatique. Quand elles arrivèrent près deux le jeune homme s'interrompit :

-« Ha mais qui voilà ! dit-il, Akira je te présente Amélie et elle sest sa cousine heu

-Roxane, dit Roxane, bonjour Akira.

-Bonjours mesdemoiselles, dit Akira en s'abaissant.

-Akira est japonais, continua Amorhé, il vient de Tokyo.

-La chance ! sexclama Amélie, le Japon, le pays des sushis.

-Oui en effet, répondit-il en rigolant.

Les quatre adolescents s'installèrent dans l'herbe. Celle-ci était fraichement tondue et froide. Roxane regarda autour delle. Le palais leurs faisait de lombre ce qui atténuait la chaleur étouffante de laprès-midi. Ils étaient un dessous dun arbre aux grandes feuilles peuplé doiseaux. Roxane écouta le bruit que faisaient les oisillons dans les nids. Cétait très détendant et agréable. Cest petits moineaux qui appelaient leurs parents pour avoir à manger cela lui rappela un vieux souvenir. A 5 ans elle avait trouvé un pauvre petits oisillons tombé du nid. Il avait une aile cassé et risquait de se faire tuer par un chat à tout moment. Elle lavait ramené à la maison et lavait soigné en cachette car ses parents naimaient pas avoir d'animaux chez eux avant T-rex. Elle l'avait mis dans une boite avec des trous sous son lit et lui donnait des graines trois fois par jours. Elle lui avait fait un bandage afin de mobiliser au maximum son aile cassé. Malheureusement le petit piaf était mort quelques jours plus tard ce qui à l'époque lavait fort attristée.

Un rire interrompit son souvenir. Amélie et les garçons étaient en grand débat sur quel pays entre la Belgique, le Madagascar et le Japon était le plus beau. Akira soutenait avec insistance que cétait le Japon ce qui faisait rire Amorhé. Roxane navait pas encore dit un mot. Elle avait lhabitude à présent de ne pas être invitée dans les conversations. A lécole elle navait pas vraiment damie à pars Sarah. Mais son amie avait un système immunitaire particulièrement fragile et attrapait toutes sortes de maladies possible et imaginable ce qui la rendait souvent absente. Roxane restait donc la plupart du temps avec sa cousine et ses amies qui la considérait plutôt comme la cousine boulet et bizarre dAmélie que comme une amie. En conséquent elles ne lui accordaient guère d'intérêt et elles faisaient comme si elle était transparente.