La liberté de Sina

Chapitre 1, l'océan

Je me noyai, les voix me parvenait à travers plusieurs couches et mes yeux me piquaient. Au début je luttais mais rien ne pouvait m'empêcher de couleur toujours plus profond. Chaque nuit la même chose, encore et encore depuis que mon père m'avait dit: " Tu ne peux rester comme ça éternellement. Tu dois partir, les livres l'ont dit, ma fille aînée devra se marier a un puissant orateur. Alors c'est ce qui se passera dans deux mois." Il ne restait plus que deux semaines avant mon mariage avec Jacob Triner, un orateur de 23 ans. Les orateurs sont de redoutables politiciens car ils comprennent l'envers des mots. C'est a dire que si nous mentons, exagérons ou  parlons dans une autre langue ils comprendront. Je ne connaissais pas ce Jacob, la seule chose que je savais était le fait que ses parents souhaitaient de lui cinq que pour rien au monde je leur donnerais. Alors que j'étais perdue dans mes pensées au fond de cet océan tumultueux j'entendis quelqu'un m'appeler. Je sortis de ma torpeur les paumes moites et les cheveux emmêles. Mes jambes étaient recouvertes d'un drap aussi gris que les émotions. Au dessus de moi Enea, ma sœur épongeait mon front a l'aide d'un torchon. Mes yeux entre le gris et le noir fixaient le mur recouverts de tapisseries. J'ouvrais et fermait ma bouche sans émettre le moindre son. 

- Tout va bien Sina, cela veut surement dire que tu vas te manifester. Moi aussi je faisais des cauchemars juste avant. me rassura t elle. 

Se manifester, rien que d'y penser je rigolais, chaque personne doit manifester une aptitude selon celles de sa lignée, parfois une parfois deux ou même plus cela depant de la personne. La plupart des gens se manifestent entre 10 et 15 ans mais apparemment pas moi. J'avais 21 ans et il ne s'était toujours rien passe. Mais Enea soutenait toujours que cela voulait dire que j'étais destinée a accomplir des exploits. Bien sur je ne croyais pas un seul mot de ce qu'elle disait. 

- Quelle heure est il? parvins je enfin a articuler.

- Il est huit heures trente. Tu dois te préparer nous avons un entretien avec la couturière pour choisir les détails de ta tenue. répondit elle toute excitée. 

Je me contentais d'acquiescer et de la congédier le temps que je m'enfile des vêtements.