Nous sommes en septembre les vacances sont enfin finies. Comme toujours, je me suis levée de bonne heure. Un soleil des plus lumineux de Douvres, filtre à travers les rideaux de ma chambre.
Je me lève et m’assoie sur mon lit. Je dors toujours aussi mal, ce cauchemar reviens toutes les nuits depuis mes 16 ans. J’ai tout essayé médicaments, psychologue, yoga…
Croyez-moi, rien ne change, rien ne m’aide. C’est dans ma tête et ça le restera, j’entends la voix de ma mère résonner. Je sors de ma chambre pour descendre la rejoindre.
— Bonjour Louna, s’exclame-t-elle joyeusement.
— Bonjour maman.J’ai oublié de vous dire, j’ai 21 ans. Je sais, j’ai l’âge d’avoir mon propre logement, mais je vis toujours chez mes parents. Je ne suis pas encore prête à les quitter.
Je me dirige vers elle, l’embrasse sur la joue et m’assoie sur un tabouret. Je bâille de fatigue devant l’air désespéré de ma mère.
— Ça va aller aujourd’hui ?
— Oui, maman.
— Tu es si fatiguée
— Tout va bien maman, ne t’inquiète pas, réponds-je faiblement.Elle baisse la tête, comme tous les matins et laisse tomber. Si seulement elle savait que tout ce que je désire c’est de pouvoir dormir en paix. Le petit-déjeuner servi, je mange calmement.
Après ce moment de détente, je range tout et file à la salle de bains. Je me déshabille pendant que l’eau de la douche commence à chauffer. Sous le jet qui coule sur mon visage et mon corps, je me détends. C’est tellement agréable, cela me procure un bien fou.
Quelques minutes plus tard, j’attrape enfin mon gel douche à la noix de coco pour me laver. Je me rince délicatement, m’essuie et me dirige vers ma chambre que je ferme à clé.
Ma serviette tombe au sol, tandis que je choisis mes habits dans mon placard : des dessous blancs, un jeans déchiré bleu et un débardeur gris.
J’ai l’impression que mes gestes se font d’eux-mêmes. Un robot : je ne suis que ça.
J’attache ensuite mes cheveux en queue de cheval et me maquille légèrement. Le vert de mes yeux ressort parfaitement ainsi. Puis je descends au pas de course, j’attrape mon sac au passage et fonce vers la porte.— Maman, papa, je pars, à ce soir ! crié-je.
— D’accord, ma fille, attention à toi, répond mon père aussitôt.Je me dirige vers ma voiture, une Audi noire, c’est la seule chose qui m’appartienne. Je monte et la démarre.
Quelques minutes plus tard, j’arrive devant chez Brittany, ma meilleure amie, et je klaxonne pour qu’elle sache que je suis là. Elle ne se fait pas attendre et arrive directement, avec son grand sourire, toujours aussi sublime. Elle repousse ses cheveux bruns en arrière, ses yeux marron me cherchent, et quand elle me voit et s’élance vers la voiture pour y monter.
— Salut poupée, ça va ?
Je lui souris. Elle et ses surnoms ! Elle change à longueur de temps. Elle est tellement superbe comme fille, c’est pour cela que je l’apprécie énormément.
— Ça va nickel et toi ?
— Super bien.Alors que je démarre, ma meilleure amie, met en route mon poste de radio et monte le volume. On commence à chanter sur la musique « I don't wanna live forever », on adore cette chanson.
Nous arrivons de bonne humeur à la fac. Nous avons une matinée de cours aujourd’hui, puis cette après-midi, je commence mon stage dans une entreprise de comptabilité très connue.
Je suis nerveuse, mais je sais que ça passera vite, ce n’est qu’une demi-journée.Notre matinée défile rapidement et à midi je dépose Brittany chez elle, avant de me diriger vers le restaurant « La douceur ». J’entre et m’assoie, puis quelques minutes plus tard ma copine, Julie arrive. Elle m’embrasse à pleine bouche avec tendresse.
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Ce que je ne dis pas. Ne me détruit pas !
RomanceJ'ai essayé de passer au-dessus de cette douleur. Mais mon corps et mon cœur ne font qu'un, et c'est dur pour eux de m'accorder un peu de repos. J'ai tout pour réussir : une relation amoureuse stable, des études de secrétariat et un stage dans une e...