Lundi matin 6h03, Nous sommes le neuf mars. Se lever, avaler un morceau puis prendre soin de remettre du scotch sur le tiroir qui ne ferme plus. Se regarder, s'habiller, se regarder.
Lundi matin 6h56, sortir, marcher puis attendre. Debout. Retard du bus. S'asseoir.
Pause.
Le banc de métal m'aplatit les fesses, les deux premières secondes je regrettes mes draps chauds ainsi que la douce odeur de café. De cette façon, accommodé à l'inconfort, je prend le temps de savourer l'air frais de l'aube. J'observe le balais matinal des passants pressés. A cet instant j'en oublie que je fait parti de la scène. Je suis la spectatrice des pas silencieux. Afin de goûter littéralement le moment, mes doigts s'empressent autour d'une feuille fourrée de tabac. Mon briquet trouble le calme. Je contemple la fumée animer le paysage. J'entre en scene, véhicule en approche.
Monter, saluer, s'asseoir.
Accalmie. Une femme dans le couloir, une main posée sur la barre jaune, l'autre dans sa poche. Je me perds en elle.
Ses yeux croisent mon regard, puis scannent mon corps. De haut en bas, de bas en haut, lentement. Je fixe ses lèvres. Celles enduites de baume, mais surtout celles que j'imagine contre son jean, celles qui émettent un léger frottement au rythme de ses pas sensuels. Je me décale sur l'assise côté fenêtre. Je la veux. A cette distance je perçois sa chaleur. Elle s'avance encore, pose son genoux gauche sur le siège adjacent au mien, et l'autre contre mon entre cuisse. Ainsi en califourchon, elle raproche son buste puis mes lèvres savourent les siennes. Langoureusement ensuite sauvagement. Je sens sa vulve humide contre ma jambe. J'entreprends de parcourir sa peau sous son chemisier, je pince ses tétons déjà durs. Je caresse ses seins sans interruptions à men faire saliver. Je déboutonne alors son haut afin de prendre ses mamelons à pleine bouche. Elle gémi en passant une main brûlante de desir sous ma jupe. Ses doigts se baladent successivement de mon clitoris à mon vagin, de ma vulve à sa bouche entrouverte. Je sens une chaleur emplie de frissons me parcourir. Elle est en moi je suis en elle. J'émets des mouvements rapides sur son bouton de plaisir tandis que son bassin décrit des vas et viens sur ma cuisse. J'intensifie mes mouvements sur ce elle jouit sans retenue. Elle pousse un soupire sauvage et je lui susurre à l'oreille mes désirs. Cachées pas le siège de devant, elle se met à genoux au sol et descend ma culotte jusqu'à mes chevilles. Les jambes écartées j'accueil sa langue en moi. Elle parcourt de ses doigts sur mon pubis, mon ventre puis mes tétons pointus. J'en veux plus. Encore. Ma sueur colle à mon dos mon vêtement. Je me convulsionne lorsque je sens sa langue s'agiter sur mon clitoris, posant ma main à l'arrière de son crâne, je ne résiste plus et couine un orgasme étouffé. Elle joue lentement avec ma vulve le temps que nos respiration se calment, et fatalement elle coulisse à nouveau ma culotte le long de mes jambes. Elle se lève, émet une dernière pression sur mon entre cuisse, puis fourre ses doigts entre ses levres. Quelques gouttes de salive perlent sur son menton. Elle se retourne, saisi la barre jaune le temps que le bus marque un arrêt puis descent. La femme est parti. Je ne lui ai pas adressé un mot. Rien qu'un regard. Je la veux en moi chaque jour. Il se pourrait même qu'elle me touche pour de vrai. Je veux ressentir ses doigt contre ma peau. Mon manque de sexe active mon imagination, mon désir est décuplé. Rien qu'un regard me suffit pour faire jouir mon âme.

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Je vis, Je meure.
Truyện NgắnRecueil Erorique Ni plus ni moins le porno imaginaire, celui qui laisse notre esprit vagabonder au plus profond de nos desir.