겨울 곰

ʷⁱⁿᵗᵉʳ ᵇᵉᵃʳ

Le vent soufflait énormément agitant mes cheveux en direction opposé. Le temps n'était pas au rendez-vous, le froid pointait déjà le bout de son nez. Pourtant j'avais l'impression de passer une belle journée.

Je veux passer une belle journée.

Qui aurait cru que l'hiver était l'une de mes saisons préférée, et qui pourtant ne l'était devenue que depuis ce fameux jour à tes côtés.

Ta saison préférée.

Le banc glaciale sur lequel j'étais actuellement me rappelait cette douce nuit annonçant cette pluie neigeuse. Ce même banc, dont on avait l'habitude d'y aller, celui qui nous avait unis. Pas un bruit se faisait autour de moi, seul le son du vent contre les arbres faisant bouger les branches les unes contre les autres dans tous les sens. J'étais seul, mais à la fois apaisé comme si le temps s'était arrêté.

Comme s'il n'y avait que toi et moi.

La température ne dépassait même pas les 2°, mon souffle chaud formant une petite buée contre les paumes de mes mains, en les frottant l'une contre l'autre histoire de me réchauffer un minimum. J'avais toujours ce bout de papier devant moi, dont je n'avais cesser de le regarder. Ce même bout de papier, qui au fil du temps s'était froissé, que je trimbalais partout avec moi, où que je sois, me dire que tu seras toujours là.

J'aurais tellement aimé te voir au moins ne serait qu'une dernière fois. Est ce que tu me regardes comme moi je te regarde en ce moment même, les yeux rivés vers le ciel gris annonçant à l'occasion de la pluie avec ses fines particules tombant sur mon visage. Me vois-tu ? Parce que moi je te vois.

Ou plutôt je t'attends.

Les quelques gouttes faisaient leur apparition les unes après les autres. Une puis deux puis trois.
Le bout de papier toujours entre mes doigts n'avait pas bougé d'un centimètre. Quelques perles d'eau s'y collée dont le tissu les absorbés en un rien de temps.

Ma vision devenait de plus en plus flou, qui pourtant n'était pas dû à la pluie. Je fermais alors mes paupières, deux petites gouttes qui ruisseler le long de mes paumettes. Puis me vînt alors cette image qui restera ancrée dans ma tête.

Ton visage.

Celui dont j'avais l'habitude d'apercevoir chaque matin, chaque nuit, de partout. Toujours. J'imagine ton beau visage me disant bonjour une bonne fois pour toute.
Je respirais alors un bon coup, appréciant cette odeur de mélange de vieux bois donnant cet aspect chaleureux et qui ajoute une petite fraîcheur hivernale. Cette odeur que j'aimais par dessus tout. Ton odeur.
Quand pourrais-je te rejoindre ? Je veux voir aussi cette belle nuit.

Je souhaite avoir une belle nuit.

J'espère que la prochaine sera la bonne. Tu dois sûrement être bien là bas puisque tu ne reviens pas. Tu dois bien dormir contrairement à moi, comme un petit ours polaire.

Dors, comme un ours polaire.

"Tu me manques."