Chapitre 3 suite et fin

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***BARRY***

Quand je suis rentré, je me suis empressé d'envoyer le reste des sous à Max. J'étais nerveux je me demandais s'il n'allait pas louper son coup... Mais non il est réputé pour être le meilleur bad boy de l'école et j'ai déjà entendu beaucoup de témoignages positifs des gens qui ont déjà eu recours à ses services. J'étais tellement stressé à l'idée que tout se passe mal que je n'ai même pas dîné, j'ai prétexté avoir mangé dans l'après midi. Je suis très vite monté me coucher mais je n'ai pas pu dormir, j'avais les yeux rivés sur mon téléphone, à la moindre vibration je me ruais dessus espérant que ce soit le message de Max m'assurant que tout s'était bien passé. Malheureusement à chaque fois c'était des messages qui sur le moment, n'avaient aucune importance. J'étais plusieurs fois tenté de l'appeler mais je me suis dit qu'il allait me prendre pour une mauviette ou alors que j'allais probablement le déranger. J'ai attendu jusqu'à ce que le sommeil m'emporte. Je fus réveillé au beau milieu de la nuit par les vibrations incessantes de mon téléphone, je me mis à le chercher à l'aveuglette sur mon lit car j'étais à peine réveillé et il faisait noir. Quand j'ai fini par le retrouver, il avait arrêter de sonner, j'ai vérifié et je vis quatre appels en absence de Max. J'ai paniqué et je me demandais si j'allais l'appeler ou pas, je peinais à trouver réponse à cette question lorsque mon téléphone se remit à vibrer. Après quelques secondes de réflexion, j'ai finalement décroché et essayé de paraître le moins paniqué que possible.

Moi : Allo!

Max : Enfin tu décroches

Moi : Désolé je dormais

Max : C'est pour te dire que tout s'est bien passé...

A l'écoute de cette phrase, j'étais à la fois heureux et soulagé, je me disais que Jim méritait bien ça et qu'il a reçu une bonne leçon, je me sentais fort et viril à cet instant.

Max : mais il y a eu un léger contre temps...

Moi : c'est à dire? Si tu veux plus d'argent il n'y a pas de soucis.

Max : ce n'est pas une question d'argent. Mes gars y sont allés un peu trop fort avec le mec et je crois qu'il est mort.

Moi : (en panique) QUOI??? comment ça mort, il n'était pas du tout question de le tuer, vous deviez juste lui donner une leçon le frapper un peu et puis c'est tout.

Max : mes gars n'ont pas digérer le fait qu'il ait abusé d'un enfant bro

Moi : je ne vous ai pas payé pour digérer je vous ai payé pour frapper un mec et vous l'avez tué bon Dieu!!

Max : eh eh mesure ton langage et envoie moi le reste de mon argent si tu veux pas finir comme lui. Mauviette!

Il a raccroché sans plus attendre. J'étais en totale panique. Putain j'ai tué Jim me dis-je. Je me suis levé du lit, je faisais sans cesse des va et vient dans ma chambre j'étais dans la merde. Et s'il meurt? Et si ses parents portent plainte et q'une enquête est ouverte? Non non personne ne peut remonter jusqu'à moi me dis-je. Je dois me calmer et agir demain comme si de rien n'était oui c'est ce que je dois faire. Je suis retourné me coucher mais je n'ai pas pu retrouver le sommeil jusqu'au lever du jour.

***JIM**

Je me suis réveillé dans une pièce à l'éclairage fade. Je vois un brasseur non allumé au dessus de moi. À ma gauche un grand rideau de couleur bleue qui me sépare la pièce en deux, une bouteille de sérum accrochée à une barre en fer conçue pour. Et cette odeur détestable d'alcool, je me dis que je suis dans une chambre d'hôpital. J'essaie de me lever mais la douleur que j'ai ressentie m'a tout de suite fait abandonner cette idée. J'ai grave mal à la tête et je me demande ce qui se passe. C'est alors que certaines images me reviennent ; en reconstituant les flash-back je me remémore alors une partie de ce qui s'est passé. Mais une question me vient à l'esprit. Comment ai-je pu atterrir dans un hôpital ? C'est gars qui m'ont tabassé ont-ils soudain éprouvé de la pitié pour moi ? Qu'est ce qui s'est passé ? Mes parents savent-ils que je suis ici ? J'essaie à nouveau de me lever mais j'ai tellement mal que je me recouche direct. Juste après, un homme entre dans la pièce, il est vêtu d'une blouse bleue je suppose que c'est un infirmier.

? : Ah tu es enfin réveillé ?

Moi : oui. Où suis-je ?

? : dans un cabinet de soins. On t'a amené ici en très mauvais état.

Moi : Qui m'a amené ?

? : je ne suis pas informateur je suis infirmier.

Moi : dans ce cas trouvez une solution parce que j'ai mal partout et je ne peux pas bouger.

? : il faut payer avant de recevoir les soins non ? Depuis hier que tu es là moi je n'ai vu personne qui est venu demander d'après toi.

Moi : aidez-moi s'il-vous-plaît j'ai très mal. Lorsque mes parents viendront ils vous payeront tout

? : (Ricanant) mon petit nous on a trop entendu ça ici. Si tu ne paies pas tu vas rester là avec tes douleurs.

Moi : tcho. Puis-je avoir mon sac ou on ne m'a pas amené avec ?

? : quel sac ?

Moi : j'avais un sac d'école on ne m'a pas déposé ici avec ? J'ai mon téléphone dedans c'est pour appeler mes parents.

? : fallait dire ça depuis non. C'est en bas du lit.

Moi : aidez-moi à le prendre s'il-vous-plaît.

? : je t'ai déjà dit que je ne suis pas là pour ça.

Moi : pardon docteur s'il-vous-plaît.

Il me lorgna puis s'abaissa pour me donner le sac. Il s'en alla sans plus attendre.

J'ai appelé mes parents qui sont venus aussi vite qu'ils ont pu. Ils m'ont demandé ce qui s'était passé et je leur ai tout raconté bien sûr en omettant de parler de cette histoire de viol. Ma mère voulait qu'on aille porter plainte mais mon père a dit que ce serait une perte de temps et d'argent étant donné qu'on a aucune information précise sur les agresseurs ni sur le lieu où j'ai été emmené. « Vous connaissez très bien notre police, ils vont nous faire tourner en rond et au final ils ne retrouveront jamais ces malfaiteurs » a-t-il dit.

J'ai passé plus d'une semaine dans ce cabinet, je n'ai pu retourner à l'école que trois semaines après mon agression. Pendant tout ce temps je n'ai cessé de me dire que tout ça a été orchestré par Barry mais je n'ai aucune preuve et en plus il est venu me rendre visite plusieurs fois depuis cette histoire et il est bien trop stupide pour avoir l'intelligence de monter tout ça. Ça doit sûrement être quelqu'un d'autre mais qui donc ? Je ne le saurai jamais...

***POINT DE VUE BARRY***

Le lendemain matin, la nouvelle avait déjà fait le tour de l'établissement. D'après les rumeurs, le gardien l'aurait retrouvé inconscient et ensanglanté devant l'école pendant qu'il faisait sa ronde du soir. J'ai aussi entendu dire qu'il était dans un état critique mais vivant et cela m'a beaucoup soulagé j'étais apaisé mais je me sentais coupable. Il aurait pu mourir par ma faute, pour me racheter j'allais le voir très souvent à l'hôpital, je lui rapportais des cours et des nouvelles de l'école. Heureusement pour moi, Jim n'a pas porté plainte et idiot qu'il est-il ne s'est même pas rendu compte que c'était moi qui était à la base de tout ça. Bref Jim n'a plus remis les pieds chez nous après ça et Annabelle a oublié cette histoire je crois, elle n'en parle plus mais je pense que ça l'a quand même marqué et c'est de ma faute.

Mon silence m'a tuéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant