chapitre 2

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Pourquoi c'est toujours autant difficile d'ouvrir les yeux le matin ? J'ai laissé ouvert les volets pour que les gens retrouvent plus vite mon corps . J'ai sauté le pas hier j'ai essayé et c'était pour tout dire grisant ce froid qui m'envahit cette sensation de planer j'ai cru arriver jusqu'à la plénitude
Je voulais partir , ça fait trop longtemps que je souffre depuis 6 six ans . Malgré la lumière et le beau temps je n'ai toujours pas retrouver le sourire . Même si ce monde est rempli de joie bien qu'éphémère je n'y plaît plus elles m'ont tout pris . Je n'ai plus rien . Tout me semble bien trop grand ou alors trop petit . Je ne ris plus , je ne vis plus , j'existe juste mais je ne suis plus . Ça a toujours été comme ça et ça demeurera ainsi . J'ai tout perdu malgré moi j'ai voulu tout reprendre une fois mais ma conscience n'a pas voulu , je n'avais pas le droit de vivre sans elles vu que c'est elles qui m'ont appris à vivre sans elle n'ai rien et je ne suis rien . Tout me semble minuscule sans les grands yeux de Falone . Tout me semble trop grand sans ma belle Léna qui était plus grande que moi . Je me disais que ça irait mais pour de vrai j'ai accepté ma défaite  je ne serais plus rien maintenant je ne suivrais qu'un seul chemin celui de la mort parceque oui c'est ce qui me mérite cette pleinitude d'esprit cet absence de manque cette force qui m'attire est plus forte que moi même . Le poids de la culpabilité n'empêche de respirer mais personne ne le voit car je sais me cacher derrière un sourire aussi faux que le donut de l'enseigne de la brasserie dans laquelle je travaille mais bon personne ne me remarquera jamais je suis si effacer depuis des années . Pendant ces  années . Je frôle la mort mais ne la vie jamais . Je vivrais mieux dans la mort . Des centaines de fois j'ai espéré m'en sortir que quelqu'un me viendrait en aide qu'il pourrait me guérir ou tout simplement m'aimer ... Aimer ce mot si fort et si puissant celui dont j'ai pas connu la signification. Depuis le berceau je ne l'ai pas ressentis ma mère a moi a fait une dépression postnatal . J'ai le cœur lourd lorsque je pense à mon père . Je n'ai pas eu de famille car pas de frère mais des sœurs j'en avais malgré qu'elles ne partageaient pas mon sang , elles représentaient l'image que je m'étais faite d'une sœur , des petits coups de brosse sur les cheveux aux disputes je n'ai jamais eu de plus grande douleur que de les perdre . Pourquoi ça ne se passe pas comme dans les films avec un prince charmant qui me sauve

Tu n'es pas une princesse me souffle ma conscience amère . Je sais et je ne l'oublie pas et jamais ça ne sera le cas . Je ne vivrais plus assez longtemps pour l'expérimenté en tout cas . Je garde ma vie même si je n'en ai pas ou plus . Je garde un amère sentiment de culpabilité mais après la mort rien ne viendra me hanté j'irais les retrouver et je serais heureuse avec elles. Je n'ai plus qu'à me rendre dans cet ancre à huile et de gras . Je me dirige vers ma douche avec pour conviction de prendre un bain pour affronter cette journée j'irai bien chez le coiffeur aussi mais à quoi bon vu que je mourrais bientôt et personne ne s'en rendra compte mon corps pourrira dans cet appartement de merde et je passerai à autre chose . J'entre dans cette salle de bain pas plus grande qu'une boîte de sardines mais je m'en contente car je n'attends plus rien de la vie . Dix minutes plus tard je suis douchée il ne reste plus qu'à m'habiller et à subir cette journée... Après avoir mit des sous-vêtements propres je mets cette uniforme horrible de serveuse jaune moutarde et je me mets des ballerines au pieds je ne fais pas d'efforts pour le maquillage car personne ne me regarde même pas moi même . Je sors de ce taudit pour manger je n'ai plus gout à rien donc une pomme même pourrit suffira et puis je sors pour affronter cette vie qui m'a blessé et dans laquelle je me suis perdue ..... Je réessaierai ce soir .

SauvéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant