Chapter 5

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par agratien

par @agratien

C'est la fin de journée. Contre un casier , j'attends ... Je ne saurai dire ce que j'attends mais je patiente tout de même . Soudainement, je me lève pour m'asseoir sur un banc . Il se met à pleuvoir au bout de quelques minutes . Étrangement, je vois la pluie mais ne la ressens pas...
Une force m'empêche d'être mouillé. Une force m'empêche d'être touché. C'est comme ci je n'étais pas vraiment là... Je rêve tout simplement. Mais ce rêve ressemble étrangement à la prémonition que j'avais fait hier. Cette sensation... Vous êtes présent mais pas complètement. C'est très étrange et très special, en fait, je dirai que cela est perturbant... Plongé dans mes pensées, je n'entends pas une des portes qui donnent de l'intérieur d'un bâtiment vers la cour s'ouvrir. Des bruits de talon bourdonnent dans ma tête, comme une hallucination, je vois ma professeur d'anglais sortir. Elle descends les quelques marches qui séparent la porte de la cour et avance vers la sortie du lycée, sûrement pour rentrer chez elle.
La porte se rouvre quelques secondes après s'être fermée. Quelqu'un se tient là, il ferme la porte, me regarde, me fait signe de partir puis dit :

-Alors Sylvie... Ca va aujourd'hui ?

Il dit cela d'un air pervers, mauvais et gênant. Ma professeur sursaute se retourne pour regarde qui lui adresse la parole. Quand elle le voit, elle retourne soudainement la tête puis accélére le pas. La scène se passe devant moi, elle n'ose alors pas courir. L'homme lui ne se gêne pas. En quelques secondes après avoir descendu les marches, il rejoint ma professeur. Il met sa main sur son épaule, comme si ils etaient amis. À cela, ma professeur lui répond :

-Vous n'avez rien à faire dans la cour de ce lycée. Je vous demanderai donc de partir...

Devant moi toujours, je vois qu'elle s'oblige à essayer d'intimider l'inconnu. Elle ne veux sûrement pas qu'un élève sache qu'elle se fasse harceler. Cependant, quand elle voit que l' homme la prend sous son bras pour s'en aller tout deux, elle comprend qu'elle est en danger. Un crime est plus grave que la destruction de son image autoritaire. Impuissante face à l'inconnu, elle me regarde d'un air dont je comprends le sens. Elle me parle avec les yeux elle me dit : Aide-moi !