Coeur salé 🍿🧁

Chapitre 2 :

Le plus paradoxal dans tout ça, c'est que mon père croit au talent-Il croit même un peu trop.Mais il sait que la célébrité et la fortune peuvent être passagère. Pour lui, la star de la famille, c'est mon grand frère. Ben a toujours été une légende de la région. Il est très doué pour le sport, le football en particulier... Il a intégré l'équipe junior de la ville de bristol à l'âge de 14 ans, avant d'être recruté deux ans plus tard par Southampton. Malheureusement, à la suite d'une blessure pourtant bénigne, il a dû renoncer à ce projet de carrière en Ligue 1. Papa n'a pas supporté cet échec. Il trouve injuste qu'un garçon si doué et si travailleur ait été mis au rebut d'un seul coup. C'est sans doute pour cette raison qu'il se méfie des belles promesses. Depuis, ben est entré à l'université pour étudier les sciences du sport - la meilleure décision de sa vie, d'après lui.Il a enfin pu sortir, s'amuser et profiter de tout ce dont il était privé quand il s'entraînait . Cet été, après avoir décroché son diplôme, il a commencé à travailler à plein temps au centre nautique, tout en continuant à faire la fête.
_On est jeune qu'une fois ! Détends - toi un peu, Shay . Vis !me répète-t-il sans cesse .
Mais je ne l'écoute pas.
J'ai arrêté de suivre ses conseils quand j'avais cinq ans. Il avait fabriqué un mini kart et m'avez proposé de l'essayer le premier. Fier comme tout, je l'avais suivi jusqu'au sommet de la colline derrière chez nous.
_ c'est toi qui contrôle la trajectoire. Il suffit de tirer sur la corde pour tourner à droite ou à gauche et pour ralentir, m'avez-t-il expliqué. Tu as vraiment de la chance d'être le pilote d'essai tu te rends compte ? Tu t'en souviendras toute ta vie !
Ça, on peut dire que je m'en suis souvenu. Je me suis assis sur le siège, ben m'a poussé de toutes ses forces et j'ai dévalé la colline à 150 000 km heures. Au bout de trois secondes, la corde m'es rester dans les mains ; et bien entendu, il n'y avait pas de frein. Je suis arrivé en bas en hurlant comme un dingue. Une roue s'est détaché tandis que je traverser le jardin à tout allure , et je me suis écrasé contre le mur de la maison, dans un massif de fleurs, le bras cassés à deux endroits .
Ben c'est précipité vers moi.
_Ne cafte pas, hein ! m'a-t-il chuchoter à l'oreille alors que je gisais encore parmi les lupins. Sinon j'aurais des problèmes. Tu ne voudrais pas que je me fasse gronder ?
Alors je n'ai rien dit, même quand Papa m'a incendié parce que j'avais pris le kart de mon frère sans permission, même quand Maman a râler devant ses plates-bandes saccagé, même quand le médecin des urgences a manipulé mon bras avant de le plâtrer.J'ai pleuré un peu, parce que je n'avais que cinq ans et que ça faisait très mal. Mais ben m'a soufflé d'arrêter mon cinéma, alors je me suis mordu les lèvres et j'ai essayé d'être courageux .
_Pourquoi faut t' il que tu fasse toujours des bêtises Shay ? a soupiré mon père . Pourquoi ne suis tu pas l' exemple de ton frère ?
Cette question, je l'ai entendu toute ma vie sans pouvoir y répondre. Car c'est vrai : je ne ressemble en rien à ben.On est aussi différent que le jour et la nuit, le noir et le blanc, le sucre et le sel. Je chasse ces pensées de mon esprit est trempé mon pinceau dans un pot de peinture à l'odeur nauséabonde à fin de badigeonner la coque d'un canot retourné.
On est lundi soir ; deux jours se sont écoulés depuis le moment où ma vie n'a pas basculé .
Et les choses ne se sont pas arrangés. Finn et Nikki sont repartis pour Londres avec Curtis, emportant dans leurs bagages les dernières traces de l'été. Mon ami va me manquer, tout comme nos longues journées de liberté qui se prolonger jusque tard dans la nuit, au milieu des rires et de la musique.
À croire que mon père a claqué la porte sur ce qui me rendait heureux.
Pour couronner le tout, les cours ont repris aujourd'hui. Mon esprit a décroché dès que les professeurs ont commencé à nous parler d'année charnière et de diplôme déterminant pour la suite de nos études. Qu'est-ce que ça peut me faire ? Je vais sûrement rater mon brevet et arrêter le lycée. J'entamerai alors une vie d'esclavage au centre nautique, à gratter les coquillages coller sur les coques et à donner des leçons de kayak aux gamins.
Toute la journée, j'ai frôlé les murs en espérant que personne n'était au courant de la proposition que Curtis m'avez faite. Malheureusement, il a dû y avoir des fuites car à la récré, plusieurs élèves sont venus me demander si j'allais vraiment signer chez Wrecked records. J'ai répondu que je ne voyais pas de quoi il parlait, ce qui ne fait qu'alimenter les rumeurs.
Si il savait que ce contrat en or dans une grande maison de disques, j'ai été contraint de le refuser... Je suis le plus gros loser de tout l'univers.
Au moins, au centre nautique, je n'ai pas à supporter les ragots ni les regards triste de Cherry. Je déteste qu'on s'apitoie sur mon sort.
Je chasse ses pensées de mon esprit est trempe à nouveau mon pinceau dans la peinture.
Revenons-en à mon frère, la star.
Quand j'avais sept ans, ben a marqué trois buts lors de la finale du tournoi régional des  moins de 13 ans. Sur la photo paru dans le journal à cette occasion, on le voit grandir un Trophy en argent. Papa a installé une étagère dans notre chambre pour exposer ses coupes , puis une autre quand il n'y a plus eu de place sur la première. Lorsque la deuxième a été saturé, il a réquisitionné les miennes. Certes je ne  risquais pas de gagner des trophées je n'ai hérité ni de gêne sportive ni du gout de la compétition.
_Shay Fletcher ? Le petit frère de Ben ? s' étonnaient chaque année, mes professeurs de sport. On ne peut pas dire que tu suives ses traces !
Évidemment, mon frère a aussi beaucoup de succès auprès des filles. Dès qu'elle voiyent ses cheveux blonds, sa carrure d'athlète et sa peau dorée par le travail en plein air, elle fonde. Quand il jouait au foot, à chacun de ses matchs, des bande de groupies se massaient dans les tribunes pour l'encourager. Il n'avait qu'à sourire pour qu'elle lui tombe dans les bras. Maintenant, il a une copine. Il la rencontrer à l'université, mais elle vit à des centaines de kilomètres d'ici. Ce n'est pas plus mal : elle ne le voit pas flirter avec tout ce qui porte une jupe à 50 km à la ronde.
Même si je n'ai ni les épaules ni la popularité d'un joueur de football, j'ai moi aussi les cheveux blonds les yeux clairs et la peau bronzée. Au début, quand les filles me demander si j'étais le frère de Ben, je croyais que c'était pour obtenir son numéro de téléphone. Mais petit à petit, j'ai fini par comprendre que certaines s'intéresser vraiment à moi.
_ bien joué, petit frère, m'a félicité ben lors ce que j'ai commencé à sortir avec Honey Tanberry il y a trois ans.
Enfin, je suscitais son admiration.
C'est sans doute une des raisons pour lesquelles je suis resté aussi longtemps avec Honney . Elle n'était pas facile à vivre-sous ses airs déluré, c'était  une fille blessée, en colère et perdue. Nos problèmes de famille nous ont rapproché. J'ai cru pouvoir la rendre heureuse, mais je me trompé. À force, j'ai fini par me lasser de son goût pour les psychodrame.
Je ne comprenais pas pourquoi elle critiquer sans cesse sa mère et haïssais tant son nouveau beau-père . Moi, je l'ai trouvé plutôt cool. Lorsque j'ai osé le lui dire, elle m'a regardé comme si je l'avais trahi. Mon opinion ne comptait pas pour elle. Je n'étais qu'un des accessoires de sa panoplie : sortir avec un guitariste, c'était bon pour son image.
Notre couple battait de l'aile, et évidemment ça s'est mal terminé.
Lors ce que j'ai rencontré Cherry , ça a été le coup de foudre, Sans aucune commune mesure avec ce que j'avais pu éprouver jusque-là. Mais c'était la nouvelle demi-sœur de Honey, et quand j'ai annoncé à cette dernière que je la quitter, elle m'a traité de tous les noms... Je ne peux pas lui en vouloir : de son point de vue, c'était un coup de poignard dans le dos.
Cette période a été un vrai cauchemar.
Honey à hurler, pleurer, elle m'a lancer des objets au visage, et aujourd'hui encore, plus d'un an après, elle me regarde avec une telle froideur que je sens des stalactites se former dans mes cheveux. Un vrai cauchemar.
Après avoir terminé de badigeonner le dernier canot , je referme le pot de peinture et me dirige vers le cabanon où nous stockons le matériel afin de nettoyer mon pinceau. Au fil des ans, cette pièce est devenu ma tanière. Il y a un vieux canapé taché et une bouilloire. Pratique, pour se préparer une soupe de nouilles ou un chocolat chaud. C'est l'endroit rêvé ou se pelotonnés avec une guitare, réfléchir, rêver et écrire des chansons sans avoir son père sur le dos. Il reste une pile de soupe sur une étagère, et la moitié d'une plaquette de chocolat. Je suis déjà en retard pour dîner : autant passer la soirée ici. Les remarques vexante de mon père, les silence pesant et les regards de pitié de ma mère et de mon frère ne vont pas me manquer.
Le soleil est en train de se coucher,teintant  le ciel de rose et de Doré. Dans le cabanon, il fait sombre ce qui explique que je ne l' aie pas tout de suite remarqué. Je bondit en la percevant.
Honey ! Elle est assise au bout du plan de travail, les jambes ballantes, les cheveux ébouriffés. Son mascara à couler et elle a les cils humide, comme si elle avait pleuré.
_Shay ? Souffle tel d'une petite voix. J'ai besoin de toi. J'ai des ennuis–de gros ennuis.