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Je devine la lumière à travers mes paupières. Mes yeux s'ouvrent avec difficulté, tandis que mon cerveau peine à émerger du sommeil, la blancheur du début de la journée m'aveuglant. Ah, je déteste vraiment me lever. Je discerne mon corps qui retombe lourdement sur le matelas. Je suis sur le point de me rendormir, quand je sens une ombre masquer cet éclairage si agressif pour ma rétine. Dans un mouvement enfantin, je me détourne de la porte ouverte, coupable de ce halo, en tournant mon corps vers le mur, les bras repliés ensemble vers mon visage.

- Allez, Tem, je vais pas venir te chercher.

Cette voix. Elle est si posée, si calme. Je la connais. Je sais. Je connais. Comme une musique qui berce notre enfance, une qui fait partie de nous. Mais impossible de retrouver le titre. Je passe ma main dans mes cheveux défaits, éparpillés sur l'oreiller, avant de retenter la dure tâche de relever mes paupières.

Un frisson me parcourt quand je sens une main chaude se poser dans le creux de mes reins, avant de remonter le long de mon dos, lentement. La chaleur d'un souffle chaud sur ma joue, et des lèvres douces dans mon cou. Imperceptiblement, mon corps se tend tandis qu'elles remontent vers mon oreille en de multiples baisers laissés sur ma peau claire, devenue brûlante. Des doigts fins courent sur mon ventre avant de s'aventurer de plus en plus bas avec une lenteur et une délicatesse sonnant comme une douce torture. Sa langue glisse le long du lobe de mon oreille, et j'entends un soupir m'échapper malgré moi.

- Si tu t'habilles pas, je crois qu'on va finir par être en retard tous les deux...

Je me retourne lentement sur le dos, vers l'auteur de cette voix, très loin d'être aussi endormi que moi. Mes yeux percutent violemment un regard sombre, autant par leur couleur que par la lueur qui les habite. Il me détaille de haut en bas en me donnant l'impression d'être étudiée sous toutes les coutures, pendant que ses mains agrippent mes hanches, et que son corps se soulève pour venir se coller au mien. Je force mes yeux à reprendre leur fonction première, dans l'espoir d'apercevoir et découvrir l'identité de celui qui joue maintenant avec une mèche de mes cheveux. Mais quand enfin, ils daignent agir, j'entrevois seulement son visage s'approcher dangereusement du mien. Sa bouche s'écrase sur la mienne avec violence et mes doigts se faufilent dans des cheveux doux. Mes lèvres répondent d'elles-mêmes, et je me plaque encore davantage contre son corps. Mon dieu, que j'aime la douceur de sa peau. J'entends mon souffle s'accélérer en même temps que le sien, et je décide de m'abandonner à ses lèvres qui goûtent les miennes, à ses doigts qui parcourent mon corps, à son odeur si familière, et à sa peau qui m'incendie à chaque mouvement. Mes pupilles sombrent dans les siennes, et je réalise la beauté du visage penché au-dessus du mien et...

- ... SHIKAMARU ?!

- TEMARIIII !! LEVE TOI PUTAIN !

La voix lointaine de Gaara me parvient depuis ma chambre, et mes yeux s'ouvrent sur ma porte grande ouverte, en quelques microsecondes cette fois. Je passe une main sur mon visage brûlant, et arrache mes couvertures, désormais parfaitement réveillée. Mais j'ai le goût de ses lèvres et le parfum de sa peau en boucle dans ma tête, et c'est hors de question.

- PUTAIN DE MERDE !!

Je dois extérioriser. C'EST QUOI CE CERVEAU SERIEUX ? IL A PAS TROUVE MIEUX COMME MEC QU'UN MACHO, ORGUEILLEUX ET FLEMARD ? C'EST POURTANT PAS BIEN COMPLIQUE. Mes chaussures s'écrasent contre le mur dans un bruit sourd qui ne m'apaise que très peu.

Je me lève en furie et dévale les escaliers en espérant échapper à la vision de son corps et... et putain, ça recommence !

- Eh bien c'est pas trop tôt Tema, on commençait à s'inquiéter, tu te lèves plus tôt normalement, dit Kankuro en rigolant

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 12, 2020 ⏰

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OS ShikatemaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant