Chapitre 3 : Harcèlement

173 15 52
                                        

Journal, je suis vivante!

Ce matin, quand je me suis levée, je me suis regardée dans le miroir.
Mes yeux étaient gonflés et rouges.
J'avais pleuré.
Poutant je sais que je dois me battre, penser à autre chose.
Mais parfois, je n'y arrive pas, et tombe en dépression.
En ce moment, j'ai quelques coups de blues mais ça s'est calmé.

Aujourd'hui, je voulais me lâcher, te dire la vérité journal...
Voilà. J'ai déjà été harcelée.
Au collège. Je vais tout te raconter.

C'était en 6e. Je marchais et discutais avec mes potes dans un couloir. À un moment, on fait la course.
À un croisement de couloir, je me cogne contre un garçon.
Une fois relevée, et le garçon partit, mes amies me disent: "Ouah c'est l'amour de ta vie, c'est comme dans les films".

Et j'y ais cru. J'ai cru que c'était parfait. Comme dans les films d'amours. Que la chance me souriait. Et bien non.

Une fille, Charlotte, m'a montée une cabane avec lui.
On s'est parlé et tout, puis on s'est mis en couple.
J'avais l'impression que je l'aimais beaucoup.
Qu'on serait un couple parfait.
Est-ce que je me trompais?
Oui. J'étais sûrement aveuglée par l'amour, par ce que m'ont dit mes amies...

Je ne sais pas. J'étais perdue, mais "amoureuse".
Je pense que ce n'était pas vraiment de l'amour. Je le trouvais juste mignon.
Pourtant maintenant, quand je le croise, je me dis: "Mais qu'est ce qu'il est moche, comment j'ai pu sortir avec lui?".
Bref... je vais te raconter la suite.

Après avec le garçon, on s'était embrassé. Alors, c'était bien sûr que des petits smacks.
Mais alors pourquoi je n'étais pas heureuse quand je l'embrassais? Pourquoi ce n'était pas le bonheur absolu?
Je n'en savais rien. Mais je n'ai rien arrêté, j'ai tout continué.

Puis un jour, comme ça sans prévenir, une de mes amies me dit qu'il me quittait.
J'étais choquée.
Énervée.
Je voulais le taper jusqu'à sa mort.

Déjà, il n'avait pas les c******* de me la dire en face, mais en plus, sans raison?
À ce moment j'ai tout compris. J'étais son jouet. Son objet qu'il manipulait. Il ne m'aimait pas. C'était pour son image.
C'est qu'un c** de toute façon.
Il ne mérite personne. Qu'il reste seul, ça lui servira de leçon.

Après cette nouvelle, il y a eu une période, très longue, qui a duré de la 6e à la moitié de la 5e.
Pendant cette période, tous ses amis m'appelaient Trampoline, ou encore Larousse (alors que je suis Blonde Vénitienne).

C'était une période dure, mais heureusement que j'avais le soutien de mes amies.
Je n'en avais parlé à personne d'autres qu'elles.
Elles m'ont soutenues, aidées à surmonter cette période.

J'avais ignoré les insultes.
Mais le soir, je n'étais pas bien.
Je ne voulais pas aller au collège.
Je ne voulais pas être moquée. Insultée.

Heureusement que ça s'est arrêté, sinon je ne saurais pas où je serais en ce moment.
Morte sûrement.

Depuis, je ne suis sortie avec personne.
Célibataire c'est trop cool!

Ça m'a fait du bien de parler.
À ce soir journal ou à demain.
Kiss.

Déprime...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant