Chapitre 18

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Je reste sans voix, incapable de bouger. Tim et Brian étaient en Californie, la dernière que je les ai vu.


"Qu'est-ce que tu fous ici ?" Siffle Brian, agissant comme s'il n'était pas dans mon appartement.

"Je vis ici! Qu'est-ce que vous faites ici vous deux ?" Criais-je, fermant la porte de ma chambre et les rideaux.

Tim le fixe, "Tu vis ici ? Brian, je croyais que cet endroit était vide ?"

"Les gars vous ne pouvez pas être ici! Vous êtes à une trentaine de minutes de la plus grande base de la SPAC du monde," Disais-je, ignorant la question de Tim.

"Ecoute, T/P, peut-on rester pour la nuit et partir le matin ?" Demande Brian, presque caché derrière Tim, bien qu'il soit plus grand qu'il ne l'est.

"Non, vous ne pouvez pas!" Criais-je devenant hystérique. "Un agent de haut niveau de la SPAC vient chez moi à 18 heures et je lui ai assez menti. Vous devez quitter New York maintenant!"

"Brian, tu peux nous laisser dans la chambre un moment ?" Demande calmement Tim, se mettant de côté.


Brian hoche de la tête, et sort de la pièce, refermant la porte derrière lui. Je commence à marcher dans la pièce, passant mes doigts dans mes cheveux. Tim saisit mes mains et me regarde dans les yeux. Presque immédiatement, je me sens plus calme juste en regardant ses beaux yeux brun chocolat. Il me fait un petit sourire, et le lui rends.


« Je sais que ça t'effraie, mais Brian et moi pouvons rester quelques jours si tu nous laisses faire, » Rassure Tim.

Je soupire, « Tim, ce n'est pas juste la SPAC. J'ai d'autres problèmes, et je ne veux pas vous impliquer tous les deux. »

« Quels que soient ces problèmes, nous pouvons t'aider. »

Je retire mes mains de son emprise, « Non vous ne pouvez pas. Je suis désolée, mais vous devez vous en allez aussi vite que possible. Mes problèmes sont bien plus grands que vous ne pourriez jamais imaginer et je ne vais pas risquer vos vies pour cela. »

« T/P, je t'aime, et c'est pour cela que je veux t'aider. Je suis prêt à risquer ma vie pour toi. »

« Je ne peux pas perdre quelqu'un d'autre que j'aime, » Ai-je murmuré, ressentant la douleur de la dernière fois que j'ai perdu quelqu'un que j'aimais.


L'ex-petit ami d'Olivia, autrement connu comme mon frère jumeau. Son nom est Henry, et il était la personne la plus importante pour moi. Je l'aimais de tout mon cœur. Lorsque le médecin a diagnostiqué une leucémie chez Henry, c'était comme si quelqu'un me poignardait dans le cœur.

Après sa mort à l'hôpital trois jours avant notre dix-neuvième anniversaire, je ne pouvais pas le supporter. C'est comme si j'avais perdue une partie de mon âme. J'ai rompu tout contact avec ma famille et j'ai essayé de m'isoler. Olivia savait que j'avais besoin d'aide et ne m'a jamais laissé. Finalement, j'ai réussi à surmonter le deuil. Cela n'a jamais vraiment cessé de faire mal. Olivia a cessé de sortir avec des gens, jusqu'à ce qu'elle rencontre Asha.

Avant Tim et Brian, je ne me permettais pas d'entretenir une relation intime avec quiconque en dehors d'Olivia. Au début, je pensais que je le faisais pour gagner leur confiance pour m'enfuir. Maintenant, je me rends compte que c'était parce que je me souciais vraiment des deux. Je ne peux pas imaginer les perdre, donc même si cela me tue, je ferai de mon mieux pour les protéger.


« Tu ne peux pas m'empêcher de regarder ta lutte, » Murmure Tim en m'enlaçant.

J'essaye d'essuyer les larmes de mes yeux, » D'accord, juste cette nuit. Après vous vous éloignez aussi loin que possible de New York. »

Tim embrasse mon front, « Merci. »


Je me détourne de lui, me retirant de ses bras. J'attrape de l'argent et sors de ma chambre. Des larmes coulent sur mon visage. J'ignore Brian lorsque j'ouvre la porte de mon appartement. Je me rends dans le café dans lequel j'allais me rendre avant que Tim et Brian ne se montrent. Le barista me fait un signe et commence à préparer ma boisson habituelle.

Je m'assieds à la table à laquelle je m'assieds tout le temps, et me laisse pleurer. Il n'y a pas beaucoup de personne dans ce lieu, alors personne ne fait attention à moi. Ils doivent sûrement pensé que j'ai été virée ou quelque chose de similaire.

Je laisse les beaux souvenirs d'Henry couler dans ma tête. Lui et moi construisions un fort d'oreillers quand nous avions six ans. Nous jouions à Mario Kart quand nous avions douze ans. A l'âge de quinze ans, je lui ai présenté Olivia. Quand il avait dix-sept ans, il était ivre, et j'ai dû le ramené à la maison. Je lui ai parlé de ma formation à la SPAC avant qu'il ne tombe malade. Je peux encore clairement imaginer à quoi il ressemblait. Ses cheveux T/C/C en désordre sur son visage et ses lunettes noires cachant ses yeux verts pleins de vie cachés. Il avait toujours des pansements sur le visage parce qu'il était maladroit. Il n'arrêtait pas de me taquiner parce qu'il avait quinze minutes de plus que moi. 

Le barista crie mon nom, me ramenant à la réalité. J'attrape le café et me rassois, buvant et me concentrant uniquement sur la saveur de la boisson. Après avoir fini de le boire, je ne bouge plus. Je sais que je dois parler à Tim et Brian et leur expliquer ce qui se passe, mais je ne veux vraiment pas le faire.

Je décide de rentrer chez moi, de parler à Tim et Brian, d'acheter un nouveau téléphone, et de faire de l'escalade avec Olivia et Asha. Ça me semble être un bon plan, qui devrait empêcher tout le monde de mourir.

J'essuie mes larmes de mes yeux, et retourne à mon apparemment. J'entre par la porte d'entrée et vois Tim et Brian sur mon canapé.


« T/P, tu vas bien ? » Demande Brian lorsqu'il voit mes yeux rouges par les larmes.

« Ouais,je vais bien, et j'ai quelques choses que vous voudrez peut-être savoir. Tout d'abord, je suis pourchassé par deux êtres immortels, l'un est Slenderman et l'autre La Mort, » Expliquais-je.

Tim saute de mon canapé, « Putain comment ça La Mort te pourchasse ? »

« La Mort me pourchasse, ce n'est pas si compliqué », Répondais-je, en essayant de ne pas révéler à quel point c'est terrifiant.

« Comment tu sais qu'ils te chassent ? » Raisonne Brian en se levant.

« Parce qu'un être immortel moins terrifiant m'a averti, il m'a aussi donné ce collier, » Disais-je, en leur montrant le collier d'opale autour de mon cou.

« Donc c'est ce problème que tu essayais de me dire, » Réalise Tim.

« Maintenant, veuillez m'excuser, » Disais-je, attrapant ma carte de crédit sur la table, « Je dois aller chercher un nouveau téléphone. »


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Why can't I kill you ? Masky x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant