Une handicapée comme moi ne peut que se déplacer étant assise. Sur ce foutu fauteuil , à se trimballer partout comme un bébé. Je déteste ma vie elle est bien trop sombre pour que je sois heureuse même une seconde. Je déteste le monde entier ainsi que ses habitants.
Pour me rendre à l'Université je prends un bain et cela grâce à maman qui me transporta jusqu'aux seuils de la douche. C'est ainsi, je ne peux pas vivre sans que cette pauvre dame me donne des coups de mains. Jamais je n'ai été automne, mon monde, ma vie et mon existante tournent tous autour d'elle. Et j'en ai marre à vraie dire. J'en ai vraiment marre de toujours dépendre d'elle. Elle a elle aussi une vie, du moins elle devrait avoir une car à cause de moi elle ne peut même pas s'occuper d'elle-même, c'est triste pour elle, si j'étais morte pendant l'accident tout cela aurait été simple, elle se serait remariée et vivrait heureuse avec une nouvelle vie.
Après avoir pris mon bain, je suis allée dans ma chambre pour m'habiller. Ça au moins je savais le faire de moi-même. Alors je porte un Jean bleu et un body bleu, accompagné d'une paire de chaussure assez simple. Maquillage ? Je m'en fiche. Parfum ? Je m'en fiche. Tout cela n'a aucune importance pour moi. Mon style ou ma manière de me tenir n'ont aucunement d'importance pour moi. Que je sois Belle ou pas, que je sois laide ou pas cela n'a aucune importance pour moi. La seule chose qui m'importe c'est la mort, cette mort que j'attends pour juste me libérer du fardeau de l'existence et du terrible sort qui m'est infligé.
Lorsque je suis sorti au salon maman était déjà prête on pouvait partir. C'était ainsi chaque matin car son lieu de travail n'était pas loin de l'Université que je fréquentais. En effet elle est cuisinière dans un hôtel tout près de l'Université de Cocody dans la ville d'Abidjan. C'est d'ailleurs dans cette université que je suis inscrite , j'étudie le droit et je suis en deuxième année de licence. Maman et moi prenons un taxi qui nous déposera devant l'Université et de là bas elle pourra se rendre à son lieu de travail.
Maman : c'est quoi cet accoutrement. Habille toi bien pour une fois.
Moi: orhhh maman c'est pas important.
Maman : jamais de ta vie d'adolescente tu as eu le désire de te rendre belle. Tu fais toujours les choses à moitié. Quand est-ce que tu vas décider de vivre à fond sans te fixer des barrières.
Moi: à quoi cela servirait de se rendre Belle. Qui me regarderait de toute façon ? Qui me vois? Ma putain de vie a de sens pour qui à part toi ? Dis moi maman.
Maman : arrêtes avec tout ça. Ça me rend triste, vraiment triste de voir que ma fille chérie va mal de jour en jour. Chaque matin à mon réveil j'ai peur de constater que tu t'es suicidé c'est quoi ça. Tu te fais du mal, tu me fais du mal. Tu fais du mal à ton défunt père.
Moi: Oui maman j'ai compris je ferai des efforts.
Maman : tu dis toujours la même chose, bon bref allons-y sinon nous serons en retard.
Elle poussa mon siège et nous sommes sorties de la maison. Voilà encore cette partie du monde qui me répugnait le plus et qui me met le plus mal à l'aise. C'est le regard des autres, je déteste vraiment quand à chaque fois je sors et que les gens me regardent et me fixent rien que pour me rappeler que je suis différente et que ma morphologie est différente de la leurs. Au fur et à mesure qu'elle me poussait les autres posaient leurs yeux sur moi jusqu'à ce que j'explose de dépression.
Moi:(criant de plus en plus fort): Toi pourquoi tu me regarde? Et toi aussi ? Vous avez quoi à tous me regarder comme ça? Quais je fais ?
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Mon sauveur
Romansaest-ce lui mon sauveur ? si oui comment compte-t-il me sauver ? je suis une Fatima et c'est mon histoire.