Roodtown

Je vis dans une petite ville du nom de Roodtown depuis ma naissance il y a 17 ans, du moins je n'ai pas souvenir d'avoir un jour vécu ailleurs. Roodtown est composée de deux grandes zones ; la zone de vie et la zone active séparées distinctement par la grande allée qui traverse la ville de bout en bout.
La zone de vie est très simple, elle est composée de plusieurs habitations, toutes similaires. Un mélange bois et pierre de genre ancien et chaleureux. L'ameublement des appartements est simple, sobre, dans les tons blancs à grisâtres, sans grande prétention. Çà et là sont dispersées de légères touches de couleurs pales, à peines perceptibles selon la luminosité des pièces. Chaque appartement est composée d'une grande pièce à vivre occupée de grandes baies vitrées et d'un puits de lumière permettant un accès illimité à la lumière naturelle du jour, avoisinée à une cuisine ouverte, ainsi que deux chambre et une salle d'eau. On a pas besoin de plus en soit.
Dans la zone on peut retrouver des bâtiments plus divers bien que toujours dans un style ancien. Elle se compose du bureau des distribution, de l'école de la vie, de l'isoloir des inadaptés et de la maison du donateur.
Je reviendrais sur ces structures plus tard.
A une des extrémités de La grande allée se trouve un SAS surplombée d'un grand écran indiquant l'heure et la date du jour. Le SAS s'ouvre aléatoirement deux à trois fois dans le mois, l'ouverture est signalée par une alarme stridente et assourdissante, retentissant dans l'intégralité de la ville. A ce moment là on sait qu'on ne dispose que d'un temps limité pour interagir avec le SAS, 20 minutes. En général on y découvre de larges boites avec pour seules inscriptions «  L'autorité », les dites boites contenaient des vivres, de l'eau, des livres, de médicaments et parfois même des vêtements c'était notre seule source d'approvisionnement, alors à la seconde où l'alarme commence à rugir, l'intégralité de la ville se presse vers le SAS pour être sûr de ne pas perdre une miette de ses précieuses provisions. Mais ce n'est pas la seule utilité du SAS, Le distributeur y a trouvé une autre fonction, c'est là qu'on y jette les inaptes comme il les appelle, les personnes déviantes ayant commit des crimes allant du vol au meurtre qui, selon lui, ne peuvent pas être réintégrées dans la la ville. Alors on les déposes là, sans vraiment savoir si on les envoie vers un monde meilleur ou à l'abattoir et après tout ça ne préoccupe personne, ce sont des inaptes. On y délaisse aussi nos morts, faute de place et d'inventivités, ce fut le moyen le plus simple que la ville ait trouvé pour ne pas s'encombrer des corps de nos malheureux aînés où de nos proches tristement partis dans la maladie. Pour l'instant c'est notre seul semblant de communication avec l'extérieur. Car oui, je ne l'ai pas précisé mais il nous ai impossible de quitter la ville, elle est entourée d'un petite forêt longeant un immense mur d'un blanc lumineux infranchissable, personne n'a jamais pu se dérober à Roodtown.
Au centre de La grande allée on peut trouver un petit parc avec un agréable petit lac, rien d'énorme mais suffisant pour pouvoir se changer les idées et se reposer l'esprit en journée.
A l'autre bout de La grande allée, à travers les arbres épais de la forêt j'ai trouvé un refuge, en traversant un petit pont rongé par l'humidité et tapissé de mousse, surplombant une eau stagnante depuis sûrement des années, on déboule dans un petit espace, ombragé, entouré d'arbres au feuillage épais ne laissant pénétrer que quelques rares rayons de soleil, on devine sans peine qu'aucun Homme avant moi n'a découvert cet endroit. J'y passe une grande partie de mon temps, je m'assoie dans l'herbe haute et je lis des heures entières.
Un jour, derrière le lierre grimpant le long du grand mur blanc j'ai trouvé une porte en bois, elle est très vieille c'est certains, un panneau, dévoré par la rouille, y est cloué, malheureusement, en raison de son état il est totalement illisible. Tentant de comprendre j'appuie sur la poignée, elle est verrouillée.