Une larme à l'œil

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Devant le lycée, je retrouve Talia assise sur une moto. Je mets mon sac sur mes deux épaules et m'avance vers elle. Elle me lance un casque, et en met un autre sur sa tête.
Nola :- Comment ça se fait que tu es deux casques ?
Elle hausse les épaules.
Talia :- Oh, je viens juste d'en voler un.
Ça ne m'étonne pas. J'attache mon casque et elle démarre la moto. Je me place derrière elle et je ne sais pas où mettre mes mains.
Talia :- Accroche toi bien poupée, ça va secouer.
Je m'aggripe à sa taille et elle commence à rouler, de plus en plus vite. Je la serre un peu plus et mets ma tête contre la sienne. Je sens mes mains toucher sa peau, enfin toucher, enfoncer je dirais plus. Elle prend un de mes poignets et le déplace plus vers le bas. Je dois la gêner, je suis pas très à l'aise...
Dix minutes plus tard, je descends de la moto, toute étourdie. J'enlève le casque, défais mon chignon et remets mes cheveux en place en secouant ma tête.
Talia :- Alors, pas trop le mal de mer ?
Nola :- Étant donné qu'on était sur une moto, ça va, pas trop merci.
Talia :- C'est une expression boucle d'or.
Je regarde mes cheveux.
Nola :- Mes cheveux sont lissent à présent.
Talia :- Certes, mais vu comment ils sont emmêlés, ça revient au même. Allez, entre avant que les autres n'arrivent.
Elle ouvre le portail qui donne sur un petit chemin relié à sa maison. Un peu sombre et délavée, mais typique des maisons familiales américaines. Elle déverrouille la porte et appuis sur un bouton afin que les volets s'ouvrent automatiquement. La lumière éclaircie l'intégralité de la maison. On peu y apoercesoir des petits grains de poussières flotter dans les airs. Quand j'étais petite, ma mère me disait que c'était de la poussière du soleil.
Nola : Tu vis avec tes deux parents ?
Elle se dirige vers la cuisine et sort des bières du frigo. Je la suit.
Talia :- Non, qu'avec mon père. Je n'ai pas de mère.
Nola :- Oh, je suis désolée. Je te comprends, la mienne aussi est morte.
Elle me regarde.
Talia :- Ma mère n'est pas morte, puis ce que j'en ai pas. J'ai été adopté par un homme qui est donc devenu mon père. En revanche, moi je suis désolée pour ta mère.
Elle ouvre deux bières et m'en tend une.
Talia :- Comment est-elle morte ?
Elle prend une gorgée et j'en prends à mon tour. Elle grimpe sur le plan de travail et se dirige face à moi.
Nola :- Crise cardiaque, quand j'avais 12 ans.
Je soupir.
Nola :- Depuis, mon père s'occupe de moi, toute seule.
Elle se pince la bouche.
Talia :- Aïe. Ça a pas du être facile.
Nola :- Non, pas vraiment.
Mon téléphone sonne. Iris ! Mince, elle m'avait appelé, c'est vrai. Je décroche et fais un signe à Talia, qui hoche la tête et commence à sortir de l'alcool des placards.
Nola :- Allo ?
Iris :- Pourquoi tu répondais pas ?
Nola :- j'étais en rendez-vous avec la directrice, rien de grave. Qu'est-ce qui se passe ?
Iris :- Avec la directrice ? Tu me raconteras. T'es où là ? Tu veux pas dormir chez moi ? On s'est pas beaucoup vu de la semaine.
Nola :- Désolée, demain ? Ce soir je suis à une soirée.
Elle commence à râler.
Iris :- Quoi, déjà ? Et chez qui ?
Mince, il ne faut pas que je dise que c'est avec Talia. Je marche dans la maison et me dirige vers l'arrière. J'ouvre une porte fenêtre et m'assieds sur une marche de la terrasse.
Nola :- Chez une amie du basket. Ne t'inquiète pas maman, je serais à la maison à 21h, et promis il n'y a pas de garçons !
Je l'entends rire.
Iris :- D'accord, pas de bêtises ma chérie. Allez, amuse toi bien. À demain !
Nola :- Bisous ma puce, je t'aime.
Iris :- Moi plus. Bisous.
Je raccroche. Je sors mon paquet de cigarette et en allume une.
Je crie à Talia.
Nola :- Ça ne te dérange pas que je fume ?
Elle s'approche de moi, un joint à la main. J'avais oublié qui elle était.
Talia :- Oh si, beaucoup.
Elle me tend le joint.
Nola :- Mh non, je fume pas de ça, désolée. Je préfère boire.
Talia :- Ça tombe bien, il y aura les deux ce soir. Allez tire juste une taffe, au moins pour voir ce que ça fait.
Je fais une moue sérieuse mais prends le stick. Je l'examine attentivement, puis le pose sur ma bouche. J'inspire profondément et recrache directement. Je tousse et Talia rigole.
Nola :- Ah putain ! Ça arrache ! Comment tu fais pour fumer ça ?
Je la regarde, une larme à l'œil.
Talia :- Ça fait toujours ça la première fois. Après on s'habitue !
On rigole toutes les deux quand la sonnerie de la porte retentie. Ça commence...

I'm a psycho, Majesty. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant