Rose et roses

Vous remarquerez sûrement que j'ai changé la présentation pour ce qu'il s'agit des tirets de dialogues. Et, même si je trouve personnellement que c'est plus joli comme ça, ces longs tirets sont extrêmement pénibles à éditer donc je garantis pas que je continuerai à les faire comme ça ^^' 

Sur ce, bonne lecture ! ^^

Bakugo soupira et se massa l'avant-bras avec une grimace de douleur. Il aurait mieux fait de rester chez lui. De ne jamais mettre les pieds sur cette île qui flottait au beau milieu de nulle part, remplie de scientifiques et de bouffons comme Deku. Il ne savait même plus pourquoi cela l'avait étonné de voir cet idiot à l'inauguration. Évidemment, que Deku serait là. Tout cela était ridicule et il voulait dormir.

— Waa, je suis crevé, fit Kirishima à côté de lui. J'ai cru qu'on allait y passer. C'était cool.

— Arrête de parler.

Au moins l'un d'eux s'était amusé.

Bakugo ouvrit avec sûrement plus de brutalité que nécessaire la porte de leur chambre, et une fois de plus, tiqua à la quantité de rose qu'elle contenait. C'était tout bonnement ridicule, comment pouvait-on seulement penser à décorer une pièce ainsi, avec du rose et des fleurs dans tous les coins, des fleurs qui se trouvaient être des roses elles-aussi.

L'histoire derrière cette chambre était ridicule elle-aussi, et Bakugo la détestait tout autant. Kirishima et lui avaient prévu de se servir des invitations de Bakugo pour louer une chambre normale, le genre de chambre qu'on pouvait trouver dans n'importe quel hôtel. Une chambre avec de quoi dormir et une décoration neutre. Une chambre d'hôtel. Pas ce... cette abomination de rose et de paillettes.

Mais un malentendu lors de la réservation de la chambre avait mené le réceptionniste au téléphone à croire qu'ils étaient non seulement bien plus âgés qu'ils ne l'étaient vraiment, mais également qu'ils se rendaient sur I-Island à l'occasion d'une sortie romantique. Et honnêtement, Bakugo se foutait de ce que ces gens qu'il ne connaissait pas et ne reverrait jamais dans toute sa vie, pouvaient bien penser de lui, de Kirishima, et d'eux. Mais pas quand cela signifiait qu'il se retrouvait avec cette chambre.

Au moins le lit, à défaut d'être un lit normal sans roses dessus, était confortable. Et c'était tout ce que Bakugo pouvait bien demander à cette heure de la nuit.

Il s'effondra dessus avec un grognement de fatigue, faisant rire Kirishima derrière lui.

— Lève-toi, tu vas mettre plein de poussière sur les draps.

— Me donne pas d'ordres, marmonna Bakugo.

Il avait répété cette phrase plus de fois qu'il ne pouvait le compter ce soir, et il était juste fatigué.

Cependant, il se leva tout de même, parce que dormir dans des draps sales quand on avait une des suites les plus chères de l'hôtel était encore plus ridicule que l'existence de cette suite à l'origine. À la place, il allait se laisser tomber sur la chaise.

— J'ai la dalle, grommela-t-il.

— Mmh...

Bakugo fronça les sourcils et tourna la tête vers Kirishima, qui semblait observer son costume abîmé dans le miroir mural. Bakugo claqua de la langue. Kirishima était insupportable.

— Accouche.

— Mmh, quoi ? s'étonna Kirishima en lui jetant un regard bref à travers le miroir. De quoi ?

— Si tu veux dire quelque chose, dis-le, ou alors tais-toi. Mais fais pas les deux en même temps.

Kirishima rit doucement, l'air peu convaincu, avant de hausser les épaules.