Carlo me laissa seule dans sa chambre pour « une petite moment d'intimité » comme il disait si bien avec son cordial accent italien.
𝑴𝒂 𝒄𝒉𝒆̀𝒓𝒆 𝑷𝒂𝒓𝒊𝒔
𝑺𝒊 𝒕𝒖 𝒍𝒊𝒔 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒍𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆́𝒆 𝒂̀ 𝑹𝒐𝒎𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒏𝒆 𝒆𝒕 𝒔𝒂𝒖𝒗𝒆. 𝑻𝒖 𝒂𝒔 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒅𝒖̂ 𝒓𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝑴𝒂𝒏𝒄𝒊𝒏𝒊, 𝒊𝒍𝒔 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒂𝒅𝒐𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔! 𝑺𝒖𝒓𝒕𝒐𝒖𝒕 𝑪𝒂𝒓𝒍𝒐, 𝒏'𝒆𝒔𝒕-𝒄𝒆 𝒑𝒂𝒔 ?
𝑷𝒂𝒔𝒔𝒐𝒏𝒔, 𝒄𝒆 𝒔𝒐𝒊𝒓, 𝒕𝒖 𝒅𝒆𝒗𝒓𝒂𝒔 𝒕𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒏 𝒉𝒐̂𝒕𝒆𝒍. 𝑱𝒆 𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒕'𝒆𝒙𝒑𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆𝒓 𝒍'𝒊𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝑴𝒂𝒏𝒄𝒊𝒏𝒊. 𝑬𝒏 𝒔𝒐𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒂, 𝒕𝒖 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒂̀ 𝒈𝒂𝒖𝒄𝒉𝒆, 𝒕𝒖 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆𝒓𝒂𝒔 𝒕𝒂 𝒓𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒖𝒏 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕 𝒆́𝒄𝒓𝒊𝒕𝒆𝒂𝒖 𝒃𝒍𝒂𝒏𝒄, 𝒖𝒏 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕 𝒑𝒆𝒖 𝒅𝒆́𝒍𝒂𝒃𝒓𝒆́ (𝒎𝒊𝒔 𝒂̀ 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒔'𝒊𝒍 𝒂 𝒆́𝒕𝒆́ 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒂𝒖𝒓𝒆́ 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒎𝒂 𝒗𝒊𝒔𝒊𝒕𝒆). 𝑻𝒖 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒓𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕𝒆 𝒂̀ 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒏𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆. 𝑬𝒏𝒔𝒖𝒊𝒕𝒆 𝒕𝒖 𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒆𝒓𝒂 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔, 𝒒𝒖𝒊 𝒔'𝒆́𝒕𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒑𝒍𝒖𝒔𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒎𝒊𝒍𝒆𝒔. 𝑳'𝒉𝒐̂𝒕𝒆𝒍 𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒈𝒂𝒖𝒄𝒉𝒆. 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒉𝒐̂𝒕𝒆𝒍 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒓𝒆𝒏𝒐𝒎𝒎𝒆́. 𝑰𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒑𝒍𝒆𝒊𝒏, 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒅𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓 𝒚 𝒔𝒆́𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒏𝒕. 𝑱'𝒆𝒔𝒑𝒆̀𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒚 𝒇𝒆𝒓𝒓𝒂 𝒃𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏, 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒉𝒐𝒏𝒐𝒓𝒆𝒓𝒂𝒔 𝒎𝒂 𝒎𝒆́𝒎𝒐𝒊𝒓𝒆. 𝑻𝒖 𝒏'𝒂𝒖𝒓𝒂𝒔 𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆𝒓 𝒎𝒐𝒏𝒔𝒊𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒎𝒂𝒅𝒂𝒎𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒖𝒄𝒄𝒊, 𝒆𝒏 𝒅𝒊𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒒𝒖'𝒊𝒍𝒔 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆́ 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒂 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕𝒆 𝒇𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑩𝒆𝒄𝒌𝒚. 𝑪𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒎𝒆𝒔 𝒂𝒎𝒊𝒔, 𝒊𝒍𝒔 𝒕𝒆 𝒕𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒐𝒏𝒕 𝒖𝒏𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒎𝒃𝒓𝒆, 𝒍𝒂 𝒎𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒓𝒆. 𝑳𝒆 𝒍𝒆𝒏𝒅𝒆𝒎𝒂𝒊𝒏 𝒎𝒂𝒕𝒊𝒏, 𝒕𝒖 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒖𝒏 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕 𝒅𝒆́𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆𝒓 (𝒕𝒖 𝒗𝒆𝒓𝒓𝒂𝒔, 𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒅𝒊𝒇𝒇𝒆́𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒖 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕 𝒅𝒆́𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆𝒓 𝒂𝒎𝒆́𝒓𝒊𝒄𝒂𝒊𝒏, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒃𝒐𝒏), 𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒕𝒖 𝒍𝒐𝒖𝒆𝒓𝒂𝒔 𝒖𝒏 𝒇𝒊𝒂𝒄𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒕𝒖 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆𝒓𝒂𝒔 𝒂𝒖 𝒄𝒐𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒕𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒗𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒆 𝑴𝒆𝒓𝒄𝒂𝒕𝒐 𝑪𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒕𝒖 𝒕𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒂̀ 𝒑𝒊𝒆𝒅𝒔 𝒋𝒖𝒔𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒏𝒕𝒂𝒊𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝑻𝒓𝒆𝒗𝒊. 𝑱𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒕𝒆 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒕𝒖 𝒗𝒂𝒔 𝒕'𝒚 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒆́𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆́ 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒏𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆. 𝑻𝒖 𝒏'𝒂𝒖𝒓𝒂𝒔 𝒒𝒖'𝒂̀ 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆𝒓 𝒕𝒐𝒏 𝒄𝒉𝒆𝒎𝒊𝒏 𝒂̀ 𝒅𝒆𝒔 𝑰𝒕𝒂𝒍𝒊𝒆𝒏𝒔, 𝒕𝒖 𝒂𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒔 𝒆𝒏 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒍𝒂 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝑰𝒕𝒂𝒍𝒊𝒆𝒏 𝒆𝒕 𝒕𝒖 𝒇𝒆𝒓𝒓𝒂𝒔 𝒄𝒆𝒓𝒕𝒂𝒊𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔. 𝑼𝒏𝒆 𝒇𝒐𝒊𝒔 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒏𝒕𝒂𝒊𝒏𝒆, 𝒕𝒖 𝒅𝒆𝒗𝒓𝒂𝒔 𝒓𝒆́𝒄𝒖𝒑𝒆́𝒓𝒆𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒂 𝒑𝒂𝒓𝒕. 𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒄𝒂𝒄𝒉𝒆́𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒖𝒏 𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒍'𝒆𝒙𝒕𝒓𝒆̂𝒎𝒆 𝒈𝒂𝒖𝒄𝒉𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒏𝒕𝒂𝒊𝒏𝒆. 𝑻𝒖 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒓𝒂𝒔 𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑𝒆𝒓 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒂 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒆́𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒃𝒐𝒏 𝒕𝒆 𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆. 𝑱'𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓𝒂𝒊𝒔 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒄𝒐𝒖𝒑 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒖 𝒇𝒂𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆𝒔, 𝒆𝒕 𝒔𝒊 𝒋𝒆 𝒑𝒆𝒖𝒙 𝒎𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒆 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆𝒊𝒍𝒔 𝒅'𝒂𝒅𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒄𝒖𝒍𝒊𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔, 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒕𝒐�� 𝒂𝒖 𝑹𝒊𝒔𝒕𝒐𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆 𝑳𝒂 𝑩𝒂𝒔𝒆, 𝒊𝒍 𝒚 𝒂 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒄𝒐𝒖𝒑 𝒅𝒆 𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆𝒔 𝑰𝒕𝒂𝒍𝒊𝒆𝒏𝒔, 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟓 𝒆𝒕 𝟐𝟎 𝒂𝒏𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒕𝒐𝒊. 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒆𝒏𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒕𝒓𝒆̀𝒔 𝒂𝒗𝒂𝒏𝒕-𝒈𝒂𝒓𝒅𝒊𝒔𝒕𝒆, 𝒍𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒔 𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆𝒔 𝒐𝒏𝒕 𝒅𝒆́𝒋𝒂̀ 𝒗𝒐𝒚𝒂𝒈𝒆́, 𝒊𝒍𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒍𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆, 𝒍'𝒆́𝒄𝒓𝒊𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒊𝒍𝒔 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒏𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖 𝒑𝒍𝒂𝒊𝒔𝒊𝒓 𝒂̀ 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆𝒓, 𝒄𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒆 𝒋'𝒂𝒊 𝒓𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆́ 𝒎'𝒐𝒏𝒕 𝒆́𝒏𝒐𝒓𝒎𝒆́𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒊.
𝑷𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒃𝒐𝒏 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔 𝒎𝒂 𝒄𝒉𝒆́𝒓𝒊𝒆
𝑻𝒂 𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 𝑹𝒆𝒃𝒆𝒄𝒄𝒂 𝒒𝒖𝒊 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓𝒂 𝒆𝒕 𝒕𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒕𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔.
La lettre de Rebecca me remplissait d'émotions. Tout ce dont elle me parlait dans cette lettre me rendait folle d'impatience, malgré le fait que je brulais d'envie de passer du temps avec Carlo, et d'apprendre à connaître Clara, qui avait l'air tout aussi charmante que son frère. Rebecca m'avait aussi fait écrit cette lettre avec une typographie très gracieuse, je l'appréciais beaucoup. Je descendis pour retrouver la famille de Carlo qui étaient dans le salon. Je voyais qu'ils espéraient du plus profond de leur cœur que je leur parle de la lettre de ma tante. Avant que la gêne s'installe, j'ouvris la conversation.
« -J'ai lu la lettre de Rebecca. Elle m'a expliqué la planification de ma soirée et de ma journée de demain. Je devrais me rendre à l'hôtel Marcucci ce soir, puis demain me faire conduire à la fontaine de Trevi où une troisième lettre m'attendait, et j'avais l'après-midi libre pour moi, pour rencontrer des gens, me promener...
-Oh c'est fantastique tout cela Paris, me dit joyeusement Chiara. Tu verras, la Fontana Di Trevi est la fierté de notre belle Rome. L'as-tu déjà vu ? Dessinée, ou en photo ? »
Je hochai la tête et vis les yeux de Carlo triste, j'espérais, au fond de mon être que c'était parce qu'on ne se verrait pas demain. Clara leva les yeux et vis son frère, avec une mine plus triste qu'à l'habitude.
« -Et si Paris venait souper chez nous demain soir ? dit-elle joyeusement, en jumelant son regard entre Carlo, Chiara et moi, je regardai Carlo, puis Chiara qui me sourit et hocha la tête.
-Si Chiara n'y voit aucun inconvénient » Chiara et Carla sourirent et Carlo me regarda avec ses grands yeux aux couleurs automnales. Son regard souriait de lui-même.
Je me levai alors pour partir, puis Clara me raccompagna à la porte puis m'avoua quelque chose.
-« Tu sais Paris, mon frère t'apprécie beaucoup »
Je ne savais si je pouvais lui avouer que moi aussi je l'appréciais beaucoup, que je n'avais jamais vu de garçon aussi éblouissant que lui, avec de si beaux yeux, et un caractère si bon. Je me ravisai. Je n'étais habituée à voir des gens aussi joviaux, aussi sympatriques, en Amérique, je n'aurais jamais seulement pu penser à ressentir cela, donc le dire, encore moins. Je lui souris et la pris dans mes bras. Je savais que c'était une marque d'affection pour ses amis en Europe. Je vis qu'elle n'était pas choquée, ni dubitative, donc je me dis que Rebecca m'avais cordialement expliquée le comportement des Européens. Je m'éloignais d'elle, puis disparu derrière le grand portail rouge vif.
Je suivis la route que Rebecca m'avait indiquée à la lettre. En sortant de la demeure des Mancini, je pris à gauche et marcha moins d'un mile et vis le fameux écriteau blanc et délabrée dont elle m'avait parlé dans sa lettre. Je pris à droite à ce moment-là puis continua ma route alors que le soleil se couchait. Le ciel était magnifique, un mélange de rose, de violet et d'orange. Je n'avais jamais vu d'aussi beau ciel. J'arrivai enfin à l'endroit de la route fleuri. Ces fleurs étaient somptueuses. Je décidai de prendre quelques-unes, et je les poserais dans ma chambre à l'hôtel. Puis je vis cet hôtel sur ma gauche. Il était majestueux. Un très grand portail couleur framboise dévoilait le somptueux jardin, et la façade de l'hôtel, qui possédait une couleur crème. Deux garçons étaient devant la porte d'entrée, pour garer les fiacres, et pour faire entrer et sortir les clients, sans qu'ils n'aient à bouger le petit doigt. C'est la seule ressemblance avec les hôtels américains. En entrant, je me crus dans un véritable palace. L'intérieur était blanc, beige et or, avec beaucoup de verdures, et d'immenses fenêtres et de gigantesques baies vitrées. Puis, au centre de la pièce, il y avait un grand et haut bureau. Il ne dévoilait que le haut du corps de la femme derrière. Cette femme était très jolie. Elle avait un visage fin, et de grands yeux marron. Ces cheveux étaient rassemblés en chignon très sophistiqué à l'arrière de sa tête. Elle portait une jolie robe (du moins de ce que je voyais) couleur framboise avec de belles manches bouffantes. Je suppose qu'elle avait aussi des volants. Je m'approchais du comptoir, et lui adressa la parole.
« -Bonjour, dis-je d'une vois avenante mais peu audible. Serait-il possible de parler à Monsieur ou Madame Marcucci ?
-Vous l'avez devant vous, me dit-elle en souriant. Sa voie était très joyeuse et- gaie. Qui la demande ?
-Excusez-moi je ne me suis pas présentée. Je suis la petite fille de Rebecca Thompson.
-Oh, mais oui, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Tu lui ressembles beaucoup Paris. Mais si tu es là cela m'annonce donc son décès. Toute mes condoléances mon enfant. Je vais t'amener à ta chambre. Suis-moi je te pris. »
Elle prit un jeu de clés sur son bureau, puis se leva et monta les escaliers. Quand la totalité de sa robe fut visible, j'eus une espérance du plus profond de moi-même, d'un jour porter ce genre de robe. Elle était magnifique, avec des volants, comme je présumais. Je la suivis, comme elle me l'avait demandé puis nous arrivâmes devant un couloir avec au moins une vingtaine de chambre. Nous arrivâmes devant une chambre dont la porte était peinte en blanc, avec une délicieuse fleur rose magnifiquement dessinée. Je crois que c'était une campanule raiponce. Elle ouvra la porte, puis nous entrâmes et la beauté de la chambre dépassa toutes mes espérances. Les murs étaient ornés de papier peint blanc, décorés de rayures beiges. A côté de la porte, il y avait une colossale armoire en bois, avec un miroir sur la porte, et en face, il y avait un lit, aussi imposant qu'il avait l'air confortable. A côté du lit, il y avait une seconde porte. Je l'ouvris puis vis une très belle salle de bain, avec ce que les italiens appelaient « baignoire » (nous n'avions pas cela aux Etats-Unis) et une double vasque. En ressortant de la salle de bain, je vis que madame Marcucci se tenait toujours devant la chambre, en souriant aimablement. Je la remerciai chaleureusement pour cette belle chambre puis elle m'informa que je pouvais déjeuner, dîner et souper à l'hôtel, dans la salle de réception, tous les jours si bon me semblait, après cela je lui souris et elle partit. Je n'avais pas spécialement envie de descendre dans la salle de réception, rencontrer pleins de personnes qui parleraient. Je n'étais pas introvertie, ni asociale, mais ce voyage avait été très long, j'étais fatiguée et de plus je n'avais pas vraiment faim. Il me restait une pomme du petit déjeuner ce matin. Je la pris en guise de souper, puis me mis au lit.
Le lever du soleil me réveilla doucement et agréablement. Je me levai, en pensant à la journée que j'allais passer, en me faisant quelques scénarios de comment allait-elle être, puis me décidai à sortir de mon lit pour m'habiller. Je pris une de mes robes préférées, qui était d'un jaune somptueux, avec des manches légèrement bouffantes. Je pris mon chapeau blanc, décoré de dentelle blanche également et d'une fleur assez extravagante, blanche et jaune, pour rappeler les détails de la robe. Je pris de fin gants de satin blanc, et des bottes blanches à lacés. Je coiffai mes longs cheveux bruns en un chignon, de la même allure que celui de madame Marcucci la veille. Après cela, je descendis dans la salle de réception pour déjeuner. Quand j'arrivai en bas, la plupart des tables étaient occupées par deux personnes. Ce sera aujourd'hui la première fois que je mange seule. Ca me déplaisait beaucoup. Je choisis donc de m'approcher d'une dame âgée, qui attendait son repas, et qui griffonnait sur un carnet. Elle devait avoir approximativement le quadruple de mon âge, mais elle avait l'air tout à fait plaisante.
« -Bonjour madame, excusez-moi de vous déranger. Je peux me joindre à vous ?
-Avec joie ma chère petite »
Je m'assis alors sur la chaise en face de la sienne alors qu'elle continuait de dessiner. Mais après quelques secondes, elle leva la tête et me regarda intensément.
« -Ne serais-tu pas la nièce de Rebecca Thompson ? me demanda-t-elle.
-Oui, la connaissiez-vous ?
-Oui, c'était une de mes bonnes amies. Nous avons fait plusieurs voyages ensemble. Nous nous étions rencontrés dans cet hôtel d'ailleurs. Tu lui ressemble énormément, son portrait craché. »
A ce moment-là, quelques assiettes arrivèrent pour nous. Les petits déjeuners italiens étaient comme Rebecca m'avait prévenue, très différent de ceux de notre pays. On m'avait servi un genre de croissant, avec de la crème qui avait l'air fort appétissant sur le dessus, et l'intérieur était fourré avec du chocolat fondu. J'eus le droit à un café, très différent de tous ceux que j'avais pu gouter dans mon pays. Je vis que la dame en face de moi ne mangeait pas, mais qu'elle dessinait encore sur son carnet. Lorsque mon petit déjeuner fut fini, elle écrivit quelque chose sur ce carnet puis détacha la feuille et me la donna. Elle m'avait dessinée, si bien que je crus que ce bout de papier était un miroir, réfléchissant mon reflet. En haut à gauche, elle avait pris soin de marqué « Pour Paris, de la part de Simone ». Je ne lui avais jamais divulgué mon prénom, ce qui voulait dire que Rebecca lui avait parlé de moi, et qu'elle avait une fort bonne mémoire. Je pris le dessin dans ma poche, puis sortie à l'extérieur pour prendre le fiacre et me faire conduire en ville.
Six fiacres étaient garés devant la porte de l'hôtel, avec trois hommes étaient immobiles devant les fiacres. On aurait dit des triplets, coiffés de la même façon tous les trois, vêtus de la même façon : un pantalon noir, des chaussures noires et une chemise blanche. Je me dirigeai sur celui du milieu et lui demandas de me conduire au Mercato-central. Je ne sais pas si il parlait anglais, mais au bout d'une trentaine de minutes, il me déposa devant un grand bâtiment, avec une inscription très gracieuse, « Mercato Central de Roma ». Après m'avoir fait descendre, le cocher partit rapidement, sans m'expliquer comment pouvoir rentrer. Je ne savais pas comment j'allais faire, mais j'avais une nouvelle question me trottant dans la tête : je n'avais aucune idée de comment j'allais me rendre à la fontaine de trevi. Je ne voyais aucunes pancartes, aucuns écriteaux... rien. Je n'avais que la solution de m'adresser à des passants. J'écoutais attentivement toutes les discussions des passants, pour voir si certaines personnes dialoguer en anglais, mais ils parlaient tous une langue inconnue, qui étaient certainement de l'italien. Je me décidai alors à adresser la parole à une dame âgée, puis un enfant, une mère avec son bébé, un adolescent promenant son chien et d'autres encore mais pas un ne parlaient ma langue. Je m'étais alors résolus à me débrouiller par mes propres moyens. J'errais alors dans les longues rues de Rome, en espérant que le hasard me mènerait à mon lieu de rendez-vous tant recherché. Je marchais une heure entière au moins, mais je ne voyais toujours pas la fontaine si populaire. Mes souliers commençaient à me faire mal, et je trouvais ma longue robe bleue de plus en plus lourde, avec tous ses volants, ses longues manches bouffantes, son corset et sa crinoline. Je m'assis donc sur un banc en bois au milieu d'une belle place, avec des immeubles aux couleurs de l'arc-en-ciel. Un glacier nommé « la casa de la mama » était là, face à moi, des dizaines de personnes sortaient de la boutique, avec un sourire ravi et un énorme cornet avec des boules aux couleurs toutes plus exotiques les unes que les autres. Je n'avais pas spécialement faim, malgré le fait qu'elles avaient l'air excellentes. Je ne savais réellement si je trouverais la place et la fontaine, du moins je l'espérais. Mais je pris le bon côté de la chose, j'avais eu la chance de visiter de nombreuses rues de Rome, qui étaient tellement plus belle que les rues américaines. Puis, je tournai légèrement la tête, et vit un écriteau vert et blanc placé devant le bâtiment couleur saumon, indiquant la fontaine. Je me réjouis internement, et suivis la direction indiquée par le petit panneau. Après avoir tourné trois fois à droite plus une fois à gauche, je mis enfin le pied sur la plus gigantesque des places vues jusqu'à présent. Puis je vis la fontaine. Je m'attendais à ce qu'elle soit grande mais cela dépassait toutes mes espérances. Il y avait une masse incalculable de touristes dos à la fontaine, qui y jetaient de petits objets. En me rapprochant, je vis que c'étaient des pièces. Je n'arrivais à comprendre pourquoi toutes ces personnes jetaient leur argent dans une fontaine, qui en était donc remplie. J'allais presque oublier ce pourquoi j'étais venue : la lettre. Elle était bien là où elle devait l'être, sous un joli rocher, à l'extrême gauche de la fontaine. L'enveloppe était d'un rose charmant, très mignon. Avec mon nom et prénom écrit dessus. A l'arrière il y avait une inscription en italien que je n'arrivais pas à comprendre, mais cela ne m'importait guère, je n'avais qu'une envie : découvrir de quoi ma tante me parlait donc dans cette lettre.
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Meet me there
RomanceJe m'appelle Paris, Paris Evans. J'ai toujours eu envie de voyager, de rencontrer des gens de cultures différentes, d'étudier à Paris, à La Sorbonne, pour être journaliste. Mais mes parents ne me comprenaient pas. Heureusement que j'avais Rebecca...