1) La taxe du taxi ne t'es pas axée

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Et on se retrouve avec le premier OS !
Je vous rappelle le thème du jour : Any alternative universe !
J'ai galéré pour tout écrire en un seul jour (oui je sais il est casi une heure du mat' alors que je voulais absolument poster avant minuit, mais évidemment j'ai eu quelques imprévus qui se sont pointés pile au moment où il ne le fallait pas). Mais bon, eureka, j'y suis parvenue :')
J'espère que ça vous plaira, et j'espère que mon écrit sera moins brouillon que cette NDA xD

Sur ce, bonne lecture ! 🦊💮

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Daishou incarnait le privilège de faire partie de ceux catalogués comme étant des chanceux. Des gagnants.

Venu au monde au sein d'une famille aisée, doté d'une facilité déconcertante pour apprendre les divers cours scolaires, plus ou moins populaire auprès des divers établissements qu'il fréquentait, il respirait une digne allure. Avec un bagage de cette envergure, il avait pu facilement faire ses entrées dans une prestigieuse école de commerce, laissant derrière lui une panoplie de camarades d'écoles l'ayant laissé de marbre.

Du moins, c'est le portrait qu'il aurait aimé clamer haut et fort à qui aurait bien voulu l'entendre.
Si effectivement, il ne pouvait réfuter que sa parenté gagnait bien sa vie et que sa mémoire ainsi que sa curiosité lui permettaient de vite prendre en assurance, le reste n'était pas totalement exact. Il avait bel et bien eu la côte, aussi bien près de la gente féminine qu'en tant que bon pote dans sa joyeuse bande d'amis. Celle-ci se moquait plus ou moins gentiment de divers élèves, de certains professeurs, leur montrant un large sourire aux dents d'un blanc immaculé, pour enchaîner avec un geste grossier une fois leurs enseignants le dos retourné. Il arrivait toujours à passer au travers des mailles du filet, et il n'eut jamais d'heure de retenue ni de remarque à transmettre à ses parents.

Daishou n'avait jamais songé à devenir quelqu'un de malveillant. Il se pensait railleur, narquois, quelque peu vaniteux, - mais avant tout, loyal envers ses semblables. C'est pourquoi il ne remarqua pas directement qu'en grandissant, son cercle restreint de copains devenait davantage nocif au fil du temps. Les petits rires en coin devinrent des bousculades, le vol d'un bonbon d'une supérette se vit remplacer par celui d'un T-shirt de marque. Cacher pendant quelques secondes les baskets d'un enfant de sa promotion se changèrent en crevage de pneus des voitures environnantes.

Les farces se mouvèrent en délit.

Daishou se rappelait ne pas avoir apprécier la tournure que prenait son groupe d'amis. Il ne savait même pas s'il pouvait les qualifier ainsi. Ils avaient certes fait ensemble les quatre cents coups depuis leur plus jeune âge, mais il vint à la conclusion que c'était davantage par fierté que pour une quelconque once d'amitié.

Ils donnaient l'illusion d'être une fraterie, mais leurs diverses relations tenaient davantage d'un pacte que d'un quelconque lien sentimental.

Et puis, rappelons-nous. Daishou l'arrogant était avant tout fidèle, loyal.

Malgré qu'il se voyait réticent aux décisions prises par son groupe, il le suivait. Parce qu'en dépit de l'apparence qu'il affichait, il aimait seulement être taquin. Mais la fierté, celle qui vous empêche de refuser, de s'imposer et d'aimer fréquenter des personnes plus banales vous enfreint de rester un simple individu qui apprécie plaisanter avec un brin, voire deux, de sarcasme.

C'est ce qu'il pensait. En ce à quoi il croyait.

Et puis, son père lui avait intimé de faire attention. Il n'était pas un cinquième au courant des mauvaises fréquentations de son fils, mais c'était un patron, un adulte, et avant tout, un papa qui avait son instinct.

KuroShou Week 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant