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Elle correspond à la mer mais autant à la pluie. Elle aime savoir qu’elle meure parce que cela veut dire qu’elle a vécu avant de mourir. Et si elle a existé, elle sait qu’elle a servi à quelqu’un, elle a fait partie d’une vie, elle a marqué un instant qui va s’ancrer dans la mémoire de certains, que ce souvenir soit triste ou joyeux.
Le sel qui la compose la lie à toutes ses sœurs d’hier et de demain. Une famille de peine comme de rage, d’espoir ou de rire et même parfois de bonheur. Cette envie qui les prend, celle de sortir à la vue de tous, de s’écouler puis de s’effacer sans laisser de traces, sauf dans les mémoires.
Il faut leur laisser leur maîtrise, leur liberté de s’exprimer dès qu’elles le veulent. Elles font partie de vous et peu importe ce que l’on peut dire d’elles, elles ne vous feront jamais de mal. Et même si certains font du mal à cause d’elles se n’est pas leur faute mais celle de l’autre. Donc arrêtez de les dénigrer : votre vie en a besoin.
Elles sont partenaires de vos plus forts moments émotionnels. Et surtout elles restent. Oui, dans vos mémoires et dans celle de tous.
Exprimez-vous mesdemoiselles, même si votre porteur vous en empêche, même si vous le faites en secret. Allez jusqu’à votre mort pour satisfaire votre soif de vie, pour montrer à vos sœurs que c’est possible de vivre et pour faire vivre votre compagnon.
Allez-y mesdemoiselles !
Allez-y Mesdames les Larmes !
Exprimez-vous !

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