Idwen

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Je vois Fraya revenir accompagné d'Hertz, au loin. Je vais peut-être comprendre ce qui s'est passé en discutant avec Freya. Elles se sont peut-être disputées et…c'est pas logique… celles-là se disputent depuis qu'elles ont prononcé leurs premier mot, ça a même commencé avant je crois, elle se donnait des coups de hochet.
Je sors de ma réflexion fixe les deux mandragore, Freya s'arrête et se retourne. 

- FREYA ! Criais-je. 

Elle se met à courir. 

- FREYA ! REVIENS ICI ! FREYA !!! 


Hertz:

- FREYA ! PART PAS !... FREYA ! 

Je cours pour essayer de la rattraper mais c'est la plus rapide des mandragores quand j'arrive dans la forêt, plus aucune trace de celle-ci. Hertz me rejoint. 

- C'est pas sa faute, chef, Alayas a sauté. Elle ne pouvait pas prévoir ça. 

- Ma fille est une guerrière, elle ne ferait jamais ça !

- Que s'est il passé entre ces deux pour que ma fille saute d'une falaise ? Elle est forcément coupable ! Regarde ! Elle a fuit ! 
Hertz :

- Non ce n'est pas de sa faute ! Elle ne sait pas pourquoi Alayas a fait ça ! Elle est juste perdu, puis vous la connaissez… c'est pas une bavarde. Je pense qu'elle ne sait pas quoi te dire. 


Je suis folle de rage, contre elle, contre moi, contre Alayas. Pourquoi t'as fait ça ?
Mais  au fond c'est à moi que j'en veux. Ma fille n'était pas bien et je n'étais pas auprès d'elle. 
Mes pensées vont vers Eilime, elle a besoin de moi. Les poing serrer, je me mets en route vers la maison. 
En chemin, je repense à ce petit être minuscule que la vielle chouette avait mis dans mes bras. Ce petit être qui nous a créer tant de tacas depuis ça création. Je l'ai détester, j'en ai voulu à Eilime et à cette homme, si je l'avais retrouvé, je l'aurais… Je grogne de colère puis il y a eu cette petite chose et Eilime qui a faillir mourir en couche. J'ai du m'occuper d'elle. Ces petits yeux, cette petite frimousse… c'était ma fille. Je pensais ne jamais pouvoir l'aimer, aujourd'hui je suis dévasté. 
J'entre dans la chambre d'Alayas. Eilime est recroquevillé dans son lit, de l'électricité autour d'elle. Elle se retourne et dit:

- C'est de ma faute. Elle avait peur et je l'ai obligé à assister à l'élévation. Elle a dû fuir les fantômes et… 

Elle sanglote. 

Je la prends dans mes bras. L'électricité disparaît à mon approche. 

- Ce n'est pas ta faute. J'aurais dû la rattraper. Je n'ai pas été assez rapide. 

- C'est pas ta faute même Freya n'a pas pu la rattraper. 

- On reste là, blotti l'une contre l'autre. Je la sens sangloter entre mes bras. J'aimerais pouvoir pleurer notre fille aussi.
J'essaie de trouver quelque chose pour qu'elle s' apaise, je sais que s'activer à la tâche, l'aide à se calmer. C'est une bordélique mais dès qu'elle va mal; elle range et nettoie toute la maison. On avait l'habitude de fuir avec Alayas quand on arrivait et que tout était nickel. Je regarde autour de moi, c'est le bazar habituel. 

- Tu veux qu'on range un peu ?

- J'ai pas l'énergie, j'ai juste envie de rester là. Sentir son odeur. Ici, j'ai l'impression que ce n'est pas arrivé, qu'elle va entrer par la porte et nous gronder parce qu'on est dans sa chambre. 

Idwen :

- Il lui faut faire une cérémonie d'adieu. Il faut qu'on organise cela. Elle pourra reposer en paix comme ça. 

- On a fait une belle cérémonie à maman et elle est toujours là. J'aimerais tellement lui parler. 

- Je croyais que tu avais peur des fantômes?

- Elle m'a appelé mon Koala. C'est Alayas qui me l'a dit. Ça m'a fait du bien d'entendre à nouveau ce petit nom qu'elle me donnait… 

- Je croyais que tu détestais ça…

- Moi aussi… 

On se sourit

- Tu as raison. On va lui faire une belle cérémonie, pour lui dire adieu. Elle est peut-être encore là avec maman. Dis Eilime 

- Tu crois?

- J'en suis sûr. 

- On t'aime ma chérie. (En chœur) 

On se regarde et on se sourit tristement. On reste un moment dans les bras l'une l'autre sans rien dire d'autre. Quelquefois Eilime recommence à sangloter. Je la sert fort contre moi. 

Je me réveille, Eilime est toujours dans mes bras, on a dû s'endormir. Il faut dire qu'on n'a pas dormi de la nuit entre la cérémonie d'élévation et les recherches. Eilime ronfle, je souris, au moins elle se repose. 
Le soleil est à son zénith. Il doit être l'heure du repas. J'ai un peu faim. Je me dirige vers la cuisine, ça m'occupera l'esprit. Je sors des légumes et commence la préparation d'une soupe. Eilime doit avoir faim aussi, elle n'a pas mangé depuis hier. Je mets les légumes peler et couper dans une marmite et rajoute de l'eau. Je sens ses mains autour de mon corps, elle se blottie contre moi. Je me retourne et l'enlace. Mon coeur se serre. Je l'aime tellement. Comment allons nous surmonter ça… 

- Tu as pu te reposer un peu?

- Un peu.

- Il faut que tu réunisses les chefs de clan. 

- Je sais… Mais là, j'ai pas envie. Pas envie d'officialiser ça. Pas envie de répondre aux questions… Pas envie d'être chef aujourd'hui. J'ai juste envie d'être dans tes bras. Là ou j'ai moins mal. J'ai envie de voir personne à part toi. 

- Tu le feras demain alors. Aujourd'hui, on reste ensemble à la maison. 

Je la sers fort contre moi. Elle pleure à nouveau. Je souffre avec elle. On souffre ensemble. 

- Je t'aime ma femme. 

- Moi aussi je t'aime. 

Elle pleure encore.
Quelqu'un frappe à la porte. 

- Je vais y aller. 

- Non, laisse j'y vais, ça doit être les Nayas qui reviennent des recherches sous-marines. Elles dû retrouver le 

Elle s'interrompt et pleure de plus belle. 

- Reste là, j'y vais. 

Elle me retient. 

- Non, c'est moi qui dois y allé. 


Elle se dirige vers la porte, puis disparaît dans le couloir. 

Je regarde autour de moi, la chambre est sans dessus dessous. Telle mère, telle fille, à un autre moment, je me serais sans doute fâchée. Pourquoi sont elles si bordélique ? C'est si compliqué de remettre les choses à sa place ? 
J'entreprends le rangement de la chambre. J'entends les voix qui viennent du porche. Je tends l'oreille et écoute. 

- Quoi ? Comment ça ? C'est pas possible ! Tu as du mal voir ! Elle ne sait pas voler ! 


AlayasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant