Chapitre 5.5 - "Quelqu'un qui aurait mieux fait de se taire"

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Je ne me lasserai jamais de faire des intros. Jamais. (Et je ne dis pas ça parce que je commence à manquer d'idées.)

Bienvenue dans ce premier chapitre bonus (et, je l'espère, pas le dernier). J'ai beaucoup apprécié l'écrire. Vous verrez, il est un peu particulier et change de d'habitude. En tout cas, je vous laisse découvrir~ (Dis-je comme si j'avais eu l'idée du siècle.)

Warnings:

En média, une cover de la chanson Penguin's Detour par Miyashita Yuu. J'aime énormément la chanson en elle-même, et j'aime énormément ce chanteur également. Elle me rappelle, notamment, beaucoup de souvenirs de Hamatora (pour changer. En gros: regardez Hamatora. Puis lisez Catching Hold après avoir regardé les deux saisons, tant que vous y êtes). Vous avez aussi une image de fleurs de brugmansia. Je cherchais désespérément quelque chose à mettre là-haut, et je suis tombé dessus par hasard. Le brugmansia a une fleur toxique qui produit notamment de la scopolamine et de l'atropine (qui, comme la majorité des alcaloïdes, vous tuent à haute dose, mais la scopolamine est genre, vraiment pas cool). Il est mentionné très brièvement dans Banana Fish.

Sur ce, bonne lecture.

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Il n'avait jamais souhaité ça. Parfois, il se rappelait le début de sa vie. Ses parents et le reste de sa famille, ses amis de l'école primaire, les films de superhéros à la télé. Il se souvenait de tout ça et regrettait cette époque avec tout ce qu'il avait. Quand on est petit et qu'on découvre qu'on a des pouvoirs, on a l'impression que c'est la chose la plus merveilleuse au monde. Pouvoir faire ce que l'on veut ! Être libre !

Il avait commencé à déchanter quand on lui avait expliqué qu'il n'avait pas le droit de s'en servir tant que le Service ne l'avait pas agréé, et même quand il le serait, il y avait des conditions très précises à leur utilisation. N'était-ce pas ses propres pouvoirs ? En quoi cela regardait-il les gens s'il s'en servait ? Il était dans son bon droit.

Son pouvoir n'était pas vraiment dangereux en lui-même, mais il ne lui fallut que peu de temps pour trouver et exploiter ses parts intéressantes. Il avait, à Surnaturel, trouvé un groupe de potes qui pensaient comme lui. Il n'imaginait même pas parler aux autres tant leur comportement docile le répugnait. Et avec ses amis... eh bien ils faisaient des conneries, probablement. N'importe quoi qui pouvait montrer qu'ils ne se laisseraient pas faire. Ils volaient, utilisaient leurs pouvoirs de façon abusive, parfois juste pour surprendre les gens, et lui était au centre de tout ça. Il aimait cette attention. Il la recherchait. Il voulait hurler son existence à la face du monde.

Et puis le Service l'avait effacé. Il le savait. Il avait très bien conscience de l'existence de ces méthodes. Il connaissait des personnes qui avaient été effacées ainsi. Et même parfois, il se disait que certains de ses amis devaient l'avoir été aussi, car il y avait parfois ce manque dans un creux de sa poitrine. Regarder leur groupe, compter, se dire qu'il devrait y avoir une personne de plus mais ne jamais réussir à se souvenir de qui il s'agissait.

Quand l'agent du Service l'avait approché, il avait eu envie de vomir. Une vague impression de « Ha ! C'est à mon tour maintenant ! ». Au moment de l'attaque, il eut l'impression de comprendre plus de choses qu'il ne l'avait depuis le début de sa vie. La réalisation que c'était bien réel. Quelqu'un essayait véritablement de le tuer simplement car il aurait aimé pouvoir vivre la vie qu'il voulait. Et pourquoi, POURQUOI lui refusait-on cela ?

Il avait échappé de peu à l'envoyé. Quand il réussit à s'enfuir, il songea que les amis qu'il avait oubliés n'avaient, eux, pas dû survivre. S'il avait pu partir, c'était uniquement grâce à son monde parallèle et il en avait parfaitement conscience. On avait tenté de le tuer, et il en savait bien assez pour savoir que d'ores et déjà, il n'avait plus la moindre place dans le monde qui était le sien jusqu'à maintenant. Et s'il avait l'audace de se montrer à nouveau, le Service finirait le travail sans la moindre hésitation. Il serait détruit pour de bon comme on écrase un cafard ; car c'était bien ce qu'il était devenu à leurs yeux. Une simple nuisance. Une simple nuisance qu'il faut exterminer avant qu'elle n'en ramène d'autres.

Magical Boy Bokuto: We are the protagonists of the worldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant