Candle Light (Nomin)

Pur Hasard.

Jaemin dépose le bout de papier sur le carton dans lequel se trouvait la lettre. Il s'assoit un instant, les souvenirs remontant à la surface, rien qu'à la vue de ce nom, ou plutôt de ce surnom, Nono. Il se rappelle de leur première rencontre, à ses dix ans, il se souvient d'un enfant aux cheveux noirs comme la nuit avec des yeux, choisissant la forme des croissants de lune quand un sourire prenait place sur son visage. Jaemin se demande alors soudainement, comment serait son ami d'enfance aujourd'hui, à l'âge de vingt ans. Un regret revient quand les souvenirs lui montrent la distance qui est née au fil des années entre nos protagonistes. L'adolescent faisait beaucoup de choses, mais en plus de cela notre brun a déménagé, et a oublié d'envoyer une autre lettre. La honte prend alors place, le sentiment d'idiotie aussi. 

« Je suis stupide. » Chuchote alors Jaemin.

     Des pas se rapprochent, le brun relève rapidement la tête, et range la lettre dans le carton, le faisant glisser sous son nouveau lit. Il se redresse, et fait mine de ranger ses affaires dans une armoire. Les pas sont de plus en plus proche jusqu'à discerner la tête du petit frère, Jisung. En toute vérité, si ce n'est l'âge une autre différence est perceptible, Jaemin est un Na, et Jisung un Park, une même maman, mais un papa disparu pour le plus âgé. Pour autant, une complicité incroyable s'échappe d'eux. Jisung s'approche alors de son grand frère, et déclare, d'un ton légèrement mélancolique :

« Maman est en bas, cela y est tu vas être totalement seul. »

     Jaemin referme doucement les portes de son armoire et s'approche du plus jeune, le brun secoue les cheveux blonds de son petit frère, et lui répond d'un ton calme :

« Ne t'en fais pas, la solitude est ma plus grande amie, ne t'inquiète pas pour ton cher grand frère. »

     Il pince alors délicatement les joues de Jisung, et tout deux se mettent à rire en harmonie. 

     En effet, Jaemin est un solitaire, pas qu'il soit rejeté, il préfère juste simplement être seul, dans son monde, comme dirait sa mère. Il est vrai qu'il a un meilleur ami Donghyuck, mais à part lui, peu de monde se trouve dans son cœur. Il a rencontré Donghyuck à l'âge de seize ans, grâce à une passion commune qu'était la musique. Donghyuck chantait, Jaemin, lui, écrivait et composait grâce à son piano et à sa plume. Une écriture souvent légère mais lourde de sens, et de sentiments enfouis. Avant cette rencontre, le seul ami que Jaemin peut recenser est ce Nono. L'innocence enfantine, qui leur a permis d'avoir cette complicité en un simple coup d'œil. Ils se sont rencontrés alors que Jaemin était en vacances avec sa mère, et seulement cette dernière à Busan. Les deux jeunes gens se sont vus alors que Jaemin jouait de la balançoire, seul, Nono l'ayant remarqué s'était approché de lui et avait demandé s'il pouvait se balancer avec. De simple mots, et une correspondance est née. 

     Jaemin soupire soudainement. La porte vient d'être refermée, son frère l'a laissé, il est seul. Il remarque son téléphone, il le récupère et observe si quelconques notifications sont présentes en vain. Il souffle doucement et vais dans la seconde pièce de son appartement, soit sa chambre. Le brun s'allonge dans son lit, et se remémore ce qu'il a lu un peu plus tôt. Jaemin sourit un instant et décide d'attraper le carton. Il dépose ce dernier sur son lit et commence à sortir tout ce qu'il se trouve à l'intérieur. 

     Mise à part des lettres, des photos et de petits objets sont présents, comme des bracelets, des coquillages. Jaemin trouve cela alors mignon, à l'époque recevoir cela pouvait que lui faire plaisir. Il continue, peu après à scruter le carton, jusqu'à sortir toutes les lettres. Il les classe dans l'ordre chronologique et décide de les lire une à une. Après tout, l'école n'a pas encore commencé, Donghyuck est encore en vacances, et ne rentre que demain, alors à quoi bon se retenir. 

     Le brun ouvre alors délicatement l'enveloppe déjà déchirée, et commence à décrypter chaque mot présent sur ce bout de papier vieux de dix ans maintenant.

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Alors oui pour défaire des lettres du contexte, le narrateur ne sera pas je mais il.

Dites moi ce que vous en pensez !

See u'

SsaumGuk