1 - Eveil

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J'éteins la télé. Je suis trop fatiguée pour voir la suite du film.

Je vais me coucher. Je me glisse sous la couverture, je pose mon téléphone sur ma table de chevet.

Je sens le sommeil me prendre. Je deviens légère, bien emballée dans ma couette.

Quand soudain, mon téléphone vibre. J'ai la flemme de lever. Je suis trop bien au chaud.

Il vibre encore, plus fort. C'est très étrange. Je me lève à contre cur.

Il est éteint. Bizarre. J'éteins pourtant sûre d'avoir entendu vibrer.

Je retourne me coucher contrariée de mettre levée pour rien, j'ai à peine le temps d'arriver à mon lit qu'une secousse me fais perdre l'équilibre.

Je n'ai pas le temps de réagir, qu'une nouvelle secousse, plus forte cette fois-ci reprends dans l'appartement. Un tremblement de terre. Je cours vers ma fenêtre, observant l'extérieur.

Un trou béant formé dans le sol au loin, quelque chose en sort. Je n'ai pas le temps de regarder qu'une nouvelle secousse prend à nouveau l'immeuble.

J'entends les assiettes qui tombent au sol, les verres qui se brisent au sol.

Je m'empresse de prendre mon téléphone, un vieux sac à dos dans le placard, je prends un paquet de gâteau à moitié remplis. J'aurais du faire les courses Je prends des chips, une bouteille d'eau, remerciant intérieurement ma mère pour sa passion pour les films de survie.

J'ouvre la poche avant et y glisse mon téléphone, ainsi que mon portefeuille au cas-où.

J'enfile rapidement un jean ainsi qu'un sweat, glisse mon chargeur dans la poche arrière de mon sac.

Et me dirige vers la sortie. Je cherche mes clés, mais une nouvelle secousse, cette fois bien plus forte que toutes les autres prend l'immeuble. J'entends un gros boum en bas. Je sens l'immeuble qui commence à tanguer et les murs de mon appart se fissurer.

Je trouve enfin ces satanés clés.

J'ouvre la porte, et là un effroyable spectacle s'offre à moi.

Tout les résidents de l'immeuble qui courent dans les sens. Des pères de famille affolés qui courent leurs enfants aux bras, une dame qui appel à l'aide. Des vieux essayant de courir malgré eux.

L'instinct de survie réveillé, je m'active également et cours vers les escaliers, quand j'entends un cri. Un enfant. Une petite fille. Elle est perdue. Elle appel à l'aide, mais dans la panique personne n'a le temps de l'aider. Le lustre du couloir, basculant de gauche à droite, risquant de tomber à tout moment sur elle.

Pris d'une soudaine poussée d'adrénaline, je m'empresse vers elle.

Je l'attrape de justesse, le lustre s'écrasant de tout son poids sur le sol.

Je la prends des mes bras et m'élance dans l'ascenseur, ne me voyant pas descendre les escaliers avec elle.

Nous sommes seules dans l'ascenseur, les autres ayant tous eus la merveilleuse idée de prendre les escaliers, mon idée initiale.

J'appuie rapidement sur le rez-de-chaussée et dépose la petite fille.

Je lui donne 5 ans tout au plus. Elle est magnifique, littéralement. Des yeux verts si intense. Elle à les cheveux bouclés, de légers reflets roux. Un jolie visage parsemés de ces fameuse petites tâches.

Une jolie pette frimousse, des yeux en amande, des traits fins, et son petit nez retroussée. Une vraie petite poupée.

Elle porte une petite robe émeraude qui lui va bien au teint, un fin collant rose et de petites chaussures à brides.

Elle tient à la main, le bras d'un petit ourson en peluche, j'ai l'impression de voir une mini modèle de magasine.

Je n'ai pas le temps de la dévisager à nouveau, qu'une secousse prend l'appareil.

La lumière grésille et la petite s'élance vers moi. M'agrippant la jambe. L'ascenseur s'immobilise un instant, avant de chuter à pleine vitesse vers le sol, j'ai à peine le temps de prendre la petite sur mon dos.

Mon instinct de survie à nouveau s'éveille et je mets à essayer d'arracher la rembarde à coups de pieds.

Je m'en sers pour ouvrir la trappe au dessus de nous.

J'y parviens et nous hissent à l'extérieur à l'aide de l'autre rembarde toujours accrochée.

Je hisse correctement la petite sur mon dos à nouveau. Prends une grande inspiration. Saute et m'accroche de toutes mes forces aux câbles de l'ascenseur, sentant mes mains brûlée au fur et à mesure que mes mains glissent.

Je vois l'ascenseur s'écrasée enfin en bas, se broyant littéralement sur lui même avec une telle force, si nous étions rester à l'intérieur, nous aurions été broyée.

Je descends le reste en rappel contre les parois et arrivée en bas je saute maintenant bien la petite, sur ce qui reste de l'ascenseur.

Je me faufile dans un trou formée par la chute de l'ascenseur, je vérifie que la petite n'a rien et je sors.

Dehors. Le chaos, si ce n'est pire. Des immeubles effondrés. Des familles, des masses de gens courant dans tout les sens, cédant à la panique. Une véritable anarchie.

Des incendies déclarés. Les gens s'empressent de prendre leurs voitures, d'autres courent, d'autres se cachent et rassurent leurs enfants.

Je ne réalise pas. Il y a dix minutes je venais de finir mon émission préférée, je suis allée me coucher.

Et maintenant me voici là. Une enfant inconnue sur le dos, et ce spectacle plus qu'horrifiant sous les yeux. Des explosions pleins les rues, des incendies et des gens qui courent en tout sens.

Comment en est-on arriver là ? C'est fou comme en une fraction de secondes, tout peut basculer.

OEveilléOù les histoires vivent. Découvrez maintenant