Partie 24

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**Omniscient**

Le malheur des uns fait le bonheur des autres .

Tu peux beau être heureux avec une telle chose alors que cette même chose est le malheur indéniable de ton prochain .
Tu t'en réjouis alors que l'autre en éprouve de la douleur ,de la peine, du dommage,...

Bref, entre Malick Sow et Kabir Fall s'était ainsi .

Kabir ne pouvait pas rêver mieux : assis confortablement sur le sofa tel un prince, Salla lui faisait le thé en lui tenant une discussion.L'atmosphère était à la fois joviale et détendue .
Tels Roméo et Juliette, les deux tourtereaux se la faisaient crème .

Ils auraient voulu suspendre le temps pour que leur idylle ne daigne prendre fin bien qu'ils étaient tous les deux conscients qu'ils vivaient dans le haram, ce qu'ils faisaient était tout sauf licite .

Ah ouais, après avoir ordonné à Salla de demander le divorce à Malick, Kabir Fall qui est plein aux as lui a offert un de ses nombreux appartements .

Matérialiste , amoureuse des billets violets, Salla n'a pas une seconde hésité de tourner le dos à celui qui avait à son tour trahi son amour d'antan pour ses beaux yeux .

«Dis lui de te libérer ! Je vais t'épouser ensuite.Il ne te mérite même pas !», lui avait suggéré Kabir, ce soir même où Malick les avait surpris sur son propre lit .

Depuis ce jour, ils n'avaient donc pas reparlé de mariage pendant tout ce temps qu'ils se la couler douce dans leur appartement .

Tout en se concentrant sur ce qu'elle faisait, sans même lever le regard, Salla tenta de soulever à nouveau ce débat .

Salla : Kabir , à quand notre mariage ? Ne penses-tu pas qu'il est temps ?

En soupirant, ce dernier lui répondit :

Kabir : Je t'ai déjà promis de t'épouser, tu as ma parole donc à quoi bon de se précipiter ?

Salla : Est-ce dû à ta femme que tu retardes encore plus les choses ?

Kabir se leva de son siège pour se mettre à côté de salla sur la moquette .

Kabir : Qu'est ce que je t'avais dit à propos d'elle ?

Salla : Que tu ne l'aimes pas !

Kabir : Parfait ! Nous vivons comme des étrangers, c'est une longue histoire que je n'ai pas le coeur à raconter .Aie confiance en moi,c'est tout ce que je te demande ma beauté ! Je t'aime comme je n'ai jamais aimé une femme sinon je n'allais pas prétendre un voyage d'un mois pour venir le passer ici avec toi loin des regards .

Cela pouvait bien la rassurer mais ce n'était pas le cas, autre chose la tracassait .

Salla : Je t'ai déjà donné ma confiance sinon je n'allais pas moi aussi divorcer avec Malick malgré le fait qu'il m'aime comme cela n'est pas permis .Imagine aussi les autres sacrifices que j'ai faits par la suite ! Primo, j'ai sorti une excuse assez bidon pour laisser Fatoumata avec mes parents parcequ'après tout elle n'est plus une petite fille, elle peut comprendre tout ce que je trame avec toi d'autant plus qu'elle est hyper intelligente .Deuxio ils ont l'impression que je travaille chez toi aussi alors que non ! Tu es sans savoir que je ne veux même pas que ma famille découvre l'adresse .Et tout ceci jusqu'à quand ? Ç'aurait été un mariage au vu et su de tout le monde, là se serait au moins rassurant.Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire : genre j'espère juste que cela ne sera pas un ''takk suuf '' ?

Kabir : Takk suuf diam ? Ça ne sera pas le cas ! Je-vais-t'épouser-au-vu-et-su-de-tout-le-monde!

Il répétait sa phrase mot par mot déjà fatigué de la discussion .Il n'aimait pas du tout parler de ce sujet .

Retour ChariotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant