Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
J'ouvre les yeux en sentant des caresses dans mes cheveux. La première image que je vois, c'est les yeux verts de mon père. Il me sourit tendrement.
- Papa? T'es déjà là?
- Oui bébé.
Je lui souris et me relève un peu pour appuyer mon dos contre la tête du lit. Mon père tourne la tête vers le berceau qui est dans un coin de la chambre.
- J'arrive pas à y croire. Mon bébé vient d'accoucher d'un bébé. C'est la dernière chose que j'aurais imaginé en démarrant la journée.
- Une grosse surprise.
- Pour une surprise, ça l'est.
Il me sourit et m'embrasse le front.
- Je suis quand même fier de toi. Je dois te gronder parce que vous avez oublié le préservatif mais je suis fier de toi. Accoucher toute seule à 18 ans, c'est pas donné.
Je lui souris comme réponse et mes yeux tombent sur le berceau aussi. Je ne l'ai même pas encore vu. Comme si mon père entendait mes pensées, il se dirige vers le bébé et le prend. Il le détaille en premier et sourit tendrement.
- La même bouille que toi quand je t'ai vu pour la première fois.
Je roules des yeux. Il a à peine une heure, je sais qu'il ne ressemble à rien. Il s'approche avec lui puis il s'assoit sur le bord du lit.
- Tu as fait un déni donc?
- C'est ce que le médecin a dit.
- Le père, c'est ce jeune homme dont tu me parlais?
En entendant sa phrase, je tombe de haut. Je n'ai pas vraiment pensé à Hassan. Il est père sans le savoir.
- Oui.
- Il le sait?
- Non.. je me suis endormie tout de suite après l'accouchement.
- Bien. Appelle le.
- Tout de suite?
- Non. Mais tu dois lui dire Sabrina.
- Je ne veux pas papa.
Il relève la tête en fronçant les sourcils.
- Je pense avoir mal entendu Sabrina.
Je ne dis rien. Je baisse les yeux sur le bébé. Il est calme. Je ne sais même pas à quoi il ressemble. J'ai peur..
- Tu dois lui dire Sabrina. Le plus tôt, le plus vite.
- Je ne sais même pas si je vais le garder.
Mon père semble choquer de mes paroles. Il soupire et fixe le petit.
- Et pourquoi ça?
- Papa, je.. je pense que c'est évident non? Je débute l'université, j'ai à peine 18 ans. Ma vie est bien tracée, il n'était pas prévu du tout.
