Supprimé.

Prologue.

Sur le lac, les vagues lacèrent le sable avec rage.

Je cours.

Ma jambes font un bruit étouffant qui vibre dans tous mon centre corporelle. C'est si pénible de les bouger...

Je glisse sur le sable, humide. Me redresse.

Il faut continuer, malgré la douleur. Un pied devant l'autre, coûte que coûte.

Plus vite.

Garder les yeux rivé sur les montagnes, ne pas regarder derrière. Surtout pas. J'ai du mal à respirer.

Inspire quand même, expire.

Inspire, expire.

Encore.

Mes poumons vont exploser.

Mon coeur va éclater. Je l'imagine jaillir de ma poitrine et former une tâche écarlate.

Je tombe.

Un homme se retourne, vient me relever.

-Cours ! Hurle-t-il.

Ca se rapproche.

Je ne tiens plus debout. Tombe à nouveau.

L'homme s'accroupie, me prend par les épaules et plonge son regard dans le mien.

-Vite, construis le mur ! Tous de suite !

Ca se rapproche encore.

J'obéis. Je monte le mur brique par brique. Rangée par rangée. Une haute tour, comme celle de Raiponce, mais la mienne n'a pas de fenêtre pour y passer de longs cheveux.

Personne ne pourra me délivrer.

-N'oublie jamais qui tu es ! crie-t-il en me secouant très fort.

Un drap de terreur s'étend sur le lac, sur le sable, engloutit ses paroles, mes bras et mes jambes meurtris.

C'est fini.

------------------------------------------------------------------------------

Désolé pour la photo, elle n'est pas voulue.