Liberté.

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Nous sommes aujourd'hui en l'an 137 après la Bataille de Yavin, le Nouvel Empire Sith de Darth Krayt gouverne alors une majeure partie de la galaxie. Et encore aujourd'hui, le royaume Zygerrien profite de cette situation pour ses mythiques marchés aux esclaves lui apportant grande gloire.
Cette année est également prometteuse de renouveau, les choses peuvent changer et aujourd'hui en faisait parti.

Au cœur du cabaret faisant office de boîte de nuit d'un riche esclavagiste, cette soirée présentait à l'instant un quatuor de femmes dansant avec un rythme des plus sensuel, serrées les unes des autres et parfois assez éloignées pour les grands mouvements. Parfois même, elles venaient jouer les illusionnistes en se mettant en colonne, ayant chacune un certain rythme pour donner l'impression de n'être qu'une femme possédant huit bras. Pendant des heures, les esclaves venaient danser pour leur maître et ses clients, étant parfois réclamées par certains d'entre eux... La nuit pouvait passer pour tout le monde, même si certaines pensaient seulement danser elles finissaient au final dans le lit de quelqu'un qu'elles le veuillent on non, ce qui pouvait causer un certain bruit particulièrement avec le refus.
Après cela, évidemment la nuit allait passer et la jeune Lanicë qui avait enduré une énième soirée sentait une haine grimper en elle, elle souhaitait au plus profond de son âme que cela s'arrête, priant les dieux communs à ce monde de gagner sa liberté.

L'aube se levait, c'était un signe de renouveau car après tout, la galaxie subissait un renouveau. Et justement, la femme possédant cette chevelure enflammée siégeait devant la fenêtre de la chambre qu'elle partageait avec ses consœurs esclaves, Lanicë était là, penchée sur le rebord de la fenêtre en train de regarder en bas, les écuries, les animaux pouvant voler autour de l'immense bâtiment. Et elle tremblait, sa poigne de resserrant sur le rebord, ce qui faisait trembler les quelques bijoux qu'elle portait à son poignet. Ainsi, après un long silence elle allait prononcer quelques mots, grinçant des dents.

« La liberté est pour moi... Mais comment... »

Et c'est après ça que dans un élan courageux elle se retourna, effectuant un pas vers l'avant, puis un deuxième et un troisième avant de marcher la peur au ventre. Des milliers de questions se posaient dans son esprit torturé, comment allait-elle gagner sa liberté ? En demandant ? Cela lui paraissait impossible mais elle était guidée par un sentiment nouveau, son cœur battant aussi vite que pendant ses danses. Elle n'avait aucun de ces faux sourires, aucun de ces sourires censé charmer les hommes, humains ou non, qui voulaient profiter de son corps et de sa situation. Pendant tout le chemin des quartiers féminins à ceux de son maître elle ne faisait que poser des questions, pensant voir flou, pensant voir des formes autour d'elle, pensant voir un homme semblable à de la pierre, des épines, voyant un désert. Elle ne comprenait pas pourquoi cela arrivait mais au final elle était arrivée devant la bonne porte, figée juste devant alors qu'il n'y avait personne pour surveiller. Il n'y avait justement personne pour surveiller car à côté d'elle jonchait un garde assomé, et avec le bruit que cela avait fait l'esclavagiste fit ouvrir la porte, la jeune femme tournant la tête vers sa victime, ayant une posture courbée et presque dramatique avant de tourner la tête vers son propre maître, son regard prenant un air enragé alors qu'elle pénétrait la pièce, marchant toujours avec une certaine soumission vers lui tandis qu'elle n'avait qu'un simple souhait, parlant immédiatement à son encontre alors qu'il venait lui même dégainer son fouet. Étant le premier à parler, le maître venait agresser son esclave avec un coup puissant, la mettant déjà à terre.

« Qu'importe ce que tu fais esclave... Tu sais à quel point un fouet peut faire mal.
─ O... Oui maître... Mais je ne supporte plus cette vie ! »

Après ça, la jeune femme venait se relever, courant immédiatement vers l'homme pour le plaquer contre le ur le plus proche, cassant le miroir qui était là. Cette action fit chuter le duo, Lañicë positionnée juste au dessus de son maître qui avait perdu conscience un instant avant de saisir le cou de la jeune femme qui essayait immédiatement de s'en défaire. Pendant de longues secondes, elle pensait que sa fin venait, sa maigre envie de vivre et de briser ses chaînes venait de lamentablement échouer mais la haine qu'elle voulait aller prendre le dessus. D'un seul coup, les mains de son maître venaient lâcher le cou de son esclave sans mouvement particulier, celle-ci commençant à le fixer avec un air grave tandis qu'elle allait retourner ses actes contre lui, parlant d'une voix grave.

« C'est MON tour ! MON TOUR ! »

Et après des énièmes cris de rage répétant toujours la même chose, c'était en utilisant la Force par pur instinct qu'elle venait de briser la nuque de son maître, son broiement se remarquant par un certain aplatissement de sa gorge et son cou en général. Reprenant ses esprits par la suite, la jeune femme se rendait enfin compte de ce qu'il se passait, elle se rendait enfin compte du double meurtre qu'elle avait comit et décida de se relever, courant hors de la pièce pour prendre l'air. Tout le courage qu'elle avait eu pour ça venait de s'envoler mais quelque chose venait appeler sa personne, il fallait qu'elle parte. Par conséquent, la femme libre pour la première fois depuis sa propre naissance décida de fuir l'immense bâtiment dans lequel elle avait vécu toute sa vie actuelle, cherchant refuge dans les villes environnante pour au final trouver des contrebandiers étant d'accord à la faire fuir. Après tout, sur le chemin elle avait réussi à voler quelques crédits et avait aussi récupéré deux vibrolames pour sa propre défense.
Et on l'appelait toujours, elle ne savait pas ce que cela était mais elle devait suivre cela, terminant par conséquent son chemin sur l'antique planète qu'était Oricon, celle-ci ayant perdu de son obscurité bien qu'elle soit toujours présente... C'est également sans problème qu'elle avait convaincu les personnes la transportant de bien vouloir lui apporter des vivres si possible, trouvant peu importe un moyen de régler le prix...

Star Wars: Héritage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant