La Table, la Nappe et la Chaise (2)

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Durend me dit de le suivre, ce que je fis. Je le suivis jusqu'à ses quartiers qui grouillaient de monde.

- Comme tu peux le voir, ce ne sont pas que mes quartiers, mais aussi ceux de mes hommes.

- Vous êtes combien ici ?

- Deux cents environs.

Un homme passa à coté de Durend. Il le salua, Durend lui rendit son salut, et lui demanda :

- Tu peux me chercher les chefs de cinquantaines ainsi que les trois guignols ?

- Oui monseigneur. Il se courba et partit au pas de course.

Quelques minutes plus tard des hommes arrivèrent. D'abord un il portait un arc, puis un deuxième avec une épée, puis un troisième aussi avec une épée. Ensuite trois personnes arrivèrent, deux femmes et un homme sans armes à première vue. Puis arriva le dernier homme celui-ci avait une masse de guerre.

-Mes chers amis, nous allons partir en campagne. Il vous faut vous préparer, et préparer vos hommes, nous partons demain. Vous pouvez disposer. Sauf vous trois. Durend désigna le trio arrivé en même temps.

Dès que les quatre chefs de cinquantaines furent partis. Durend commença à dire :

- Donc le trio magique, il vous faudra vous occuper de la formation de ce jeune, il ne faut pas qu'il soit un poids mort, vous vous préparerez ce soir. Privilège pour nos soldats d'élites.

Il tourna les talons et s'en alla.

- Attendez ! Mon chien Tourte est devant la cour du château, je pourrais le récupérer ?

- Évidement, j'enverrais quelqu'un.

- Merci.

Et il disparut au détour d'un couloir.

- Il est sérieux le vieux Durend là ? On va s'occuper d'un gamin toute la journée ? Demanda une des femmes.

- AH ! Ça va pas changer grand-chose à notre vie, c'est qu'une après-midi, rien qui changera ta vie. Répondit l'homme. Tu t'appelles comment gamin ?

- Moi ? Euh Phil. Euh... Et vous ?

- Je suis Maxwell, voici Fan. Dit-il en pointant la femme qui n'a pas parler. Et voilà... Il marqua une hésitation. Maï. Enchanté. Suis-nous.

Je les ai suivis jusqu'à dans une cour, ils se sont assis sur une caisse.

- Alors, tu préfères quoi ? L'arc, l'arbalète, l'épée ? Ou une arme lourde ?

- J'en sais rien.

- L'épée est réservée aux nobles Maxwell. Dit Fan.

- Ah oui, c'est vrai. J'oublie souvent ça. T'as qu'a tester quelques armes, et tu prendras celle que tu préfères. Durend est peu regardant il gère les unités les plus disparates du coin, et ça marche bien. Ignore juste l'arc, nous avons déjà assez d'archers compétents, et pas assez de temps pour te former dignement.

Je me suis donc dirigé vers une caisse remplie d'arme, et me suis retourner.

- Pourquoi je dois subir cet entrainement ?

- On ne sait pas sur quoi on peut tomber, mieux vaut que tu ne sois pas pas un poids pour le groupe en cas de combats. Me répondit Fan

- Au pire, je fuirais.

- Tu ne connais pas la politique de la maison toi, ça se voie, fais comme tu veux, ta tête sera mignonne au bout d'une pique. Me rétorqua Maxwell.

Ce type m'insupportai au plus haut point, ses cheveux blonds coupé court, ses petits yeux enfoncés dans leurs orbites, cette façon nonchalante de parler, rien n'allait chez lui. Les deux femmes autours de lui, étaient... Différentes. L'une, Fan, était plutôt fine et peu loquace, l'autre était plus trapus, elle parlait moins que Fan et collait Maxwell, ce qui avait l'air de l'ennuyer. De plus Fan était brune aux yeux marrons, elle avait de grands yeux, l'autre, Maï avait de plus long cheveux châtains.

Après avoir tester deux armes, une dague et une masse. Un homme arriva avec Tourte en laisse.

- C'est toi le type qui vient du nord du royaume, c'est bien ton chien ?

- Oui, c'est mon chien.

- C'est un peu un con ce chien, il n'écoute rien du tout.

Il lâcha Tourte.

- Tourte, viens là.

Il arriva de façon nonchalante, et d'assis à côté de moi.

- Il est marrant ton chien. Balança Maxwell.

- Pas plus marrant que le groupe que vous formez tous les trois, c'est quoi votre truc ?

Il se mit à rire, et me répondit :

- Nous sommes des éclaireurs, des éclaireurs d'élite, nous avons déjouer plus d'une unité de nordiens.

- Soit. Je repars sur mes tests.

J'ai sorti une hache d'une des caisses, une petite hache à une main. Et me suis tourné vers les autres :

- C'est une arme de quel coin ça ?

- Une arme de nordien, y'en a quelques-unes dans la caisse, tu peux en prendre plusieurs, elles peuvent se lancer, et t'as pas besoin de t'entrainer comme un dingue pour pouvoir les maitriser. Tu peux utiliser un bouclier avec, prends-en un, je vais te montrer. Répondit Maxwell.

Il se releva et parti prendre une arme, je le suivis en prenant un bouclier rectangulaire de petite taille. Il prit une épée, fit un moulinet avec en disant :

- Ça devrait faire l'affaire. Il me regarda, et affaissa les épaules. Ton bouclier imbécile, protège-toi mieux si tu veux pas finir avec une épée dans la gorge. Remonte-le, jusqu'à tes yeux. Ne le tiens pas face à toi. Garde un angle ouvert.

- Pourquoi ?

Il me mit un grand coup de pieds dans le bouclier qui me fit tombé à la renverse. Tourte grogna et s'interposa en lui et toi.

- Tourte, assis.

- Tu vois, sans ton chien, et en condition réelle, tu serais mort. Je t'aurais déjà tué comme un porc. Avec un angle ouvert, mon pied aurait glissé dessus et tu aurais pu me contre-attaquer.

Il s'approcha et me tendit son bras pour m'aider à me relever. Je le pris et une fois sur mes jambes, nous avons repris l'entrainement.

Les duels s'enchainaient, et je ne faisais que perdre. Ce type malgré ses apparences était extrêmement fort, et habile avec une lame. Nous avions commencé il y a des heures, et je n'avais réussi qu'a gagner du temps sur les combats, à la place de perdre en moins d'une dizaine de seconde, il mettait une petite minute à me vaincre. Le prochain duel allait commencer. J'avais mal partout, dans les jambes, dans les bras, au dos, partout.

Le duel commença, il commença par un coup d'estoc vers le bas, je me mis à genoux pour que mon bouclier pare le coup. Il dévia le coup vers ma tête. Par réflexe je mis ma hache sur la trajectoire de l'épée. Dès que l'impact se fit sentir, il résonna dans tout mon corps. Mais sans lui laisser une seconde je fis un arc de cercle avec ma main droite qui tenait la hachette, et ai dévié l'épée. J'ai bien cru l'avoir désarmé, mais il tenait toujours sa fichue épée. Il fit un bon en arrière, et recommença à attaquer sans me laisser le temps de me relever. Il a attaqué par le haut, j'ai pu le bloqué. Il continua à attaquer encore et encore, toujours sous le même angle. Au bout du sixième ou septième coup, il tenta de me renverser avec son pied sur mon bouclier. J'ai glissé ma hache derrière son talon et ai tiré fort dessus tout en poussant sur mon bouclier. Il tomba à la renverse avec un bruit sourd.

Il mit quelques secondes à se relever. Maï se leva et courra le voir. Elle l'aida à se relever. Dès qu'il fut assis, il me sourit en me disant :

- Bien joué mon guars ! T'as enfin réussi à m'avoir, je pense que tu as le niveau pour survivre assez de temps pour que quelqu'un vienne t'aider. Temporiser, c'est la clé. 

L'histoire de crawniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant