Partie 1

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Batoma entendit-je de loin, je reconnais cette voix c'est celle de n'ma ( ma grand mère), je n'ai pas répondu. Je continue ma course, à peine arriver à la maison. Zenab la coépouse de n'ma me pointe du doigt, « elle est encore rentrée cette peste, va rester chez la famille de ton père, tu es perdue toi » me lançait-je. Je ne réponds pas je vais attendre n'ma dans sa chambre. Je me suis endormie en l'attendant.

Quelques heures plus tard je me réveille mais j'avais la paresse de me lever, j'hésitais quand j'entends n'ma parler avec grand père.
N'ma : Aladji je ne sais pas comment faire pour Naby , il ne cesse de demander sa mère.
Aladji : il va s'habituer, laisse lui le temps.

Sur ces mots Aladji sort de la chambre, n'ma se met à pleurer et dans ces pleures elle murmurait quelques phrase
« Mariam pourquoi si tôt, pourquoi si tôt, tout puissant donne nous la force » et elle continue de pleurer. J'étais toujours couchée , elle s'est calmé et est sortie dans la cours.
Je me suis levé enfin et j'ai sorti tout ce qui me reste de mes deux parents une photo de nous, c'était le jour de ma naissance m'a raconté n'ma. C'était un jour joyeux, elle avait tellement dansé vue que j'ai hérité de son prénom « Magoundo » mais avec le temps on m'a appelé batoma qui signifie « le nom de ma mère » j'étais donc son homonyme. Ma mère avait eu beaucoup de cadeau et Aladji lui avait même donné de l'or, elle était belle ma mère très belle.
J'étais toujours dans mes pensée quand Naby vient en courant vers moi

Moi: ehh toi tu fais quoi par ici, enfant têtu

Naby: il y'a Moussa qui veux me frapper

Moi: et tu as peur de lui ?

Il baisse la tête c'est claire il ne fera qu'une bouchée pour Moussa 😂

Moi: tant que je serai là, il ne va pas te toucher

Naby: il y'a quoi dans tes mains ?

En pointant du doigt la photo, que je range aussitôt

Moi : rien du tout, allons voir n'ma, on va lui voler quelques arachides

Il aime trop les arachides Naby 😊

On va vers n'ma qui était assise avec Zenab dans la cour.
N'ma : venez par ici mes enfants, on coure tout les deux pour s'asseoir sur les jambes de n'ma, évidemment je suis la première à arriver mais comme toujours je dois laisser la place à naby. Le voir sourire me comble déjà. On causait de rien et de tout c'était agréable.
La nuit est tombée on dois faire la lecture coranique avec les autres enfants de la cours et c'est aladji qui nous enseignait.
La lecture se fait dans le calme et une discipline sans précédent, personne n'avait droit à l'erreur au risque de se faire taper ou être sujet de moquerie. On était sans pitié entre nous sur ce point, tout était calculé.
Juste après la lecture les femmes se retrouvaient autour d'un grand plat de riz pareil pour les hommes, on attend personne. Les absents n'ont pas le droit de se plaindre, C'est ainsi.

Nous nous précipitons donc pour le repas. Les grandes personnes doivent se laver les mains et après les petits. Se laver les mains avant les personnes âgées pour un enfant est considéré comme un grand manque de respect.

Aujourd'hui on a préparé la sauce d'arachide, tout est arachide actuellement vue qu'on vient juste de faire les récoltes. Après le repas on range les plats et on se retrouve entre enfants.

Oumou: je ne suis même pas rassasié, ce petit riz pff

Oumou est la petite fille de Zenab ses parents vivent en Côte d'Ivoire, une vraie capricieuse.

Oumou: je crois que Zenab m'a mis de côté un peu de riz ☺️
Naby: ce n'est pas juste

Oumou: quoi donc ?

Naby: de te réserver du riz et nous autres alors

Oumou: mes parents lui envoie de l'argent, je n'ai pas demandé au tien de partir tôt lol

En ce moment précis, je n'ai pas pu me contrôler. La gifle est partie toute seule, juste après je réalise ce qui venait de se passer.

BATOMA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant