La joue appuyée contre le métal rugueux et rouillé de ma cellule, je m'amuse à compter les briques qui composent le mur à 5 mètres de moi. Assez étroite pour ne rien laisser cachée et trop grande pour que je touche les murs, la pièce qui me retiens est sombre et sent le renfermée. Je fronce le nez sous l'humidité qui flotte dans l'air et ressert les pans de mon kimonos rouge sur mes épaules. J'en suis à ma 784 ème briques quand j'entend un brouhaha diffus qui semble se rapprocher.
Je me redresse, les sens aux aguets. Et j'ai beaux avoir passé 4h la joue écrasée sur une barre, je sais que ma peau n'a aucune trace ni rougeur. Si il y a bien une chose de parfaite chez moi, c'est ma peau, mon physique.
Ce n'est pas de la vantardise, j'ai littéralement été créé dans ce but.
Quand le bruit se précise, je me rends compte qu'il s'agit d'une classe, selon les éclats de voix sans doute des jeunes de 17 ans environ.
Il faut que je remplisse mon rôle, alors sans attendre je me lève du sol froid sur lequel je me tenais pour m'allonger à demi sur la banquette en velours noire. Je replace le coussin dans mon dos en marmonnant contre le confort rudimentaire du lieu puis baisse un peu le kimono sur mes épaules blanches, j'ai froid mais c'est nécessaire. J'ai à peine le temps de me recoiffer légèrement que l'immense porte qui fait face à moi s'ouvre dans un grincement sinistre et franchement cliché.
Aussitôt, une horde d'adolescent bourrés d'hormones envahit la pièce dans un silence religieux, comme si parler en ma présence les mettraient en danger ou je ne sais quoi. Ils se collent aux murs, le plus loin possible des barreaux épais qui me retiennent dans un petit 10m carré. Puis le professeur entre. Il tient dans ses mains une matraque que je sais électrique, j'en ai bien trop fait les frais pour savoir qu'elle est VRAIMENT douloureuse.
« Collez vous bien aux murs, personnes ne s'approche. » Recommande t'il d'une voie forte et glaciale. « Il peut paraître inoffensif à première vu ou même extrêmement désirable mais ne vous y fiez pas. »
Il me jette un regard remplit de mépris que j'ignore, je me concentre plutôt sur les élèves qui me regardent soit avec curiosité soit avec dégout.
« Mesdemoiselles, Messieurs, je vous présente l'un des sept pêchés capitaux en personne. Quelqu'un pour me dire lequel s'est ? »
Des murmures accueillent son discours et ça y est, tous les yeux sont officiellement sur moi. Me sentant d'humeur provocante, je me penche légèrement en avant, bien conscient du tissus qui glisse sur mes épaules, dévoilant mon dos et le début de mon torse. J'attrape avec délicatesse un raisin que je porte à ma bouche, sortant doucement ma langue pour l'amener contre mes lèvres pulpeuses avant de le manger.
Je ferme les yeux un instant, comme si ce raisin était le meilleur met que la terre ai jamais porté, ce qui est faux bien sûr, leur nourriture est absolument infecte mais bon, un peu de comédie n'a jamais tué personne.
Vu l'accélération des respirations autour de moi, j'en déduis que mon numéro est efficace.
« L-La Luxure M-Monsieur... » Répond une petite voix faible derrière moi.
Je me laisse retomber sur le divan et rejette ma tête en arrière pour regarder la personne qui a répondus. Ce geste dévoile toute ma gorge et j'en suis bien conscient. L'élève qui a trouvé mon identité est une jeune fille assez mignonne, elle triture ses couettes nerveusement et son visage est rouge fluo. Elle ose à peine me regarder, j'ai un rictus moqueur à cette vue.
« ... Exacte. » Tranche le professeur, je sais qu'il déteste quand tous ses élèves tombent sous mon charme. « Voici la luxure. C'est donc un démon, on ne connaît pas son âge, on ne peut même pas vraiment l'estimer si ce n'est qu'il doit sans doute exister depuis que nous existons. Il a été attrapé pour la toute première fois il y a 3 mois et depuis, il réside ici même. On ne sait pas grand-chose sur lui à part qu'il est extrêmement dur d'y... Résister. »
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Lust
Fanfiction« T'approches pas. Il n'hésite pas à utiliser ses pouvoirs pour influencer et manipuler. » Ordonne t'il durement. Et Satan, premièrement, je crois que je n'ai jamais entendu une voix aussi grave et suave de ma vie. Ça aurait clairement du être lui l...