Eroda Académie

Chapitre 1

Lundi 18 Mai 1997...

Pourquoi remonter à cette date ? Parce que c'est là que tout à commencer. C'était le jour de ma naissance. On m'a longtemps dit que j'étais née un jour de pluie. Apparemment j'avais mis pas mal de temps à arriver mais, mes parents, étaient très heureux quand ils me découvrirent pour la première fois. Bien sûre, je n'ai aucun souvenir de ce moment-là et pourtant...j'aurais aimé. En effet, je n'ai que très peu de souvenir de mes parents. Je n'ai même pas de photo pour me rappeler chacun des trais de leur visage, pour savoir si j'ai les yeux de l'un, les lèvres de l'autre... rien de tout ça. Je n'ai que le souvenir olfactif d'un parfum à la violette que devait mettre ma mère. Cette odeur me ramène toujours à mon enfance et me permet d'avoir un semblant de souvenir.

Vendredi 24 Avril 2002...

Cette date aussi est importante. C'est le jour de la disparition de mes deux parents. Je n'ai pas non plus beaucoup de souvenirs de ce jour-là mais je me rappelle qu'une grande tristesse m'avais frappée et que je m'étais enfermée pendant quatre jours et quatre nuits. Les pompiers avaient fini par me faire sortir de force de ma chambre. Je n'avais pas envie de quitter ma maison, ma si jolie maison. Personne n'est vraiment sûre de ce qui s'est passé ce jour-là. Pour certain ils ont disparu, pour d'autres, ils sont tout simplement morts. Certaine personne pense mêmes qu'ils m'ont abandonné. Ceux qui disent cela ... je ne les crois pas et je ne les ai jamais crus. Ce ne sont que des idiots. Je préfère croire mes parents morts plutôt que de croire qu'ils m'ont laissé tomber. Donc, pendant les années qui suivirent je suis restée dans un orphelinat situé à Dublin en Irlande. Au moins, je restais dans mon pays natal...

Dimanche 15 Janvier 2005...

Ce jour-là ? Il m'est arrivé quelque chose d'extraordinaire ! C'était le soir. L'hiver était rude, le froid c'était engouffré dans toute la pension. La neige tombait, les flocons... un à un. Un long manteau blanc recouvrait toute la lande. C'était magnifique. Je me souviens... ma tête posée sur mes deux bras croisés, sur le rebord de la fenêtre, contemplant ce paysage majestueux. Je laissais mon esprit vagabondait où bon lui semblait. Tout un coup, une pousse de plante se mit à sortir de la neige. Elle se mit à grandir, grandir. Puis j'entendis une voix derrière moi. Je me retournais. C'était les filles de mon dortoir qui couraient dans tous les sens. Elles jouaient à chat, ou à cache-cache, je ne sais plus trop. Quand mon regard se posa à l'extérieur, la plante avait disparut. Peut-être étais-je folle ? Ou alors j'avais rêvé ? Je n'en savais trop rien à cette époque mais, au fond de moi je le sentais, c'était moi qui avais créé cette chose. Mais je ne savais pas encore ce qui m'attendait, tout ce qui venait de se passer n'était qu'illusion.

Vendredi 10 Octobre 2008...

Ma vie a vraiment changé ce jour-là. Vous pouvez penser qu'enfin des personnes avaient voulu de moi. Que, enfin, j'avais trouvé une famille qui voulait de moi. Et bien non. Mais ce qui m'est arrivé était bien mieux ! Enfin ... à ce moment je ne trouvais pas ça génial, j'étais même effrayée par ce qui allait se passer... . Le matin même, un homme d'une trentaine d'année avait fait irruption dans l'orphelinat. C'était un homme grand, brun, baraqué, les yeux vides de sentiments. Au début nous étions tout intrigués par cet homme. Que voulait-il ? Qui était-il ? J'eus très vite des réponses à ces questions. En effet, ce "monstre" venait pour moi. La surveillante de notre dortoir était venue me chercher le soir. Elle avait fait ma valise (il n'y avait pas grand-chose à prendre, nous n'avions pas trois tonnes de vêtements là-bas) puis elle m'emmena devant la porte d'entrée. Là se trouvait l'homme. Je sentais les larmes qui commençaient à monter. Nan Annabelle, ne pleure pas.

-Voici Mlle Annabelle E. Queen, comme demandé. J'espère que cette petite ne vous posera pas de problème, prenez en soin.

-Merci.

Sa voix avait autant d'émotions que son regard, c'est-à-dire aucunes. C'est marrant mais à ce moment-là je n'avais plus dû tout envie de quitter cet endroit en piteux état. Je voulais rester. Voilà encore un endroit que l'on m'enlevait. L'homme, du nom d'Alexander, me fit signe de le suivre et nous entrâmes dans une voiture aux vitres teintées. Aucun mot durant tout le voyage. Heureusement celui ne fut pas bien long. Nous arrivâmes ensuite dans un hôtel. Un grand hôtel écarté de la ville avec une apparence plutôt vieillotte. En revanche, l'intérieur était différent. C'était un immense hall remplit de lumière et de décoration somptueuse, c'était magique ! Alexander se dirigea vers le guichet et dit deux mots au réceptionniste. On me fit alors signe de venir.

-Voilà la jeune fille que je dois faire passer, dit Alex.

-Très bien. Tu as le laissez passer ?

L'homme au manteau noir tendit un bout de papier chiffonné.

-Rho aller George, tu sais très bien que je ne vais pas frauder. T'as même pas besoin de se foutu papier.

-Les règles sont les règles Alex. T'imagines si je laissais passer n'importe qui ? Se serait l'anarchie complète ! Et puis il parait qu'il y a une personne mal intentionné qui serait passé par le repère de Londres. Tu te rends compte ! J'espère qu'ils vont vite le retrouver ce scélérat.

-Oui j'espère...

-Tien. Il lui tendit le papier. C'est bon tu peux y aller. Mais fais gaffe. Orneval n'est plus aussi sûr depuis ton départ. Je suis content que tu l'aies enfin retrouvée mais fais attention.

-Ne t'inquiète pas, je vais la mettre en lieu sûr. Et puis David serait heureux de voir sa fille dans son monde, dans leur monde... Aller, il faut que je te laisse. A la prochaine George.

Nous nous dirigèrent vers une porte qui apparement menait au sous-sol. Nous descendîment les escalier jusqu'à arriver en bas. Qu'allaient-on bien pouvoir faire dans une cave ? Il n'allait quand même pas m'enfermer ?! Je commençais à me débattre mais l'homme avait l'air de ne pas y prêter attention. Il me tenait fermement par le poignet. Il commençait d'ailleurs à me faire mal. Nous arrivâmes alors en bas. Sur le mur situé devant nous, des logos étranges y étaient dessinés. Qu'est-ce que cela voulait bien dire ? Je n'allais pas tarder à le découvrir.

-Ecoute petite, surtout n'aie pas peur. Ne fais aucun geste brusque, ne crie pas et tout ira bien !

Je ne dis rien. La prestance de l'homme m'effrayait mais en même temps me rassurait. Il prononça alors quelque mot intelligible et un portail bleu apparut. Aucun mot ne put sortir de ma bouche. Ce qui se passait était juste impossible, c'était... surnaturel. Et à ce moment-là je n'avais qu'une idée en tête: fuir. Mais bizarrement quelque chose me retenait. Je me rappelais des paroles que l'homme avait prononcées quelque seconde auparavant « David serait heureux de voir sa fille dans son monde... ». Il connaissait donc mon père... . Il fallait que j'en apprenne plus et peut-être que cet « autre monde » me permettrait d'en savoir plus sur moi et sur ma famille. Je pris alors la main d'Alexander. Mon regard croisa le sien et d'un signe de la tête j'acquiesçais lui montrant que j'étais prête, que je n'avais pas peur. Je ne savais pas ce qui m'attendait de l'autre côté mais une chose était sûre, je trouverais surement des choses sur ma famille. Dans un élan, le souffle coupé, ce portail m'emmenait dans un autre monde, une nouvelle vie.

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Merci d'avoir pris le temps de lire ce premier Chapitre. Bon il n'est pas bien long mais j'espère qu'il vous plaira quand même. ♥