French kiss [ Magcon ] C.D

Chapitre 20

~P.O.V Caroline~

Les cours reprennent aujourd'hui.

La soirée de mercredi me passe en boucle dans la tête, je suis complètement incapable de penser à autre chose. Quand mes lèvres ses sont détachées des siennes, les autres nous observaient tous du coin de l'oeil. Prise de panique, j'ai dit :

- Euh... Je crois que je vais rentrer...

Vraiment ?! Je me tape mentalement la tête contre le mur d'avoir dit ça. Il doit probablement me prendre pour une folle, maintenant. Pire, si ça se trouve il regrette de m'avoir embrassée.

- Ça va, Caro ?

Je lève les yeux. Nash, ainsi que les autres, me regardent d'un drôle d'oeil. J'avais presque oublié qu'ils étaient là. Nous sommes au Starbucks, avant notre première heure de cours.

 Je me demande s'ils savent pour moi et Ian. En tout cas, aucun d'entre eux n'en a parlé, ni même fait la moindre petite allusion. Quoique, je n'écoute pas réellement tout ce qu'ils disent.

- Tu penses à quoi, blondinette ? demande Cam.

Quand il eut ses huit ans, Mr Cameron Dallas a décidé de me rebaptiser "blondinette". Au début, je lui disait tout le temps d'arrêter, mais il se trouve qu'il est plus têtu que moi - et oui c'est possible -, alors bon, je n'y fais plus attention.

- A rien de spécial...

- Menteuse ! s'exclamèrent-ils presque tous en même temps.

- C'est bon, je m'en vais !

Ils ont tous le don de me prendre la tête !

Je marche jusqu'au lycée, qui ne se trouve qu'à une centaine de mètres. En entrant, je croise Jason, qui ne me fait même pas un signe, il ne me parle plus depuis l'autre soir. Tant mieux, il aura sans doute l'occasion de rencontrer une splendide copie de moi qui le fera tomber sous le charme.

Dans la salle de classe assez peu remplie, se trouve inévitablement, Ian.

Allez Caroline, prend ton courage à deux mains et va lui parler.

- Je... Je crois qu'il faut qu'on se parle, lui dis-je, tremblante malgré moi.

Il croise mon regard, entrouvre sa bouche, puis finit par hocher la tête. Il se lève et nous allons dans un couloir.

Voilà, c'est le moment où je suis sencée déblitérer le discours que je prépare depuis jeudi matin. Mais, à mon grand désespoir, rien ne sort de ma bouche. Je suis pétrifiée.

- Ce n'était qu'un baiser de nouvel an, on devrait sans doute oublier, dit-il.

- Faire comme si ça ne s'était jamais produit, je réplique.

- Ça ne voulait rien dire, ajoute-t-il.

- Absolument rien, conclus-je.

Sur ce, je retourne en classe, comme je viens de voir le professeur entrer.

Je ne sais pas quoi penser. D'un côté, nous sommes sur la même longueur d'ondes, lui et moi : il n'était pas question que ce baiser prenne de l'importance. Mais d'un autre, je ne sais pas, je suis incapable de me réjouir complètement de cette décision.

Je me place tout devant, dans la volonté de m'empêcher de regarder Ian, histoire de l'oublier un peu.

M. Holmes, qui enseigne les mathématiques, commence alors son blabla incessant. Soudain, quelqu'un toque à la porte. C'est Jack, en retard comme souvent.

Ces jours-ci, je le trouve distant. Il ne sort plus avec le groupe, à part Johnson biensur, reste la plupart du temps enfermé dans sa chambre, et n'offre à personne le privilège d'admirer son sourire. Je me demande bien ce qu'il a.