Prendre le large

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Sur un bateau,

Au milieu des flots,

J'entends le chant de l'eau,

Du vent sur ma peau. 


Les poissons d'argent

Dansent tranquillement.

Les mouettes, en volant,

Tissent le présent. 


Le gouffre profond,

Où se perd la raison,

Attire le bataillon

Des mots de l'illusion. 


Les nuages dans les cieux,

Au corps voluptueux,

Nagent dans l'étendue bleue

De l'océan des vœux. 


L'horizon s'offre à moi.

Le reflet ici-bas,

Du soleil vaurien

Ne pense plus à rien. 


L'esprit du ciel,

Miroir des merveilles,

Bénit de couleur

La pauvreté du cœur. 


Quand tombe la nuit,

Tout est sombre,

Calme, sans un bruit,

Dans la pénombre.


Les étoiles éclairent

Un chemin de terre,

Oublié, par les années,

Par les marées. 


La beauté des astres

Dans ce désastre

Froid et violent

Illumine l'œuvre du temps. 


Les vagues se brisent

Sous l'emprise

De mes maux

Installés sur mon bateau. 


La coque peinte en gris,

Aux secrets infinis,

Navigue sans se cogner

Contre les récifs dorés.



A l'aube de la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant