Comme le dit la petite phrase d'accroche de la couv, à lire à vos risques et périls, chaque chapitre sera consacré à une pensée, une réflexion... sous forme de coups de gueule, de félicitations, d'interrogation, de bonnes nouvelles, de mauvaise nouv...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Réflexion sur ce que je pense du mariage, alors on y va ou pas !
Thématique : Réflexions sur mes lectures, les commentaires, les articles d'actualités...
Avertissement : pour les auteurs, je suis d'accord je ne parle pas du mariage lorsque le couple à 6 mois, ou 1 ans... non, partons du postulat que le couple à 5, 10, 20 ans et surtout a construit une vie ensemble (maison, appartement, mobilier, bien, argent...)
Introduction : voici un petit texte pour les 25 ans et moins, qui va me permettre après de développer mon point de vue, et surtout de le comprendre
1979/1982
Mon adolescence, j'ai 18 ans en 1982, et franchement les infos qui passe a la télé (seulement 3 chaines) ou a la radio me passe bien haut au-dessus de la tête, pourtant, oui pourtant on parle des USA, et d'un mystérieux cancer gay, mais franchement en France on s'en fout un peu, c'est loin les usa !
1982/1988
Je mène ma vie de jeune adulte, service militaire, saison sur la cote d'azur, avec toutes les fêtes que cela comporte, mais hyper timide je ne fais que peu de conquête, on parle de plus en plus du Sida, mais je ne connais pas de cas, donc je ne m'inquiète pas plus que cela, quelle inconscience.
Et la vous vous demander ou je veux en venir, quel est le rapport avec le sujet, il digresse le vieux, ne soyez pas impatient j'y arrive !
La fin de 1988 est lune année belle et horrible, je rencontre mon compagnon (et futur mari ) le 31 octobre, je ne savais pas que ça allait durer tant d'année a ce moment-là, fin novembre ma mère débarque chez nous et nus annonce la séropositivité de mon petit frère, je crois que ma jeunesse a pris fin ce jour-là, je suis redescendu de mon nuage, de mon inconscience, s'en est suivi 8 ans d'aller-retour dans les hôpitaux, et surtout, la perte aussi de 75 % de nos amis, nous les avons côtoyer dans ces services, je vous ferais un chapitre sur cela.
Mais surtout j'ai vu, vécu, la détresse des compagnons, séropositif ou pas, viré par les familles, ou se retrouvant seul pour soutenir leurs âmes sœurs, et l'horreur dans l'horreur, le jour même du décès se retrouver à la rue, jetés dehors par les familles, qui récupérait appartement, mobilier ; biens... Et ce n'est pas 1 cas, c'est une majorité de cas, ca use 8 ans a vivre cela.
Du coup j'en ai gardé une vraie peur d'insécurité !
Et la vous allez me dire mais aujourd'hui ca va mieux, on passe devant un notaire, il y a le pacs, pas besoin de mariage, ok on va développer, accrocher vous aux branches, et ce n'est pas mieux aux USA !
Alors oui on va réduire le mariage aux avantages qu'il procure, surtout sur l'héritage, car c'est là qu'est le nœud du problème, et ne pas penser a ça, est égoïste pour son conjoint, c'est l'abandonner a son sort, je vis en couple depuis 32 ans, vous croyez que je vais laisser mon mari sans sécurité, et chez moi oui si je ne fais pas le nécessaire cela va mal se passer !
Et se dire oui mais moi j'ai 30 ans je ne vais pas penser a ça (l'accident, la mort...) c'est aussi une réaction très égoïste.
Réflexion valable pour hétéros et homos, mais !
Ce que je vais dire est valable pour tout les couples, mais attention 1 couple lgbt sur 2 aura un problème avec la famille de son compagnon, 2 sur 10 pour les hétéros !
1) Je ne veux pas me Marier, ça sert a rien, ce n'est pas un bout de papier qui fait l'amour !
Oui vous avez raison mais :
Succession avec enfants :
Les enfants héritent, vous ne pouvez pas les déshérités, par contre une part (quotité disponible) vous reste et vous pouvez léguer a qui vous voulez mais je cite la loi
« Même si les concubins ont une vie de couple sans nuages depuis plusieurs dizaines d'années, et quelle que soit la solidité de leur attachement, ils sont considérés par la loi comme étrangers l'un à l'autre. Ils ne se doivent strictement rien. Si l'un décède, l'autre n'a que ses yeux pour pleurer : pas de succession, pas d'héritage. Certes, pour léguer des biens à son compagnon (ou à sa compagne), il est toujours possible de rédiger un testament en sa faveur. L'ennui, c'est que ce legs est lourdement taxé par le fisc, lequel va prélever 60% »
Succession sans enfants :
C'est la famille qui hérite, pour le reste c'est la même chose !
SCI (société civile immobilière)
Oui c'est une solution pour l'immobilier, mais lourde, avec des contraintes et limitée avec plafond pour l'héritage. Par contre le mobilier, l'argent... N'est pas obligatoirement couvert et peut amener a des batailles d'héritage âpre
Donc la, ce qu'on appelle le conjoint survivant, va devoir gérer sa peine, sa douleur, et..... La famille !
2) Le PACS
Ahhhh le fameux celui qui devait être formidable, pas besoin de mariage, on est pacsé, vous allez fortement déchanter !
Déjà dans un pacs le conjoint n'est pas l'héritier automatique, donc si pas de testament remonter au point 1
Si testament
Si il y a des enfants vous ne pourrez léguer a cotre conjoint que la quotité disponible (1/4 en principe) sans frais de succession.
Si les parents de votre conjoint sont encore vivants, ils sont en droit de demander ¼ de la succession
Si il y a bien immobilier acheté en commun le pacsé survivant n'héritera que de la moitié du bien, les parents, frères et sœurs, hériteront de l'autre moitié ! si le conjoint disparu était seul propriétaire : « Durant l'année suivant le décès, le partenaire survivant peut rester gratuitement dans le logement » bonjour l'ambiance
C'est bien le pacs hein !
Voyez vous ou je veux en venir
Vous aimez votre conjoint et voulez vraiment le protéger, eh bien oui il n'y a qu'un seul moyen ! voilà pourquoi il fallait se battre pour ce droit
Le mariage :
En fait il faut vous marier, et faire un contrat dit de « communauté universelle », point final, le conjoint survivant hérite de tout, s'il y a des enfants ils devront attendre le décès du dernier vivant. Voilà c'est tout
Autre avantage, les femmes le savent mieux que nous, si le conjoint décède la problématique peut être le niveau de vie qui chute, puisque perte de salaire, oui c'est des considérations de comptable, ou est le romantisme, et bien moi mon romantisme, c'est de savoir que mon mari soit en sécurité. Et donc seuls les couples mariés on droit a la pension de réversion, c'est-à-dire qu'une partie de la pension retraite est reversé au conjoint survivant. Et c'est important
Donc chers amis « contre le mariage » par idéologie ou autre, pensez pratique, pensez a la sécurité de l'autre, après ans de couples je ne comprends même pas que cette question du je m'en fous je ne veux pas se pose, on est en 2020, et cette année j'ai du encore soutenir un ami en couple depuis plus de 10 ans et qui n'aura que ses yeux pour pleurer, parce que ce n'était qu'un bout de papier et qu'ils avaient le temps.
Moi j'ai adoré faire un doigt d'honneur à ma famille ils n'auront rien, pas un centime, tout est fait !
J'attends avec impatiente vos avis, critique et débats ! j'en rigole d'avance !
Quark30
Oui je sais, je dois faire un chapitre sur l'âge, promis c'est le prochain !
