les idylles passagères

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On en tombe amoureux, des nuits comme celles-là. La flamme passionnée autour de soi, le cœur volant à quelqu'un un baiser, de là que l'on puisse attraper des heures passées.

On ne s'inquiète que du plaisir d'un amant, et si l'envie nous prends, on finit par être intrigué par une belle personnalité, rare cependant au vu des nombreux garçons lassés des courtes relations que j'avais croisés, ceux à qui la débauche de ces journées nocturnes avaient souri.

Encore ce soir, soufflant d'ivresse soupirante, je fis la rencontre d'un beau jeune homme, du vermillon de ses lèvres qu'il eut volé à ses joues rosées, les yeux charmeurs qu'Éros lui avait donnés, et de son corps aux courbes envoûtante, à l'air si tentantes quand sa silhouette se drapait discrètement de vêtements, les mystères cachés au creux de son dos, là où l'on observait de sombres étoiles éparpillées.

J'en étais jaloux, de la perfection dont il avait don, mais pas de la belle grande gueule qu'il se traînait, un caractère bien forgé quand je préférais me faire discret. Mais voilà que je ne voulait pas de lui pour le restant de ma vie, ou alors était-ce une question d'habitude, quand alors lui non plus ne se souciait pas de notre avenir à deux.

Minho, ce grand Minho, lui qui n'avait pu se soucier de moi que pour la nuit, qui m'avait flatté à un simple contact aguicheur. Un désir insoutenable de l'avoir miens, rien que pour les minutes qui suivaient, de tomber amoureux de lui juste le temps des prochaines heures. Je ne le voulais que pour sentir ses mains se poser sur mes hanches et ses lèvres frôler mon épiderme, et il m'avoua qu'il en voulait autant, si ce n'était qu'il avait discrètement rajouté : « Faire l'amour à un inconnu, en étant épris de lui au moins cette nuit. »

Et voilà ce dont je rêvais.

L'excitation me comblais, si bien que je ne pu retenir ma main se posant contre son bras nu, dans une légère caresse feutrée se dissimulant derrière des paroles hésitantes. Mais bientôt il m'offrit un baiser, enveloppé d'une charnelle envie commune, et mes doigts parcoururent son corps, quand ses lèvres vagabondaient sur ma peau. La beauté d'une robe à l'épiderme naturellement abîmée suffisait à nous rendre amoureux, car on se voyait là si fébrile, vulnérable à chaque attention de l'autre quand rien ne protégeait cette couverture au teint attrayant, écorce pure ne se cachant sous aucun artifice.

Et à l'avancé de nos actes, on se sentait toujours tomber dans une folie sombre, animée par une concupiscence à la tendresse lascive. C'était beau, c'était beau la jouissance d'un désir comblé, qui était bien partagé et plaisait.

Encore là je l'entends faire écho à mon nom à la suite de ma rapide présentation, c'est qu'il ne l'avait parlé que deux ou trois fois ;

« Jisung... » avait-il rit quand je lui avait volé sa cigarette, regardant la fenêtre s'ouvrant sur d'autres vieux appartements alors que nous étions bien allongé dans le lit.

Puis il l'avais une dernière fois chanté quand de sa voix charmeuse il m'avait assuré s'être bien amusé.

C'est bien lui qui m'a le plus marqué, avec qui j'avais bien sympathisé et que j'ose parfois vouloir recroiser.

Si l'occasion s'était présentée, on aurait pu prendre la vie pour s'aimer, des jours pour discuter, finir à deux dans un cœur piqué d'intérêt par les sentiments. Mais voilà qu'il était l'un de ces amours traçants, ceux qui nous marquaient puis passaient, en silence pour certains, ou avec une élégance insolente pour d'autres. Et qu'est-ce que je les aimais, ces idylles passagères.

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𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑𝐒 𝐓𝐑𝐀𝐂̧𝐀𝐍𝐓𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant