Chapitre 18 : Le labyrinthe de glace

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PDV Cloé

Tous le monde est rentré. Mais est-ce qu'on va tous en ressortir indemne ? Est-ce qu'ils ont vraiment aménagés ces pièces pour que l'on affronte nos plus grandes peurs ? Ou, est-ce que c'est seulement un subterfuge ? Quoiqu'il en soit, si on veut sortir de cet endroit, il n'y a pas mille solutions. On doit tous le faire.

Nana est entrée dans une salle, d'après ce que j'ai pu voir elle est dans une salle de cinéma affrontant la vision de la mort de notre mère... Jungkook est parti dans une chambre suivi par Hoseok entrant dans la pièce en face. Bientôt il ne resta plus que moi dans le couloir... Je décide donc d'entrer dans la dernière pièce.

En refermant la porte en bois derrière moi, la pièce s'éclaire pars des néons au plafond. J'aperçois mon reflet un peu plus loin, immobile. J'avance prudemment à l'affût d'une quelconque attaque, mais rien ne se produit, j'arrive devant la glace et effleure de la main celle-ci. D'un coup, plusieurs néons s'allument simultanément, je lâche un cri et recule d'un pas par surprise. Mon dos heurte quelque chose, je me retourne donc et remarque que plusieurs miroirs se trouvent derrière moi.

Cloé : Mais co-

Un bruit strident m'interrompt, et par réflexe, je me bouche les oreilles en esquissant une grimace. Puis, au bout de quelques secondes, une voix familière résonne dans la pièce. J'enlève mes mains, tends mes oreilles et retiens ma respiration.

... : Bonjour Cloé. Bienvenue dans le labyrinthe de glace, déclare une voix plutôt forte qui ressemble à celle de la cassette, les yeux sont les miroirs de l'âme, dit-on. Résolve le problème que tu essayes d'oublier et tu pourras sortir d'ici. Bonne chance.

Labyrinthe de glace ? Un problème que j'essaye d'oublier ? Que peut-il bien entendre par là ? Je mets de côté mon deuxième questionnement et commence à marcher lentement afin d'éviter de me prendre un miroir en pleine figure. Pas après pas, minute après minute, je m'impatiente en cherchant en vain la sortie. Je m'arrête et me masse les tempes.

Bon Cloé, marcher sans savoir où tu vas ne te mèneras à rien. Il faut que je comprenne ce que l'homme m'a dit. Il faut que je résolve un problème que j'essaye d'oublier. Mais quel problème ? Qu'est ce que je veux essayer d'oublier ? J'ai beau retourner cette phrase dans tous les sens, je n'y vois pas le bout. Je cale mon dos contre un des miroirs et me laisse glisser jusqu'à ce que m'assoie complètement par terre. Si seulement je pouvais contacter les autres et leur demander de l'aide. Mais ça serait égoïste de ma part, ils ont eux aussi des énigmes à résoudre.

Je ferme les yeux de fatigue. Quand je sortirai d'ici, je me promets de prendre un bon bain chaud et de botter le cul à ceux qui nous ont enfermés ici. Ou alors je laisse faire les garçons. Ou alors je botte le cul aux garçons et ensuite aux autres. Je laisse échapper un rire et ouvre lentement les yeux. Mon visage se reflète sur les miroirs en face de moi. Mon visage pale et vide. Sans émotions. La fatigue et le stresse se fait ressentir, et plus je resterais ici, plus ça ira en se dégradant. Je dois trouver comment sortir d'ici. En me regardant de nouveau dans le miroir, j'observe plus attentivement mes yeux. Mes lentilles marron foncé cachant la véritable couleur de mes yeux. Une des seules ressemblances physiques que j'ai avec ma mère. Ma mère. Elle me manque tellement. Mais, se pourrait-il que ce soit ça le fameux problème que j'essaye d'oublier ? L'absence de ma mère était tellement dure que je voulais m'en éloigner à tout prix, dont l'utilisation de mes lentilles de couleurs. Mais oui, c'est sûrement ça. Je me relève brutalement et perds l'équilibre l'espace d'un instant. Je me cale contre un miroir et me retourne pour enlever mes lentilles. Quand je les ai enfin retirées, je les laisse tomber au sol, abasourdie par ce nouveau moi qui s'accepte enfin. Juste après, plusieurs bruits se font entendre, comme des rouages qui se mettraient en marche. Un peu partout dans la pièce, les miroirs changent de place. Un labyrinthe, pensais-je sourire aux lèvres. Déterminée, je me mets en marche vers la sortie. Gauche puis deux fois à droite et de nouveau à gauche. Au fur et à mesure je marche de plus en plus vite jusqu'à courir, les yeux pleins d'espoir. Je m'arrête à quelques mètres devant une porte en métal. Je vais franchir cette porte et nous pourrons sortir d'ici et trouver ceux qui ont osé nous faire ça. Je tourne le poignet et m'engouffre hors de la pièce.

... : Cloé, s'écrie une voix au loin, tu es là !

C'est Namjoon et Taehyung qui court vers moi visiblement soulagé que je sois sortie indemne. Chacun des deux se stoppe et me fixe les yeux ronds.

Cloé :Je vous expliquerais promis, annonçais-je aux garçons sachant à quoi il pense en ce moment, où sont passés les autres ?

Ils mirent du temps à répondre et c'est le plus vieux qui prend la parole.

Namjoon : Tu es la troisième, il n'y a personne d'autres à pars nous trois.

A ses dires, une porte s'ouvrit en grand devant nous. Jungkook le visage livide portant Jimin, inconscient, sur son dos.

Jungkook : Les gars, Jimin es-

Le noiraud ne finit pas sa phrase et s'effondre sur le sol, entraînant Jimin dans sa chute.

Les jumelles hybridesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant