Prouve le moi [larry] (réécriture en cours)

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_ Hé Harry ! T'as entendu la rumeur sur l'intello ?!

_ Je ... non pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?

_ Y parais qu'il est pédé !

_ Ha ok ...

_ Ok ?! C'est tout ce que ça te fais ?! L'intello, le coincé du cul, ce putain de binoclard est un bouffeur de bite ... déjà que j'aimais pas sa gueule j'vais carrément pas pouvoir l'encadré !

Mais, tu ne réponds pas, tu n'en as pas la force, alors que c'est dans tes habitudes d'approuver tout ce que ton meilleur pote de bahut dit, même lorsqu'il s'agit de la pire connerie possible. Enfin, le vrai problème la tout de suite c'est que ça ne te choque pas, tu es d'accord avec lui, tu l'es toujours. Tu es de ces mecs que tout le monde regarde, aime ou déteste, peut importe ce n'est pas ce résultat la qui compte, c'est l'image, c'est de se faire remarquer peu importe le prix à payer. Tu es du côté des faibles, de ceux qui rabaissent, de ceux qui méprisent, de ceux qui font tout pour rester en haut de l'échelle. Tu es de ceux qui font du mal de peur qu'on leur en fasse.

_ Hé ! Harry ... t'es dans la lune ou quoi ?!

_ Non ...

_ ben si ... à la base, t'adorais défoncer ce mec mais ... depuis quelques mois t'en parle même plus !

_ J'ai juste pas envie d'en parler, en plus j'suis fatigué...

_ A cause de la soirée d'hier ?

_ Ouais ! ça m'a tué j'crois ... surtout quand les flics ont débarqué ...

_ d'ailleurs ! C'est vrai que quand ils sont arrivés t'étais en train de te taper Angie ?!

_ Ouais !

_ P'tain mec t'es trop fort sérieux ! Personne a réussie à se taper cette fille, toi tu claques des doigts et tu lui fais tout ce que tu veux ! Au fait ... j'suis sûr que c'est une vraie pute au lit, tu confirmes?

_ J'me souviens plus ...

_ Je ... p'tain t'es pas drôle la !

Oui, là il t'emmerdes et tu n'as qu'une envie, c'est de fuir ton enfoiré de meilleur pote. Enfin pote. C'est un bien grand mot, plus un chien qui te suit bien docilement depuis que tu es en primaire, tu as du mal à te dire qu'il est ton ami, tu as même du mal à te dire que tu en as. Tu es populaire mais, pas aveugle pour autant, personne n'aime personne, les amitiés se brise autant que les couples et ceux qui dure ne sont plus que factice. Tu lâches un simple soupir avant d'entendre ton téléphone sonner. Une raison de laisser ton pote en plan, tu ne veux pas parler, encore moins de ça, car oui, tu n'en as tout simplement rien à foutre de tous ces foutus ragots, la vie sexuelle des gens t'ennuie, un peu comme la tienne en réalité. Tu baises à droite et à gauche mais, a quoi bon ? Sa sonne comme faux, comme une histoire déréglée, un disque rayé passant toujours la même chanson, encore et encore, toutes les mêmes, maquiller, pomponner, des cuisses qui s'écartent, une vision dont beaucoup rêve mais, voilà toi, tu n'en veux pas, ou en tout cas, tu n'en veux plus. Tu changes, ou peut être que tu te rends compte que tu n'as jamais été celui que tu crois. Tu ne lui fais qu'un maigre signe de la main avant de t'aventurer dans les longs couloir du pensionnat, calme à cette heure mais, une fois que tu lis le nom s'affichant sur ton téléphone, tu ne réponds pas. Tu ne veux plus bouger, tu ne veux pas aller en cour. Tu ne veux pas grands-choses finalement. Tu hésites mais, un simple instant, une poignet de seconde avant de te diriger vers l'infirmerie. Tu sèches, ce ne sera pas la première fois et sûrement pas la dernière mais, cette fois cette action est comme vital, tu toques simplement à la porte, fait ton cinéma qu'on ne croit qu'une fois sur deux mais, voilà on ne refuse rien à Harry Styles. Te voilà allongé dans un lit au matelas trop dur, personne, tu es le seul avoir eu cette idée de fuite pour le moment. Alors, tu t'assoies sur le bord avant de plonger ton visage entre tes mains, tu ne pleures pas, tu n'es pas triste mais, ce geste tu le fais par instinct, comme si face à cette situation il était devenu approprié. Les minutes passent, tu ne les comptes pas, tu ne fixes pas ta montre comme à chaque fois que tu viens te réfugier ici, tu ne penses plus a rien, te vidant simplement l'esprit.

Bric A Brac De One ShotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant