Assis à l'ombre d'un arbre, perdu dans ses pensées
L'homme qui sait tout réfléchit
À son sens
À la vie
À ses buts
Sans se soucier de son reste.
Sans se préoccuper de quiconque.
Et moi, la plume que je suis, est emportée par le vent,
Me laisse emporter par le courant,
Par la brise aussi silencieuse que les pensées de l'homme qui sait tout.
Et je flotte aussi sereinement qu'une feuille tombée sur un lac calme.
Puis je tombe, encore et toujours
Dans ce puits sans fond qu'est mon esprit
Mais une main se tend vers moi et m'attrape.
La main de l'homme qui sait tout.
Il me remonte à la surface
Mais je retombe, tombe et sombre
Dans cet univers qu'est mes pensées
Mes envies,
Ses envies,
Ou lui.
L'homme qui sait tout, toujours assis dans l'ombre de l'arbre
Caché derrière sa propre ombre même
Réfléchit toujours
À son sens..,
À la vie...,
À ses buts...,
Mais ils sont inexistants.
Alors, l'homme qui sait tout se contente de tout savoir.
Tout savoir ne signifie pourtant rien pour lui.