From Paris to Busan [Vkook]

Paris : Chapitre I

     Du plus loin que je m'en souvienne, j'avais toujours connu Paris. Cette ville touristique remplie de pollution, de touriste et de bâtiment tous plus grand les uns que les autres. Malgré sa circulation impossible, ses gens aux sourires inexistants et ses trafics illégaux, j'aimais ma ville. Enfin, j'aimais où j'habitais du moins.

  Ma famille n'a jamais eu de problème avec l'argent, je dirais même qu'on était plutôt aisé. De toute façon, il le fallait ! Quand tu habitais au seizième arrondissement. Autrement dit, un des quartiers des bourges. Et c'est vrai qu'on avait toujours eu de l'argent, mon père était juge et ma mère médecin, ma sœur et moi avions toujours eu ce dont on avait besoin, à part la présence permanente de nos parents. Avec leurs travails très prenants, on ne les voyait que très peu et avec ma petite sœur, Kim Cherryl ayant deux ans de moins que moi, avions plus été élevés par notre nourrice que nos parents. Cependant nous avions aucune haine envers nos parents car nous savions qu'ils faisaient leurs possibles pour passer du temps avec nous et nous offrir une vie tranquille.

  Et puis, Cherryl et moi avions pu développer un lien très fort entre nous car on était toujours fourrés ensemble, à épuiser notre nourrice qui, malgré nos crises, n'était jamais partie. Ma sœur et moi étions copain comme cochons, seulement quand ça nous arrangeait. De nombreuses fois, elle s'est faite engueulé jusqu'à la mort par nos parents. Ou même n'avait pas pu faire ses plans pour aller chez un tel ou un tel, tout cela à cause de moi. Mais ne me méprisez pas, elle savait parfaitement me renvoyer l'ascenseur. C'était comme une compétition qui consistait à emmerder le plus l'autre. Et devinez quoi, je gagnais tout le temps.

  Bien sûr avec le temps, on s'était lié et on s'entraidait toujours. On avait grandi, donc pris en maturité et avait compris que personne ne pourrait être aussi fidèle que nous deux. Alors on était devenu les meilleurs amis du monde, on passait le plus clair de notre temps ensemble. Et comme Cher n'était pas vraiment appréciée des bourges de ses établissements, je l'avais intégrée dans mon groupe d'amis car mes amis venaient de quartiers différents. Ensemble on formait une petite bande, tous venus de différents coins.

    J'avais toujours refusé d'être dans des écoles privées et j'avais été catégorique donc mes parents n'avaient pas vraiment eu le choix. Il fallait savoir que j'étais borné et persévérant, si je gagnais pas le match alors, il n'y aura pas de fin de jeu. C'était comme cela, quand il s'agissait de moi, mes études, mon avenir, je refusais les obligations de qui que ce soit, y compris mes parents. Au contraire de ma sœur qui, elle n'aimait pas le conflit et avait du mal à s'affirmer. C'était pour cela qu'elle avait été dans le privé et moi le public.

   Et en écoutant ce qu'elle me racontait à la fin de ses journées, j'avais fait le bon choix. Même si je devais l'avouer, ça n'avait pas été facile. Hé oui, imaginez vous, un gosse de riche comme moi, essayer de m'introduire au milieu de gens vivant pas dans la misère mais pas non plus dans l'excès. Ça coince.

J'avais connu l'école à la maison jusqu'à ma sixième alors, la sociabilité et tout ce bordel, je n'y connaissais rien. Comme c'était le passage de primaire au collège, tous les petits groupes s'étaient suivis alors pour s'y incruster, il fallait avoir les épaules fortes. C'est pour cela que toutes mes années collégiennes, je les ai passées avec des personnes fausses qui parlaient sur les autres quand un tel ou un tel n'était pas là et qui devait se languir de faire la même chose avec moi quand je m'absentais. Je le savais, pertinemment mais je préférai être mal accompagné que d'être seul. À cet âge, être seul craignait et j'en avais quelque chose à faire de l'avis des autres.. Le collège avait été le moment de ma vie le plus pourri que je n'aurais jamais pu vivre, les collégiens étaient les plus mauvaises personnes sur Terre. C'était compréhensible car c'est plus facile de renvoyer son mal-être sur les autres que de le garder pour soi.